2760 liens privés
" Un rapport parlementaire islandais suggère de donner à la seule banque centrale le monopole de la création monétaire. Une vraie révolution, si l'idée était appliqué... "
"POLÉMIQUE La Carte blanche israélienne du prochain Festival de Locarno suscite une vive protestation. Rencontre avec le cinéaste Eyal Sivan, qui dénonce un cinéma instrumentalisé."
"En Allemagne aussi, des forces progressistes s’élèvent contre le sort qui est fait à la Grèce. Cela change des discours qui sèment la confusion et nous détournent du vrai responsable : le capitalisme financier et sa voracité sans limite (dont les actionnaires allemands mais aussi français en sont les principaux acteurs). A écouter et à partager!"
Discours de la députée Allemande Sarah Wagenknecht (Die Linke) au Bundestag sur l'adoption de l'accord européen avec la Grèce le 17 juillet 2015.
Frédéric Lordon : " 1. L’euro interdit radicalement toute politique progressiste possible.
-
S’il en était encore besoin, le traitement criminel infligé à la Grèce en six mois de brutalisation (rebaptisée « négociation ») prouve que l’entreprise de « transformer l’euro », ou l’hypothèse d’un « autre euro possible », sont des chimères qui, par désillusions successives, ne mènent qu’à l’impasse et à la désespérance politiques.
-
Abandonner aux extrêmes droites (qui au demeurant n’en feront rien [1]…) toute perspective politique d’en finir avec l’euro et ses institutions est une faute politique qui condamne les gauches européennes à l’impuissance indéfinie.
-
Sauf à continuer de soupirer après ce qui n’arrivera pas — un « autre euro » et l’« Europe sociale » qui va avec — le réarmement des gauches européennes passe donc impérativement par l’imagination de l’après-euro.
L’avenir de la gauche se joue entre ces quatre propositions."
Figure intellectuelle de la construction européenne, l'influent philosophe Jürgen Habermas, 86 ans, s'exprime peu sur l'actualité politique. Ses mots, dans le quotidien britannique "The Guardian" ce jeudi, n'en résonnent qu'avec plus de force. "Je crains que le gouvernement allemand, incluant sa branche social-démocrate, n'ait dilapidé en l'espace d'une nuit tout le capital politique qu'une Allemagne meilleure avait accumulé depuis un demi-siècle", déplore le penseur, élève de Theodor Adorno et figure des révoltes étudiantes en Allemagne à la fin des années 1960. Les précédents gouvernements allemands, note-t-il, avaient démontré "une plus grande sensibilité politique et une mentalité post-nationale". "Forcer le gouvernement grec à donner son accord à un fonds de privatisation, économiquement discutable et éminemment symbolique, ne peut être compris que sous l'angle d'un châtiment décrété contre un gouvernement de gauche", a analysé le philosophe, qui avait déjà critiqué la politique d'Angela Merkel par le passé.
Commentaire/trad : Bertrand Wert
"Les dirigeants de la zone euro ont imposé un accord aux conditions encore plus dures, presque punitif, aux Grecs. Mais la défaite d'Alexis Tsipras résonne comme une défaite pour toute la zone euro."
Paul Krugman dans le New-York Times : "Suppose you consider Tsipras an incompetent twerp. Suppose you dearly want to see Syriza out of power. Suppose, even, that you welcome the prospect of pushing those annoying Greeks out of the euro.
Even if all of that is true, this Eurogroup list of demands is madness. The trending hashtag #ThisIsACoup is exactly right. This goes beyond harsh into pure vindictiveness, complete destruction of national sovereignty, and no hope of relief. It is, presumably, meant to be an offer Greece can’t accept; but even so, it’s a grotesque betrayal of everything the European project was supposed to stand for. "
En français : http://www.courrierinternational.com/dessin/crise-grecque-les-propositions-de-leurogroupe-sont-bel-et-bien-un-coup-detat
"Alexis Tsipras s’est exprimé ce mercredi devant le Parlement européen. Voici les phrases à retenir de son discours.
1 - « Nulle part ces programmes n’ont été aussi durs et longs qu’ils ne l’ont été en Grèce. Mon pays est devenu un champ d’expérimentation de l’austérité. L’expérience a échoué : le chômage, la pauvreté, la marginalisation sociale ont explosé. »
2 - « Nous souhaitons un accord avec nos partenaires, mais un accord qui montre qu’il y a de la lumière au bout du tunnel. »
3 - « Je ne suis pas de ceux qui prétendent que tous les maux du pays sont à mettre sur le dos des étrangers. Si la Grèce est dans cette situation, c’est parce que, pendant des décennies, les gouvernements ont gouverné de façon clientéliste, sans contrôler la fraude fiscale. »
4 - « Ne laissons pas l’Union européenne se transformer en division de l’Europe. Nous voulons un compromis raisonnable pour éviter une rupture. »
5 - « Nous sommes déterminés, non pas à chercher l’affrontement avec l’Europe, mais à nous attaquer aux mentalités qui ont enfoncé la Grèce et la zone euro avec elle. »
6 - « Nous devons aboutir à une solution durable à la dette. Il ne doit pas y avoir de question taboue. Nous devons trouver une solution, aussi difficile soit-elle. »
7 - « Jusqu'à maintenant, les fonds européens ont été affectés au sauvetage des banques, ils ne sont jamais parvenus au peuple grec. »
8 - « Que les choses soient claires, les propositions du gouvernement grec pour financer ses obligations et restructurer sa dette ne visent pas à faire supporter ces charges par le contribuable européen. »
9 - « Si l’Europe n’est pas démocratique, elle aura beaucoup de mal à survivre aux moments difficiles que nous traversons. »
10 - « Le choix du peuple grec n’est pas le choix de la rupture avec l’Europe, mais celui du retour aux principes fondateurs : démocratie, solidarité, respect mutuel, égalité. »"
"Euh… une dernière p’tite question M’sieurs-Dames. Oh trois fois rien, un dernier p’tit détail et puis-je vous laisse. Je sais que vous êtes très occupés ces temps-ci !..."
"Les politiques de lutte contre la pauvreté en Belgique sont en totale contradiction avec la réalité de la pauvreté, et même avec les valeurs de démocratie et d’égalité. Ces politiques renvoient la responsabilité de la pauvreté aux pauvres eux-mêmes, alors qu'elle est en réalité un problème structurel de répartition des richesses. De plus, la pauvreté est présentée comme un problème d’estime de soi et non comme un état de privation matérielle. Ainsi, l'objectif affiché des politiques de lutte contre la pauvreté est le « respect des pauvres » et non la lutte contre les inégalités économiques."
"Le crescendo d’amertume et de querelles en Europe pourrait faire croire aux étrangers à une sorte de fin de partie plutôt amer entre la Grèce et ses créanciers. En réalité, explique Joseph Stiglitz dans un article paru sur Project Syndicate, les dirigeants européens commencent juste à révéler la vraie nature de la controverse sur la dette actuelle, et la réponse n’a rien de plaisant : il s’agit bien plus de pouvoir et de démocratie que d’argent et d’économie."
« e philosophe Bernard Stiegler, membre du Conseil National du Numérique, ardent défenseur des humanités numériques, qui – loin d’être lui-même un enfant de chœur-- a lancé, cette semaine au Collège des Bernardins, un cri d’alarme face à une Europe tétanisée, qui, en s’abstenant d’analyser la disruption, « joue en ce moment sa survie ».
En résumé, nos dirigeants ne sont pas à la hauteur des enjeux. »
« Primée par le MIT, cette plateforme compte améliorer les rapports entre les élus locaux et les citoyens. Elle permettra à ces derniers de dialoguer ensemble instantanément sur les sujets qui les intéressent. »
« « La Crise espagnole » est un résumé en images des cinq dernières années en Espagne : chômage, manifestations, répression policière, expulsions de familles endettées, coupes dans les aides sociales... Les photographies d’Olmo Calvo (1) sont une somme sur les conséquences de la crise, un échantillon des souffrances et des luttes d’une grande partie de la population espagnole. »
«En dévoilant il y a un an et demi la machine de surveillance mise en place par les services de renseignement américains, l’affaire Snowden a démontré le peu de respect de l’administration de M. Barack Obama pour la vie privée. Mais sa portée est bien plus vaste : elle révèle les rapports de pouvoir à l’échelle mondiale et les mutations du capitalisme numérique.» (...)
« La collecte, massive et concertée, de données par les grandes entreprises n’est pas un fait naturel. Il a fallu la rendre possible, notamment en transformant l’architecture initiale d’Internet.»
« Dans un immeuble de Saint-Pétersbourg, des centaines de jeunes employés s’activent jour et nuit pour inonder la Toile russe de messages pro-Poutine et troller des messages violemment anti-Obama sur des sites américains.»
« POUR donne aux citoyens les connaissances et les outils pour se mobiliser et exiger l’arrêt des négociations, l’abandon complet du Traité transatlantique (TTIP) et construire notre société autrement. »
"Ne serait-il pas possible, se demandait Arendt, d’imaginer un pouvoir véritablement décentralisé, entre les mains de la société, reposant sur l’inventivité qui vient d’en bas ? Elle appelait de ses vœux une politique décentrée, qui apprend et qui cultive la sociodiversité comme un atout. Le moment est venu."
"Right now, the EU is debating plans to fix problems with copyright that affect you every day. But a powerful alliance is sabotaging these necessary updates. Will you join us and fight for them?"