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"Que des travailleurs se battent pour préserver des conditions de travail leur permettant de réaliser au mieux leur mission ne paraît pas être déraisonnable. (...) Peut-être vous faudrait-il reconsidérer les priorités. Oser dire qu’il s’agit de privilèges d’un autre temps est l’aveu d’un aplatissement complet devant l’idéologie dominante. Nous en sommes gavé, mais c’est à vous, à votre métier, que devrait revenir le rôle de sentinelle en décryptant ce logos, cette raison folle qui pousse l’humanité à sa destruction. Cette balle, c’est vous qui la tirez dans le pied du journalisme."
Par la présente, je souhaite transmettre mon encouragement à mes con-citoyens qui sont grévistes aujourd’hui, le seront peut-être demain, ou lors des prochaines actions annoncées par les syndicats.
Je souhaite également communiquer ma joie de voir que des citoyens se mobilisent - enfin - pour préserver des jours de repos, obtenir un meilleur financement des services publics et de la justice, empêcher une augmentation de la charge de travail.
Il ne m’est encore jamais arrivé de prendre la plume pour commenter l’actualité, mais, cette fois, la lecture de la presse et, plus encore, des commentaires qui l’accompagne me donne, plus que jamais, la nausée.
Notre intérêt est du côté des syndicatsC’en est trop, et il est temps, je pense, de l’affirmer : face à la férocité du système économique actuel, notre intérêt à nous, citoyen, est d’exiger une redistribution des richesses efficaces, promouvoir la sécurité sociale, encourager la culture, bénéficier d’une justice bienveillante et accorder une attention particulière à l’enseignement. Et ceux qui les défendent, malgré tous leurs défauts de fonctionnement, sont les syndicats.
Notre intérêt n’est pas de foncer, tête baissée, vers une économie qui ne nous apporte pas plus de bien-être - et dont 80% des profits sont accaparés par 20% des plus riches.
« Je comprends la colère des jeunes taxis, qui sont rentrés dans la profession il y a moins de cinq ans et qui ont eu le malheur de payer une licence 200 000 euros. Aujourd’hui, ils ont le couteau sous la gorge.
Mais les vieux taxis, qui ont quinze ans de métier, pourquoi ne sont-ils pas arrivés à se faire leur propre clientèle ? Quand on monte dans leur voiture, on a l’impression de rentrer dans leur salon et de les déranger devant la télévision. Ils n’ont pas fait d’effort pendant un temps et aujourd’hui, ça ne passe plus. »
L’Etat n’a pas joué son rôle dans la régulation du secteur depuis de nombreuses années:
« Comment ont-ils pu laisser flamber le prix des licences à ce point-là, alors qu’elles étaient gratuites à l’origine ? Le gouvernement aurait dû fixer un plafond, selon les villes et les années. Il n’y aurait pas tout ça aujourd’hui. »
"A force de regarder la paille syndicale, on évite la poutre politique. Il faut être de très mauvaise foi pour ne pas voir que la responsabilité politique dans la situation actuelle est écrasante. Une responsabilité ancienne et largement partagée...
Qui a créé 114 filiales à la SNCB ? Pas les extrémistes de gauche.
Qui a décider de restructurer la SNCB en trois entités avant de la re-restructurer une nouvelle fois en désorganisant l’ensemble ? Pas les cocos.
Qui a pondu une structure où se multiplient les postes de directions de plus en plus rémunérateurs ? Pas les grévistes.
Qui a décidé d’investir dans des gares pharaoniques ? 800 millions à Anvers, plus de 400 pour Liège et 272 pour la gare de Mons. Autant dans le prestige et pas dans le matériel roulant ? Pas les représentants du personnel.
Qui a décidé que l’ancien patron du rail Marc Descheemaecker, aujourd’hui passé à la NVa, touche un parachute doré de 1.3 millions d’euros lors de son départ ? Pas les travailleurs du rail."
Sabri, un Palestinien qui travaille en Israël depuis des années raconte son quotidien : "En ce qui me concerne, quand j'arrive au point de passage, j'entre en enfer. Les gens se bousculent dans ce passage étroit comme des animaux. Ils se mettent à pousser, la pression monte et, souvent, des gens sont blessés et finissent par être emmenés à l'hôpital de Tulkarem en ambulance."
Le plus souvent, seuls quatre ou cinq des 16 postes de contrôle biométrique fonctionnent, ce qui ralentit le passage, explique encore Sabri, qui impute également la congestion du tunnel au manque d'organisation des autorités palestiniennes.
Mais c'est surtout l'attitude méprisante du personnel israélien que les grévistes entendent dénoncer. "Parfois, ils nous traitent sans une once de respect", déplore Azam.