2756 liens privés
Le journaliste a enquêté sur la fondation du patron de Microsoft et de sa femme. La fondation Bill et Melinda Gates, dont l'intention affichée est de lutter contres les inégalités, investirait dans des activités "peu éthiques" et "nourrirait les fléaux contre lesquels elle prétend lutter". Écoutez cette interview...
OGM et produits phyto de Monsanto, investissement dans le pétrole, la malbouffe,...
Information sur le livre de Lionel Astruc (publié chez Actes Sud) : https://www.actes-sud.fr/catalogue/societe/lart-de-la-fausse-generosite
Dans Ce qu’il reste de nos rêves*, Flore Vasseur inscrit le génie du code dans la lignée des lanceurs d’alerte ayant marqué l’histoire des États-Unis. Broyé par le gouvernement américain, Aaron Swartz était l’enfant qui voulait changer le monde.
Dans cet ouvrage, Thibault Le Texier, docteur en économie et chercheur en sciences sociales, enquête sur « l’expérience de Stanford », menée par Philip G. Zimbardo en 1971. Cette expérience visait à étudier le comportement de deux groupes de sujets volontaires (des étudiants), assignés de façon aléatoire à endosser le rôle de « gardien » ou celui de « prisonnier » dans un environnement carcéral simulé (un sous-sol de l’université de Stanford). L’expérience devait durer deux semaines mais a été écourtée après six jours, en raison des comportements agressifs et déshumanisants des gardiens envers les prisonniers. Ces derniers se seraient complétement identifiés à leur rôle de gardien dans la prison, au point d’occulter leur identité personnelle. L’expérience de Stanford est devenue incontournable en psychologie sociale, du fait des conclusions que Philip Zimbardo a mises en lumière : il suffirait de placer des individus dans certaines situations pour qu’ils « fassent le mal » (p. 189). Histoire d’un mensonge livre pourtant de cette expérience une vision fort éloignée de celle présentée par Philip Zimbardo. Dans une démarche analogue à celle d’un historien, Thibault Le Texier a mené son enquête en étudiant les archives du chercheur américain (documents, photos, enregistrements...), conservées dans les universités de Stanford et d’Akron ou mises en ligne. Minutieusement recensées, ces diverses sources et références sont présentées à la fin de l’ouvrage. Ce travail sur les sources a été complété par des entretiens téléphoniques et des échanges par courrier électronique avec les participants de l’expérience et avec d’autres chercheurs.
Dans un essai édifiant, le journaliste Guillaume Pitron dévoile “la face cachée de la transition énergétique et numérique”. Selon lui, le recours aux éoliennes, panneaux solaires et autres véhicules électriques n’a fait que déplacer l’impact de l’activité humaine sur les écosystèmes.
Alors que l’extraction pétrolière ou les mines à charbon de jadis nous apparaissent aujourd'hui comme les plus sales des procédés, Guillaume Pitron soulève un contrepoint inattendu : “Notre quête d’un modèle de croissance plus écologique a plutôt conduit à l’exploitation intensifiée de l’écorce terrestre pour en extraire le principe actif, à savoir les métaux rares, avec des impacts environnementaux encore plus importants que ceux générés par l’extraction pétrolière.”
« “Fier d’être un gay, fier d’être un visiteur gay dans un pays fier d’être Israël”. Aussi simplette semble-t-elle, la formule Lave Plus Rose cartonne, surtout quand la baise est mémorable. Ensuite, de réseau en réseau, dans leur sphère publique comme dans leur cercle d’amis, les gays de retour de Tel Aviv ne tarissent pas d’éloge sur leur séjour, et contribuent à remplir les charters de touristes homonationalistes émoustillés d’avance. […] Cerise sur le gâteau, Israël fait de sa politique ultrasécuritaire un joker. Pour jouir en toute quiétude, les gays d’aujourd’hui saluent la “sécurité” du pays ; comme ceux qui draguaient autrefois au Maroc ou en Tunisie cherchaient la “discrétion”. C’est le grand succès du pinkwashing : le séjour ludique à Tel Aviv prend le ton d’un pèlerinage politique. »
L'Américain Aaron Swartz était militant d'un Internet libre et ouvert, programmeur, activiste. Quatre ans après sa mort, à l'âge de 26 ans, ses écrits sont rassemblés dans un recueil publié en français. Sous le titre "Celui qui pourrait changer le monde".
L'humiliation éprouvée par le personnel de maison peut parfois prendre des tournures dramatiques, comme l’illustre le dernier Prix Goncourt.
Entre surveillance et spectacle, la mutation numérique transforme en profondeur nos sociétés et redistribue les cartes du pouvoir : le juriste américain Bernard Harcourt analyse cette évolution à travers son ressort, le désir, et ouvre la voie d'une critique par la désobéissance.
Dans son livre, Harcourt interroge ce qu’il appelle la “société d’exposition”, pour savoir si nous sommes dans une “société du spectacle” ou une société surveillée, panoptique… Qu’est-ce qui nous pousse à nous mettre sur l’écran ? Etre visible est devenu le moyen de communiquer et de s’organiser à l’heure des réseaux. Pourtant, malgré son talent visionnaire, Orwell dans 1984 nous promettait un futur écrasant tout désir. Nous sommes dans son exact inverse : l’exacerbation du désir. “Or ce sont les mêmes technologies qui créent du désir qui rendent possible la surveillance”.
via : http://alireailleurs.tumblr.com/post/146000332994/ni-foucault-20-ni-debord-20-france-culture
Dans son nouvel ouvrage Pour en finir avec les mafias - Sexe, drogue, clandestins : et si on légalisait ?, Emmanuelle Auriol, professeure à l’Ecole d’économie de Toulouse, propose plusieurs moyens pour lutter contre le crime organisé. Opposée à la vision étatique actuelle, faisant de la prohibition la seule solution pour éradiquer ces marchés, elle estime que des politiques publiques couplant légalisation, répression et éducation auraient de meilleurs résultats - qu’ils soient économiques ou sociaux.
Le photographe Niels Ackermann raconte les rêves de la jeunesse ukrainienne
«Ici, plus de gens meurent à cause de la drogue et de l'alcool qu'à cause de la radioactivité», raconte Kiril devant la tombe d'un ami tombé d'un balcon un soir de fête.
Cela dit, je me demande par contre si le titre est vraiment bien choisi (cfr http://www.levif.be/actualite/sante/la-sante-des-jeunes-belges-de-1986-affectee-par-tchernobyl/article-normal-489029.html)
"Les fondateurs de Booxup, application de partage de livres papier, ne s'attendaient certainement pas à une telle visite. Leur application permet d'enregistrer sa bibliothèque personnelle et de consulter celle des autres utilisateurs : dès lors qu'un titre intéresse, il suffit d'entrer en contact avec l'utilisateur, et de le rencontrer pour un éventuel emprunt. Un inspecteur de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes s'est présenté à la porte du bureau, et pas pour emprunter un livre..."
« En mars 2013, Isol, illustratrice argentine quasi inconnue en dehors du monde hispanique, décrochait l’Astrid Lindgren Memorial Award (ALMA), équivalent du Nobel dans le domaine de l’édition jeunesse. La distinction suédoise a permis une prise de conscience du dynamisme de la création éditoriale latino-américaine. Depuis, les récompenses internationales se succèdent, tout comme les traductions. »
« Anouar est un petit voyou de Bagdad que l’histoire va aspirer, bouleverser, transformer, entre son adolescence dans les années 1930, sous le mandat britannique, et l’après-guerre. Il est amoureux, fréquente une famille juive, il a des copains. Par l’intermédiaire d’un officier proche des Chemises noires irakiennes, il est repéré puis enrôlé en 1941, et il s’éloigne peu à peu de tous ses proches. Anouar sera ballotté comme un fétu de paille, mais restera longtemps dévoué à une cause, celle-là même que rappelle un de ses compagnons allemands, le rêve de « quelque chose de nouveau, une culture purifiée, la grandeur, la rigueur et l’ordre dans un monde pouilleux et en haillons ».»
"Face aux nouvelles normes de travail, de moins en moins stables, certains inventent des relations à l’emploi différentes, dans une recherche d’autonomie qui valorise l’individu. Le sociologue Patrick Cingolani décode ces modes de vie alternatifs."
Patrick Cingolani, Révolution précaire : essai sur l'avenir de l'émancipation, La Découverte, 2015
Editeur : LES LIENS QUI LIBERENT EDITIONS (4 mars 2015)
Présentation de l'éditeur
Pour la plupart des gens, le peer-to-peer évoque des réseaux où les utilisateurs peuvent échanger des documents. Michel Bauwens présente ici une vision bien plus large de ce concept qui est amené à s étendre à tous les aspects de la vie. En effet, pour la première fois dans l histoire, le peer-to-peer permet aux gens du monde entier de créer des choses ensemble une encyclopédie (Wikipédia), tout type d objet (avec les imprimantes 3D) ou bien de financer des projets (avec le crowdfunding).
Le modèle émergent du pair à pair veut contourner la logique de fausse abondance matérielle et de rareté artificielle de l immatériel. L auteur perçoit dans l enchevêtrement apparent de phénomènes nouveaux tels que l économie collaborative, l open source, le crowdsourcing, les Fablabs, les micro-usines, le mouvement des makers, l agriculture urbaine etc. , un modèle qui nous mène vers une société post-capitaliste, où le marché doit se soumettre à la logique des communs. L auteur dessine donc ici les énormes possibilités du nouveau système de pair à pair qui, loin de n être qu un nouveau mode de production, annonce en fait une révolution de la productivité qui va changer la société sur tous les plans ...
Car c est bien le germe d un nouveau paradigme qui est en train de voir le jour au sein du capitalisme. Pour sauver le monde, une relocalisation de la production et un développement de la collaboration mondiale sur le plan des connaissances vont révolutionner notre façon de produire, de penser et de vivre ensemble.
:'(
Un récit prophétique qui décrit un monde pas tout à fait imaginaire où les hommes portent des appareils respiratoires sur le dos, comme greffés, et munis de compteurs à air (comme pour le gaz). Un écolier sort de chez lui, traverse les ’beaux quartiers’ et se dirige vers les usines où une émeute a éclaté, en raison de l’augmentation du prix de l’air. On passe du noir et blanc à la couleur, puis on revient au noir et blanc. Un livre au dessin extrêmement soigné, précis, qui se déroule planche par planche comme un film. D’ailleurs, à l’origine, La véridique histoire des compteurs à air était un projet de dessin animé. Le format dit ’à l’italienne’ accentue cette sensation de mouvement et permet aux paysages urbains et industriels de se déployer, car Cardon est un dessinateur exceptionnel que malheureusement la presse ne met pas assez en valeur, faute de place ou d’audace. On reconnaît pourtant son style, chaque semaine dans Le Canard enchaîné : il est le seul caricaturiste à dessiner les hommes politiques de dos.