Sur la base de toutes une série de considérations qui incluent les commentaires des comités d’éthique et des sports de l’Agence mondiale antidopage (AMA), il a été conclu que l’usage du cannabis répondait au critère de "l’esprit du sport".
L’AMA insiste sur le fait que l’interdiction du cannabis ne s’applique qu’en compétition, c’est-à-dire après 23h59 le jour précédant la compétition. La limite de détection actuelle de 180 ng/ml de ∆9-THC-COOH dans l’urine et un seuil de 150 ng/ml, plus l’incertitude de la mesure de 30 ng/ml, tient compte de ce fait. En raison de ces seuils élevés, ce sont principalement les consommateurs chroniques et fréquents de cannabis et les athlètes consommant des doses élevées en compétition qui seront détectés. Par conséquent, le seuil n’affectera généralement pas la liberté d’un athlète qui souhaite consommer légalement du cannabis en dehors de la compétition. Les sportifs qui ont besoin d’un traitement médical à base de cannabis doivent demander une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT).
Germany’s tentative embrace of recreational cannabis legalization could trigger big changes across Europe.
Le gouvernement d’Olaf Scholz s’est accordé mercredi sur un cadre de légalisation du cannabis à usage récréatif pour adultes qui ferait de l’Allemagne l’un des pays les plus libéraux d’Europe, sous réserve toutefois de l’aval européen.
La production et le commerce du cannabis seront placés sous « contrôle public » ainsi que l’achat et la possession « d’une quantité maximum de 20 jusqu’à 30 grammes » seront autorisés pour la consommation personnelle, a détaillé le ministre de la Santé Karl Lauterbach lors d’une conférence de presse. (…)
Le ministre a justifié cette réforme par la volonté d' »obtenir une meilleure protection des enfants et des jeunes« , jugeant la politique actuelle inefficace, dans un contexte d’augmentation de la consommation de cannabis.(…)
Dans le détail, le document adopté mercredi prévoit « un contrôle public de la chaîne d’approvisionnement » en cannabis avec l’objectif de « garantir la protection sanitaire et d’enrayer la criminalité organisée ainsi que le marché noir« . Il organise « la production, la livraison et le commerce de cannabis récréatif dans un cadre de licences contrôlées par l’Etat« . Il autorise aussi la culture de trois pieds de cannabis par adulte pour un usage personnel.
Sa vente sera « strictement contrôlée« , les vendeurs n’auront pas le droit de faire de la publicité et l’emballage devra informer des risques et rester « neutre« . « Nous ne voulons pas faire les mêmes erreurs qu’avec l’alcool ou le tabac (…) ».
C'est officiel, la coalition du nouveau gouvernement post-Merkel annonce que l'Allemagne va légaliser le #cannabis.
Selon le média allemand #DerSpiegel, un représentant du groupe de travail chargé d’évaluer le changement de politique a déclaré : "Nous introduisons la distribution contrôlée de cannabis aux adultes à des fins récréatives dans les magasins agréés."
Cette annonce est une étape décisive pour l'avenir de l'industrie du cannabis en #Europe.
Cannabis et oisiveté? Un cliché!
"Fully adjusted regression models indicated that current cannabis users’ accelerometer-measured sedentary behavior did not significantly differ from non-current users. Frequent cannabis users engaged in more physical activity than non-current users. Light cannabis users had greater odds of self-reporting physical activity compared to non-current users."
Pour pouvoir recentrer le débat des politiques drogues sur des bases scientifiques et non idéologiques, il est aussi important d’identifier les arguments qui pourraient être utilisés par les adversaires de la légalisation et y répondre sereinement.
Voici quelques exemples et contre arguments.
La légalisation se justifie du simple point de vue utilitariste de la santé publique. Elle permet d’éradiquer les trafics, de contrôler la qualité des produits, et d’améliorer les programmes de prévention, notamment en direction des mineurs – sans même mentionner les bénéfices économiques.
La prohibition est un échec. On ne compte plus les rapports faisant état des trafics, des troubles à l’ordre public qu’ils engendrent, du manque de connaissance quant aux risques supposés et ceux avérés, de la facilité de s’en procurer… « Ça pousse partout » entend-on lorsqu’on tend l’oreille. Dans de nombreux Etats, la légalisation du cannabis est en marche. Ces pays l’ont bien compris : légaliser pleinement permet de réguler efficacement. Autoriser signifie contrôler qui signifie sanctionner lorsque le droit n’est pas respecté. C’est ce que montre le nouveau rapport du Think tank GenerationLibre.
https://www.generationlibre.eu/cannabis-pourquoi-et-comment-legaliser/
"Une publication récente s'interroge sur les résultats souvent divergents des études sur les effets de la consommation de cannabis au volant. La question est de savoir si les liens observés sont statistiquement significatifs.
Les études analysées ne permettent pas de montrer qu'il existe de relations statistiquement significatives du cannabis sur les incidents routiers. Les résultats montrent que les biais de publications sont très élevés".
A new study from the National Highway Traffic Safety Administration finds that drivers who use marijuana are at a significantly lower risk for a crash than drivers who use alcohol. And after adjusting for age, gender, race and alcohol use, drivers who tested positive for marijuana were no more likely to crash than who had not used any drugs or alcohol prior to driving.
http://www.nhtsa.gov/staticfiles/nti/pdf/812117-Drug_and_Alcohol_Crash_Risk.pdf
Selon les Nations Unies, 160 millions d'individus consomment du cannabis dans le Monde. En France, c'est la drogue illicite la plus consommée. Nous vous proposons un aperçu de la consommation de cannabis dans le monde en chiffres.
The Open Cannabis Project is building an archival record of all existing cannabis strains, in order to ensure that they remain forever in the public domain, available to all, and will not be restricted by commercialization or patenting.
Les Alter Citoyens discutent de prohibition, décriminalisation et légalisation des substances psychoactives avec Jean-Sébastien Fallu, professeur de psychoéducation à l'Université de Montréal. Un regard critique et nuancé sur les enjeux entourant cette réalité incontournable pour la société contemporaine.
Pur et administré avec soin, le cannabis «est l’un des médicaments les plus précieux que nous possédons». Ces mots ont été écrits en 1890 par Sir John Russell Reynolds, qui faisait l’éloge des propriétés thérapeutiques de cette plante venue d’Inde. Au point de la prescrire, sous la forme d’une teinture naturelle, à sa patiente la plus célèbre: la reine Victoria. Plus d’un siècle plus tard, le cannabis (hachisch ou marijuana) figure sur la liste des substances interdites en raison de ses effets psychotropes. Drogue dangereuse et dévastatrice pour les uns, remède sans égal en pharmacie pour les autres, le cannabis recommence aujourd’hui à être utilisé dans le traitement de maladies graves ou de douleurs chroniques.
Le think thank britannique VolteFace vient de publier son rapport "Street Lottery". Les auteurs y démontrent comment la prohibition aggrave l'impact potentiellement négatif du cannabis sur la santé mentale (et physique). Réguler le marché pourrait contribuer à une protéger la santé publique. Le think thank invite les autorités publiques à envisager sérieusement cette option.
Comme le rappelle Geraint Osborne, professeur de sociologie à l’Université d’Alberta, la meilleure protection contre n’importe quel abus de substance est le savoir et l’éducation. L’éducation commence à la maison, et devrait intervenir le plus tôt possible, avec un langage approprié à chaque âge.
Cacao, poivre, échinacée, marguerites… et même la carotte. Depuis l’Antiquité les herbes et les fleurs ont été utilisées comme base pour les médicaments de la médicine traditionnelle. Sans savoir très bien pourquoi elles fonctionnaient, on sait maintenant que leurs vertus sont le fait de contenir des principes actifs qui se relient au système endocannabinoïde, le même que le cannabis.
La réglementation en matière de détention et de consommation de cannabis reste floue… et continue de laisser libre champs aux réseaux criminels. Les moyens financiers gaspillés sont considérables. Il est urgent de passer d’un système répressif à un système d’accompagnement des consommateurs
Il peut être contre-intuitif de discuter de la légalisation d’une drogue dans une optique d’amélioration de la santé générale d’une population. Pourtant, c'est bien de ce dont il s'agit... Au Canada, comme en Belgique, à Anvers ou ailleurs...
Une études démontre la forte présence de métaux lourds, pesticides et bactéries en nombre dans le cannabis qui circule...
«Après la lutte contre le marché noir, un meilleur contrôle de la qualité constitue l’un des grands avantages de la légalisation, estime Jean-Félix Savary."
Groupe romand d’étude des addictions (GREA)
Le club de réflexion Terra Nova propose une légalisation contrôlée par une autorité de régulation, sur le modèle de la libéralisation des jeux en ligne.
Au sein de la communauté scientifique, le professeur et chimiste Raphael Mechoulam est considéré comme un monument. Depuis plusieurs années déjà et après une cinquantaine d'années d'étude sur la structure, les effets du cannabis et sur la synthèse de ses composés, on le décrit comme le «père» de la recherche dans le domaine.
https://www.youtube.com/watch?v=bOPOVj-Jwgg
Il est temps maintenant de mettre en œuvre des politiques publiques basées sur la place réelle qu’occupent les drogues dans notre société.
Devinette du jour : qui sont les principaux détracteurs du cannabis à usage médical aux États-Unis ? Les laboratoires pharmaceutiques. Tiens donc...
Depuis des années, ils subventionnent des chercheurs et des études anti-cannabis et font du lobbying auprès des décideurs politiques.
Trois pointures scientifiques belges, Paul De Grauwe, Tom De Corte et Jan Tytgat, viennent de publier un ouvrage où elles détaillent un projet de légalisation du cannabis.
Les lobbys opposés au cannabis récréatif : les big pharma et les producteurs d'alcool...
Les interdits servent rarement à grand-chose. Ils témoignent le plus souvent de stratégies d’évitement et de dénis de réalité. La fumette prospère au pays des droits de l’homme et l’on continue à traquer le consommateur quand la prohibition est notoirement inefficace en matière d’addictions. Pour l’alcool et le tabac, pour les anxiolytiques et les antidépresseurs, la production et la vente sont encadrées et régulées. L’Etat garantit la qualité, prélève des taxes et développe des campagnes sanitaires. Rien de tout cela en ce qui concerne le cannabis.
A fascinating history of how cannabis got prohibited and why UN drug conventions urgently need revision.
Chapeau au commissaire principal de la zone de Voorkempen, Peter Muyshondt. Enfin une autorité qui ose prendre des risques, et n'attend pas sa pension pour désapprouver la guerre contre la drogue. Dans un pays où le principal leader politique du pays souhaite poursuivre cette guerre insensée, c'est presque un acte de résistance. Son implication personnelle ne fait que renforcer son témoignage.
Si la guerre contre la marijuana coûte cher et n’apporte pas les résultats attendus, pourquoi continuer? Les arguments antiprohibitionnistes reviennent sur le devant de la scène: légaliser cette substance permettrait de réduire le marché noir et d’améliorer la prévention auprès des consommateurs, sans compter les revenus que cela pourrait apporter à l’Etat. L’idée n’est pas nouvelle, et elle est devenue réalité dans le pays qui avait décrété, au début du XXe siècle, la guerre à cette substance: les Etats-Unis. Plusieurs Etats ont ainsi levé l’interdiction sur le cannabis.
«Libération» révèle le rôle central de François Thierry, ancien numéro 1 de la lutte antidrogue, dans l’importation en France de plusieurs dizaines de tonnes de cannabis en lien avec un des plus gros trafiquants européens. Un système d’une ampleur inédite qui s’apparente à un trafic d’Etat.
En défendant la dépénalisation du cannabis, le pneumologue Bertrand Dautzenberg créé la polémique. Risque sur la santé, addiction, mode de consommation… le spécialiste a répondu à nos questions et certaines réponses sont surprenantes.
Un éminent professeur jette un pavé dans la mare en proposant, ce vendredi lors d'un congrès de pneumologie, de revenir sur l'interdiction de ce stupéfiant.
Dr. Dautzenberg, Pneumologue et président de l'Office français de prévention du tabagisme s'est exprimé récemment à l'antenne de France info en faveur d'une régulation du marché du cannabis par l'état, appelant à une approche politique pragmatique de la question en terme de santé publique, de prévention et de réduction des risques.
Une prise de position qui va sans doute faire polémique : le professeur Bertrand Dautzenberg, éminent tabacologue, se prononce pour la libéralisation de la consommation de marijuana
Extrait du JT de La parisienne libérée, revenant avec un humour ironique mordant, sur le décret de transaction pénale permettant la contraventionnalisation de l'usage de cannabis, depuis peu, en France.
"Il est temps de réfléchir autrement. Ce qui tue, ce n’est pas le cannabis, principal produit en vente dans ces cités. Ce qui tue, c’est la prohibition, système injuste et inefficace mais meilleur allié des trafiquants, puisque l’interdiction du produit justifie leur activité."
Encore un mythe prohibitionniste qui s'effondre !
Sur une base de 1 pour le conducteur sobre, le cannabinophile positif au test THC a 1.25 soit 25% en plus de probabilité d'avoir un accident alors que l'usager modéré d'alcool à la limite légale de 0.05 passe à 2.05, soit 105% de probabilité en plus, le fêtard à 0.10 d'alcool est à 5.79 et le poivrot à 0.20 explose le risque à 25.08.
Vous reprendrez bien une foire aux vins avec plein de pubs dans les médias !
Commentaire : L. Appel
"Dopés par la légalisation de la marijuana dans plusieurs États américains, de nombreux internautes se filment pour parler de cette drogue."
Nature publie en accès libre un dossier sur le cannabis : "Cannabis has been cultivated for millennia, but has been largely absent from scientific research during the past century. The herb is undergoing a resurgence of botanical and biomedical interest, spurred by claims of its therapeutic benefits. Yet research into these claims lags behind the legislation that allows medical marijuana use. Scientists are racing to fill this cannabis knowledge gap."
Libération publie une série de 5 chroniques à la suite de l'ouverture de vaste procès contre un réseau organisé de revente de cannabis à Marseille.
A la lecture de ces témoignages, on ne peut que se poser la question de l'efficacité, et du cout pour la société, de la politique prohibitionniste actuelle...
Un réseau à la barre (1/5)
Trafic de drogue : des «nourrices» bien discrètes
Les trafiquants de drogue de la Tour K de la cité Castellane, avaient «embauché» des mères et pères de famille désargentés mais au casier judiciaire quasi-vierge chez lesquels ils planquaient en toute discrétion cannabis, argent et armes à feu.
http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/18/trafic-de-drogue-des-nourrices-bien-discretes_1384842
Un réseau à la barre (2/5)
Trafic de drogue : le client est roi
Le démantèlement d'un réseau de trafiquants de stupéfiants à la Tour K de la cité de la Castellane, à Marseille, a révélé une série de profils : le guetteur, le fournisseur, la nourrice et l'acheteur. Accueilli, guidé, protégé, ce dernier est bien soigné.
http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/18/trafic-de-drogue-le-client-est-roi_1385464
Un réseau à la barre (3/5)
Trafic de drogue : les guetteurs, auxiliaires indispensables
Ils sont les yeux de la cité. Chargés de quadriller le quartier, les guetteurs sont un chaînon indispensable au trafic. Postés en des lieux stratégiques, ils donnent l'alerte si la police ou toute personne «suspecte» pénètre dans les lieux.
Un réseau à la barre (4/5)
Vendeur de drogue, un «métier» à responsabilités
Bien poster les guetteurs pour éviter d'être pris par la police, veiller sur la «marchandise», rendre des comptes à ses supérieurs : «charbonner» n'est pas une tâche de tout repos. «Libération» poursuit la publication des «profils» prenant part au trafic.
Un réseau à la barre (5/5)
Trafic de drogue : cadre de réseau jeune bienvenu
Pas besoin de diplôme pour gravir les échelons dans le commerce des stupéfiants. En revanche, l'ambition et la rigueur sont indispensables.
Sur le même sujet :
Trafic de stupéfiants: à la barre, les petites mains silencieuses de la tour K
Au procès du trafic de stupéfiants de la tour K, se succèdent depuis le 16 septembre 2015 des petites mains choisies par les trafiquants pour leur discrétion et leurs faiblesses financières. A la barre, ces nourrices et guetteurs parlent peu.
Le Journal Le Monde publie un grand format sur différents modèles de régulation du cannabis de part le monde : États-Unis, Jamaïque, Urugay, Espagne, Pays-Bas.
"Un peu partout en Occident, l’attitude des autorités et du grand public à l’égard du cannabis est en train de changer. Aux Etats-Unis, à l’issue de référendums, cinq Etats l’ont récemment légalisé. Ainsi, à Seattle, patrie de Boeing, de Microsoft et d’Amazon, la culture et la commercialisation de la marijuana se développent à toute vitesse, souvent sous l’impulsion d’entrepreneurs du milieu high tech. A Washington, la capitale fédérale, le commerce en reste interdit, mais, depuis cette année, l’autoculture et la consommation y sont légales […] En Europe occidentale, la tolérance envers le cannabis gagne du terrain. En Catalogne, des centaines de « clubs cannabis » ont vu le jour. Beaucoup possèdent des salles confortables et conviviales où leurs membres viennent fumer à leur guise. Un projet de loi visant à doter les clubs d’un vrai statut juridique est en préparation.[…]"
"Si le commerce de la marijuana s’étend progressivement dans le monde, la science sait encore très peu de choses sur cette drogue, en raison notamment d'années de blocage au niveau des Etats."
Le cannabis de synthèse est plus que dangereux pour la santé, il est mortel. C'est un des effets collatéraux de la prohibition qui, pendant ce temps, permet aux réseaux criminels de s'enrichir...
"Chiffres à l'appui, un sondage réalisé aux Etats-Unis que les consommateurs de cannabis passent rarement à des drogues plus «dures»."
"Privés de développement, oubliés de l'État, les paysans de la Békaa [Liban], de Baalbeck et du Hermel sont fin prêts. Depuis la fin mars, ils plantent le cannabis."
Une carte blanche de Jean-Marie Dermagne:
"Hé bien, si ça peut éviter la faillite du service public de la justice et des autres piliers d’un pays évolué, refuser de l’imiter [Le Colorado] serait une faute politique ! Doublée d’une imbécilité tant le régime actuel est coûteux, inefficace et socialement destructeur…"
Voir aussi ma revue de presse critique spécifique à cette sortie médiatique : https://liens.effingo.be/?ZleGIw