Parmi les principales causes invoquées, on note la taille des classes, la ségrégation sociale des établissements scolaires, des évolutions sociétales qui ne favorisent pas l’acquisition des savoirs scolaires, des programmes qui articulent inadéquatement volume et exigences.
"Enseigner la réalité des faits devient une prise de risque"
"J’ai reçu des menaces de viol et de mort par courrier électronique, par courrier, par les réseaux sociaux ou encore par le standard de l'établissement, se souvient Sophie Djigo au micro de franceinfo. Quelqu’un a menacé de me dépecer." Ces pressions sont "largement efficaces", déplore la professeure, qui estime ne pas être un cas isolé. "J'ai reçu depuis beaucoup de messages de collègues dans toute la France, en particulier des enseignants de SVT, d'histoire et de lettres, qui se retrouvent confrontés à des pressions de groupes qui refusent l'enseignement de la théorie du genre, du fait islamique en cours d'histoire, l'enseignement de la Shoah, des mémoires de l'esclavage, de l'histoire coloniale ou de la décolonisation."
L’évaluation et la certification sont, avec la formation des enseignants, les principaux obstacles pour que nos écoles soient inclusives, accessibles à tous les élèves quelles que soient leurs situations sociales, physiques ou intellectuelles. Et si le système scolaire se basait sur les forces des élèves et sur leurs acquis pour les valoriser, même s’ils n’ont pas pu rejoindre les niveaux standards de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles ? Une idée pour donner à chaque élève la possibilité d’avancer : le Passeport des Compétences.
Julien Machet est professeur de Sciences Physiques et Chimiques dans l’académie de Lyon. Travaillant en collaboration avec le CORTECS et notamment notre collègue Denis Caroti depuis plusieurs années, il forme également les enseignants sur la thématique « Analyse de l’information et esprit critique ». Par ailleurs, il développe dans ses cours un enseignement de l’esprit critique incorporé à ses contenus disciplinaires. Julien a ainsi créé une carte conceptuelle à destination des élèves (et des enseignants), permettant de visualiser rapidement les outils méthodologiques d’analyse de l’information. Il nous présente ici la genèse de cette carte, ses objectifs ainsi que son contenu et ses réflexions sur ce sujet. Bien entendu, cet outil mérite d’être encore amélioré et adapté, mais c’est une base utile, fruit d’essais et erreurs fertiles.
"Si l'on admet que la complexité de notre système éducatif nuit à son efficacité, la question est de savoir si la solution est de le confier davantage au privé en le subventionnant autant que le public, ou plutôt de refondre sa structure en profondeur afin de rassembler toutes les écoles au sein d'un réseau scolaire unique et public, transparent, seul à être financé, et exclusivement financé, par les pouvoirs publics."
Chers enseignants,
Partout en Europe, vous travaillez à élaborer un nouveau système éducatif. Un système qui est collaboratif, ouvert et qui vous invite à utiliser toutes les possibilités des outils et des technologies qui vous entourent. Malheureusement, les lois sur le copyright n’ont pas changé depuis plus de quinze ans et cela vous affecte au quotidien.
Rejoignez-nous dès maintenant dans notre mission pour élaborer le futur de l’éducation.
Le cadre scolaire est-il vraiment le plus adapté pour initier les citoyens à la cybersécurité ? Et surtout, faut-il former de futurs cyberactivistes ?
« Le problème, c’est que l’État n’a aucun intérêt à former de futurs hackers sachant crypter toutes leurs communications, relève la sociologue Laurence Allard. Si tout le monde se met à chiffrer, on ne peut plus contrôler le réseau… C’est une question taboue. Du coup, à l’école, on insiste plutôt sur une approche littéraire et moralisatrice de l’informatique. »
La jeunesse bruxelloise se caractérise par une forte dualisation dans plusieurs domaines comme l’éducation, l’emploi ou le logement, selon une étude menée par cinq chercheurs de l’ULB et de la VUB et publiée dans la revue Brussels Studies.
L’enseignement, largement étudié, se caractérise par de fortes inégalités. «Les quelques statistiques désagrégées à l’échelle communale mettent en évidence la très forte dualisation des parcours scolaires au sein du territoire bruxellois. Les élèves résidant dans les communes les plus défavorisées sont ceux qui ont le plus tendance à suivre un enseignement technique ou professionnel, à l’inverse de ce qui se passe dans les communes plus aisées», notent les chercheurs. En plus de la hiérarchisation certaine des types d’enseignement et la présence d’écoles «ghettos» et élitistes, l’étude souligne que «les établissements d’enseignement secondaire, surtout de la filière générale, opèrent une ségrégation sociale et ethnique des publics notamment pas le biais du redoublement et de la réorientation scolaires. Ce processus contribue fortement à transformer les inégalités sociales en inégalités scolaires.»
Les évaluations des enseignements par les étudiants peuvent avoir deux objectifs : améliorer la pédagogie des enseignants et servir de base pour les décisions de recrutement ou de promotion du personnel enseignant dans les établissements d’enseignement supérieur. (...) En réalité, ce score mesure bien d’autres choses. Alors qu’il n’est pas significativement corrélé avec l’apprentissage (mesuré par le niveau atteint par un étudiant en fin de semestre), il est corrélé avec des biais de genre de la part des étudiants. (...) Une étude récente (...) confirme et développe les résultats de deux études sur le sujet [qui] montrent que les étudiants évaluent systématiquement mieux les hommes que les femmes, alors que rien ne semble indiquer que les étudiants apprennent mieux avec des enseignants hommes.
"L’accès à l’université est aujourd’hui encore largement favorisé pour les étudiants qui ont des parents fortement diplômés. De ce fait, on ne peut pas dire que l’enseignement supérieur se soit "démocratisé". Comment l’expliquer et comment y répondre ? L'université pourrait se préoccuper avant tout d'être un service public pour toute la population."
"Les cinq départements de philosophie des universités de la Communauté française ont décidé de se mobiliser pour davantage de philosophie dans l’enseignement. Plus précisément, ils sont unanimes à demander
"Alors qu'internet et les nouvelles technologies occupent de plus en plus de place dans nos vies, ne faudrait-il pas enseigner des compétences supplémentaires aux enfants ? Par exemple, apprendre à coder. Ou encore savoir faire le tri parmi tout ce que l'on trouve sur le web. C'est l'atelier pédagogique qu'a monté pour ses élèves Rose-Marie Farinella Elkabbach, enseignante. Elle raconte."
La American Psychological Association (APA) a publié un rapport dans le cadre de la Coalition for Psychology in Schools and Education s’intitulant Top 20 Principles from Psychologie for PreK-13 Teaching and Learning.
Source : http://inegalites.be/Le-specialise-en-Communaute
Dans le contexte des attentats qui ont visé la France début janvier, une partie des élèves semblent séduits par les théories du complot. Quelles réponses l'Education nationale peut-elle apporter à ce problème ?
L’OCDE pointe une aggravation de la situation des étrangers non européens sur le marché de l’emploi. En cause notamment : l’école inégalitaire.
"Sabine donne cours depuis une quinzaine d’années. Son espoir c'est de parvenir enfin à trouver une ou deux écoles qui lui permettront d'atteindre un temps plein. " (...)
"[Elle] donnait cours l'an dernier dans cinq écoles primaires de la même commune et prestait un demi-horaire au collège [...]"
Et on s'étonne du manque d'enseignants ou de la qualité de l'enseignement?
un #mustread épinglé sur Twitter par J-M Manhach. Interview de Benjamin Bayart (FDN).
Pierre Bouillon
Vendredi 9 août 2013
Le député MR Richard Miller constate que le débat sur les cours philosophiques n’avance plus. Celui-ci porte ce dossier à bout de bras depuis fin 2003.
Sitôt nommée ministre de l’Enseignement (elle a prêté serment le 17 juillet), Marie-Martine Schyns (CDH) a filé en vacances avec ses dossiers sous le bras – « Je suis en période de bloque », a-t-elle dit, en annonçant qu’elle se tairait jusqu’à la rentrée. Ces dossiers, on les connaît. Il y a les inscriptions au secondaire, le réaménagement du 1er degré, l’exploitation des expériences pédagogiques en cours, etc.
Il y a aussi les cours philosophiques, ce (gros) marronnier de l’actualité scolaire qui fait couler de l’encre depuis que le député MR Richard Miller a déposé une proposition de décret visant à créer un cours de philosophie dans l’enseignement obligatoire. « C’était à la fin 2003 », se rappelle-t-il.
Depuis, que s’est-il passé ? On a beaucoup discuté, beaucoup auditionné, beaucoup polémiqué. Et un peu avancé.
Le député MR reconnaît que c’est sous le ministère de Marie-Dominique Simonet que le débat a le plus mûri. Sous cette législature, notamment, les différents cultes se sont dotés d’un programme (dites : référentiel) qui n’existait pas jusqu’ici. Des constitutionnalistes ont été auditionnés par le parlement de la Communauté française. « Il y a eu des avancées, admet donc Richard Miller. Mais là, tout est bloqué. Il y a un coït manqué. J’ai un regret, une déception, qui n’est pas due à Marie-Dominique Simonet mais au PS. Après des étapes positives, on est devant un mur. Le débat n’avance plus. » En mai, les cultes ont donc rédigé des programmes et défini des éléments de cours qui seront communs aux diverses confessions (il est question, là, de « questionnement philosophique et de « dialogue inter-convictionnel. »).
« Mais la morale laïque en est exclue, observe Richard Miller. Ce tronc commun n’en est donc pas un. Et puis, on continue à séparer les enfants selon leur choix philosophique. Moi, je propose un cours qui rassemble les élèves. Notre système, dès qu’on parle du sens de la vie, des convictions, des religions, sépare les enfants. »
« L’école publique dispense ses cours de religion et morale, comme avant »
Miller constate aussi que l’architecture générale n’a pas été repensée. « L’école publique dispense ses cours de religion et morale, comme avant, en se bornant à ajouter de nouveaux cours. L’organisation actuelle arrive à ses limites. Il y a une démultiplication du nombre de cours – morale non-confessionnelle, religions catholique, protestante, musulmane, judaïque, anglicane, orthodoxe et, bientôt, bouddhisme. On aura bientôt huit cours ! C’est devenu ingérable. Et le PS ne bouge pas parce qu’il ne sait pas comment annoncer la nouvelle à certains de ses élus – parce que c’est ça, hein… »
Richard Miller signale que les chefs de culte ont proposé de créer une commission mixte, réunissant des parlementaires et des représentants des diverses sensibilités philosophiques. Le député MR soutient cette idée. Selon lui, elle permettrait d’éviter que les nouvelles élections de 2014 paralysent le dossier et annulent les acquis obtenus sous cette législature. « Je me rends bien compte que Marie-Martine Schyns entre à peine en fonction. Qu’il ne reste que quelques mois avant les élections. Mais ce serait dommage de tout perdre, de tout ramener à zéro à cause du scrutin. Je souhaite donc que la ministre mette en place cette commission mixte, en lui donnant un délai qui dépasserait la période électorale, pour ne pas envenimer ce débat qui doit être serein. »
On saura à l’automne si la majorité crée, ou non, cette commission. En attendant, Miller s’abandonne à quelque amertume : « Si on avait, il y a dix ans, mis en place ce cours de philo et de citoyenneté que je demande, on aurait déjà, aujourd’hui, toute une génération qui aurait reçu cette formation. »
Le taux de réussite au brevet de ce collège est passé de 64% à 95%. Nouveau principal, confiance dans les profs, transmission de valeurs, et surtout, plaisir.
Le CEDEP revendique la suppression du caractère obligatoire des cours dits « philosophiques », et un renforcement de la formation citoyenne, destinée à tous les élèves, qui se fonde sur une approche philosophique et sur une connaissance historique des religions et des mouvements de pensée non confessionnels permettant aux élèves d'exercer librement leur esprit critique.
Cours sur la Culture numérique avec vidéos des séances en amphi grâce au CEMU -- Université de Caen -- 2009-2010
Cours sur Daniel Pennac, le sens de l'humour et le plaisir de lire
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