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Une étude internationale a examiné la susceptibilité à la désinformation chez plus de 66 000 personnes dans 24 pays en utilisant le Test de Susceptibilité à la Désinformation (MIST).
La Génération Z a obtenu les pires résultats au test, tout en évaluant sa propre capacité à détecter la désinformation avec la plus grande justesse. Cette étude fournit ainsi le premier profil systématique et global de la vulnérabilité à la désinformation et vient corroborer des résultats plus anciens. Selon une étude de l’Université de Cambridge publiée le 29 juin 2023, les 18-29 ans, pourtant très à l’aise avec les outils numériques, sont les plus vulnérables aux fake news.
Testée sur plus de 8 000 participants et utilisée par YouGov aux États-Unis, l’enquête montrait que seuls 11 % des jeunes adultes obtiennent un score élevé au MIST, contre 36 % des plus de 65 ans. Plus le temps passé en ligne augmente, plus la capacité à distinguer le vrai du faux diminue. Les utilisateurs de Snapchat, TikTok ou Truth Social figurent parmi les plus perméables à la désinformation.
via Newsletter Conspiracy Watch
Index alphabétique des sites complotistes et de la fachosphère : qui transmet les fake news ? Qui tire les ficelles de la désinformation ?
Sont répertoriés dans cet index un grand nombre de sites complotistes et d’autres portails de « réinformation » qui ont le plus de portée en France et en Europe. Leur point commun ? La diffusion régulière de fantasmes et de théories du complot, de fausses nouvelles, ou « fake news » ou le déni de faits scientifiques afin de « fabriquer du doute ». Vous y trouverez aussi les portraits de certains influenceurs qui usent de ces infox en tant qu’instrument politique et/ou religieux.
Le film « Malaria Business », réalisé par Bernard Crutzen (l'auteur de « Ceci n'est pas un complot »), est sorti en 2017. Il préconise le recours à de simples tisanes comme remède efficace au paludisme. Mais le monde scientifique comme les autorités de santé feraient de la résistance, privilégiant les intérêts de l’industrie pharmaceutique aux dépens de la santé des populations affectées. Le film avait été largement salué et diffusé. Il avait fait, il y a cinq ans, l’objet d’une critique approfondie.
"C'est fascinant de voir à quel point notre subjectivité nous aveugle… Les biais cognitifs sont des mécanismes de pensée qui raccourcissent notre réflexion, par gain de temps, quand on est confrontés à des situations qui se ressemblent, et expliquent les amalgames qu'on va effectuer.
Il est intéressant de noter que notre cerveau y a recours pour conserver son énergie. Clairement, il est beaucoup plus simple de ne jamais remettre ses idées en cause, et de les considérer comme vérités. Tous ces mécanismes se jouent lorsqu'on est sûr de quelque chose et, comme par magie, nous allons surestimer tout ce qui va confirmer notre théorie et sous-estimer tout ce pourrait l'infirmer."
Julien Machet est professeur de Sciences Physiques et Chimiques dans l’académie de Lyon. Travaillant en collaboration avec le CORTECS et notamment notre collègue Denis Caroti depuis plusieurs années, il forme également les enseignants sur la thématique « Analyse de l’information et esprit critique ». Par ailleurs, il développe dans ses cours un enseignement de l’esprit critique incorporé à ses contenus disciplinaires. Julien a ainsi créé une carte conceptuelle à destination des élèves (et des enseignants), permettant de visualiser rapidement les outils méthodologiques d’analyse de l’information. Il nous présente ici la genèse de cette carte, ses objectifs ainsi que son contenu et ses réflexions sur ce sujet. Bien entendu, cet outil mérite d’être encore amélioré et adapté, mais c’est une base utile, fruit d’essais et erreurs fertiles.
Sur Internet, des croisés de la rationalité luttent contre fakenews et charlataneries en prônant l'esprit critique. Quitte à se faire accuser d'être des suppôts de l'industrie.
Une société sans consensus sur ce qui est vrai est-elle possible ? Cette question se pose depuis le début de la pandémie de SARS-CoV-2 qui s'est caractérisée par une véritable "infodémie", une épidémie de fausses informations, parfois relayées par les décideurs politiques eux-mêmes. En santé publique, cette infodémie a fait presque autant de dégâts que les infections par le virus lui-même, estiment plusieurs chercheurs.
Une vidéo du virologue de la KULeuven Marc Van Ranst, s’exprimant sur la gestion médiatique des épidémies de grippes, a suscité énormément de réactions. Dans celle-ci, publiée il y a deux ans, il détaille les moyens mis en œuvre, alors qu’il était commissaire interministériel pour la gestion de crise pendant la pandémie de grippe porcine (H1N1) en 2009, pour occuper l’espace médiatique.
Certains observateurs y voient une démonstration de la façon dont les experts se servent des médias pour manipuler l’opinion publique. Est-ce vraiment le cas ?
Les Décodeurs ont identifié un Français derrière une trentaine de sites mensongers, présentés comme des médias « alternatifs ».
"Les intentions des journalistes du Monde sont louables. Face à la masse de fausses informations qui circulent sur Internet — donnant l’impression aux fact-checkers du journal de «vider un océan à l’aide d’une petite cuillère» — le Décodex veut permettre à ses lecteurs de débusquer eux-même la désinformation. L’outil n’est ni plus ni moins qu’une forme d’éducation aux médias. (Le Monde propose d’ailleurs un véritable guide pédagogique sur le sujet). " (...)
[Cependant ] "(...) sur tous les critères retenus par Le Monde pour juger du manque de crédibilité d’une publication, il est aisé de retourner l’argument contre la presse traditionnelle. "
"Les médias traditionnels ne sont plus considérés comme des acteurs médians du débat public, mais plutôt comme des acteurs du «système» dans une vaste guerre de l’information. La méthodologie la plus sérieuse n’y pourra rien: toute classification des médias par un autre média sera toujours jugée suspecte. "
Sur le même sujet : http://an-2000.blogs.liberation.fr/2017/02/14/decodex-wikipedia/
Le Monde met à disposition un module pour votre navigateur qui permet d'avoir un avertissement sur "fiabilité" des sites visités.
La démarche est évidemment discutable, voire contestable. Un peu comme si la presse traditionnelle cherchait à défendre sa place aux côtés des médias émergents. Ceci étant dit, je pense qu'en considérant le plugin comme un outil d'éducation aux médias ou de critique de l'information, c'est une bonne chose. Apprenons à être critique, à vérifier les sources d'information avant de partager bêtement un article, sans l'avoir lu...
Guide pédagogique qui accompagne Décodex : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/02/03/decodex-notre-kit-pour-verifier-l-information-a-destination-des-enseignants-et-des-autres_5074257_4355770.html
Article critique sur la démarche du Monde : http://an-2000.blogs.liberation.fr/2017/02/03/pour-chasser-les-fake-news-le-monde-donne-une-definition-du-journalisme-un-peu-trop-restrictive/
"Ceux qui diffusent le canular ne prennent plus le temps de lire le démenti ou le fact-checking (ou n’y sont pas confrontés sur leurs murs Facebook) et restent sur leur première impression. Ils y croient."
"Paradoxe : le fact-checking peut sembler utile dans une société fracturée où la vérité est éclatée entre différents camps. Mais il ne fonctionne réellement que dans une société apaisée qui a confiance en ses institutions."
Une expérience menée sur Internet a piégé les conspirationnistes Le Sida a été inventé par les États-Unis pour combattre la révolution castriste à Cuba dans les années 60.
Les sites conspirationnistes qui ont été piégés sont nombreux et ils n’ont pas été les seuls : reseauinternational.net, wikistrike, les moutons enragées, et certains blogs sur mediaparts bien évidemment, penserlibrement.fr etc