Aux yeux de Christian Arnsperger, qui est loin d’être seul à être de cet avis, Yanis Varoufakis, bientôt âgé de 54 ans, est l’un des économistes « anti-néoclassiques » les plus brillants de sa génération. Grand connaisseur des méthodes mainstream qu’il maîtrise parfaitement et qu’il a enseignées des décennies durant en Angleterre, en Australie et à l’Université d’Athènes, il occupe depuis 2000 un poste de professeur en Grèce et y a mis sur pied l’un des diplômes de Doctorat les plus originaux d’Europe (nommé UADPhilEcon), combinant formation technique « standard » et ouverture à la critique épistémologique et politique de l’économie comme science sociale. Poussé à s’expatrier, comme tant d’autres de ses compatriotes, par la crise de 2008 et les ravages des politiques d’austérité, il est depuis 2013 professeur invité à l’Université d’Austin au Texas, où il collabore avec l’économiste James Galbraith, fils du grand John Kenneth Galbraith et critique farouche d’une « austérité néolibérale » qui, sur la base d’hypothèses économiques fallacieuses, engendre la pauvreté collective au prétexte illusoire de relancer des économies exsangues.
A lire absolument pour comprendre l'origine du #SwissLeaks et HSBC. Un récit passionnant qui se lit comme un thriller.
Alcatel, Nokia, Kodak ou Polaroid déploient leur marque sur des produits fabriqués par d’autres. Une politique de licence censée rapporter royalties et... juguler les risques en cas d’échec.
Dénonçant de longue date le manque de pluralisme intellectuel de leur discipline, les économistes hétérodoxes étaient sur le point d’obtenir la création d’une nouvelle filière universitaire, séparée. Ce projet vient d’être annulé sur intervention "au plus haut niveau", de Philippe Aghion et du prix Nobel Jean Tirole.
"Le 3 janvier, l’économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI) concédait qu’une « erreur » avait conduit l’institution à sous-estimer l’impact négatif des mesures d’austérité qu’elle prône par ailleurs. Ce faisant, il apportait une caution inattendue à l’analyse que présente ici M. Alexis Tsipras, porte-parole de Syriza, la principale force de la gauche grecque."
Le réseau européen Basic Income Europe se mobilise pour pousser la BCE à changer de fusil d'épaule ; en distribuant directement de l'argent à ses citoyens plutôt que de le saupoudrer dans les marchés financiers déjà noyés de liquidités.
« Cette politique n’est pas seulement une approche plus efficace pour stimuler l’économie réelle, elle est aussi plus juste dans le contexte actuel d’inégalités profondes et de l’augmentation de l’extrême pauvreté. En faisant cela, la BCE pourrait faire d’une pierre deux coups »
Global Justice Now déconstruit les mythes de notre économie à travers des infographies interactives plutôt explicites...
"Alors même que l’économie est repartie partout ailleurs, aux États-Unis comme dans les pays de l’Union européenne restés en dehors de la zone euro, le nouveau traité budgétaire adopté en 2012 sous la pression de l’Allemagne et la France, qui organise l’austérité en Europe (avec une réduction excessivement rapide des déficits et un système de sanctions automatiques totalement inopérant), a conduit à une récession généralisée en zone euro. En vérité, une monnaie unique ne peut fonctionner avec 18 dettes publiques et 18 taux d’intérêt sur lesquels les marchés financiers peuvent librement spéculer. Il faudrait investir massivement dans la formation, l’innovation et les technologies vertes. On fait tout le contraire." ...
Trois blogueurs de mode norvégiens ont vécu la vie d'ouvriers du textile au Cambodge durant un mois, suivis par les caméras. Le verdict est sans appel : "What kinf of life is this ? "
Les 1% possèdent 50% du monde. La nausée devant le rapport 2015 d’Oxfam
La culture contribue 7 fois plus au PIB français que l'industrie automobile avec 57,8 milliards d'euros de valeur ajoutée par an. Son coût total pour la collectivité approche 21,5 milliards d'euros.
"Les Tijl Uilenspiegel d'aujourd'hui, ce sont les Grecs. Ils ressuscitent l'esprit des gueux, le contre-courant qui entend reconquérir la démocratie, la liberté et l'économie des mains des papes et des cabinets d'affaires de l'Union européenne. Ils méritent notre soutien." Une carte blanche de Peter Mertens (PTB)
Traduction d'un éditorial du rédacteur en chef adjoint -pour les questions d'économie européenne- du Financial Times.
"La tragédie actuelle de la zone euro est l’esprit de résignation par lequel les partis de l’establishment du centre-gauche et du centre-droit font dériver l’Europe vers l’équivalent économique d’un hiver nucléaire.
L’une de ses dimensions particulières est que les partis de la gauche dure sont les seuls qui soutiennent des politiques raisonnables tels que la restructuration de la dette.
La montée de Podemos montre qu’il existe une demande de politique alternative. À moins que les partis établis changent leur position, ils laisseront la voie grande ouverte à Podemos et Syriza."