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"ces pratiques marketing qui ne devraient plus berner personne. Chaque fois que vous entendez les mots ‘vert’, ‘green’, ‘durable‘, ‘circulaire’, ‘entreprise à mission’, ‘transition numérique’, ‘transition écologique‘, la seule réaction à avoir c’est “”ALERTE GENERALE“”. Ce sont bien souvent des mots cache-misère que les entreprises (et Etats) utilisent pour masquer leur déficience sociétale. "
"Plus on devient militant pour une cause, plus on va verser dans la cognition motivée, c’est-à-dire un raisonnement dirigé par la conclusion, qui va pousser l’individu à chercher à confirmer ce qu’il veut démontrer (toute opinion extrême comme le complotisme procède de la même mécanique)", explique Pascal Wagner-Egger, enseignant-chercheur en psychologie sociale et en statistique à l’université de Fribourg (Suisse) et coauteur, avec Gilles Bellevaut, de l’ouvrage Méfiez-vous de votre cerveau, 30 biais cognitifs décrits et expliqués pour moins se tromper et mieux raisonner (Edition 41). Selon le chercheur, "certains écologistes radicaux, en s’enlisant dans cette voie, en arrivent à verser dans la dérive antisciences, notamment en rejetant les technosciences, aveuglés par leur combat pour la protection de l’environnement. Ils sont guidés par l’idée que tout ce qui est naturel serait bon, par opposition au chimique (alors que tout est chimie !), à l’artificiel, et donc à ce qui est scientifique".
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"Au départ, Reporterre s’inscrit dans ce que j’appelle la critique sociale structurelle, c’est-à-dire l’analyse des mécanismes liés au capitalisme qui mènent au désastre écologique. Mais s’est développé un confusionnisme, qui s’appuie notamment sur l’affaissement du clivage gauche-droite et le dérèglement du rapport à la critique, explique Philippe Corcuff, professeur de science politique à l’Institut d’études politiques de Lyon et auteur de La Grande Confusion, comment l’extrême droite gagne la bataille des idées (Textuel). On est passé de la critique sociale structurelle (critique de l’exploitation capitaliste) à la critique conspirationniste (de méchants riches aux intentions cachées qui manipuleraient dans l’ombre)."
Mais ne serait-il pas facile de mettre la transition numérique au service de la transition écologique ? C’est le contraire qui est de plus en plus apparent : la transition numérique entrave matériellement, symboliquement et psychologiquement la transition écologique. Parce qu’elle donne l’illusion confortable d’une dématérialisation de l’économie à l’heure où il nous faut mesurer et réduire son empreinte destructrice de notre bien-être.
Avons-nous un moyen de maintenir le mode de vie des pays riches ? Non. Dans à peine trente ans, la plupart de nos actes quotidiens feront partie de la mémoire collective, on se dira : «Je me souviens, avant, il suffisait de sauter dans une voiture pour se rendre où on voulait», ou «je me souviens, avant, on prenait l’avion comme ça». Pour les plus riches, cela durera un peu plus longtemps, mais pour l’ensemble des populations, c’est terminé. On me parle souvent de l’image d’une voiture folle qui foncerait dans un mur. Du coup, les gens se demandent si nous allons appuyer sur la pédale de frein à temps. Pour moi, nous sommes à bord d’une voiture qui s’est déjà jetée de la falaise et je pense que, dans une telle situation, les freins sont inutiles. Le déclin est inévitable.
Dans un essai édifiant, le journaliste Guillaume Pitron dévoile “la face cachée de la transition énergétique et numérique”. Selon lui, le recours aux éoliennes, panneaux solaires et autres véhicules électriques n’a fait que déplacer l’impact de l’activité humaine sur les écosystèmes.
Alors que l’extraction pétrolière ou les mines à charbon de jadis nous apparaissent aujourd'hui comme les plus sales des procédés, Guillaume Pitron soulève un contrepoint inattendu : “Notre quête d’un modèle de croissance plus écologique a plutôt conduit à l’exploitation intensifiée de l’écorce terrestre pour en extraire le principe actif, à savoir les métaux rares, avec des impacts environnementaux encore plus importants que ceux générés par l’extraction pétrolière.”
Pour éviter une misère généralisée et une perte catastrophique de biodiversité, l’humanité doit adopter une alternative plus durable écologiquement que la pratique qui est la sienne aujourd’hui. Bien que cette recommandation ait été déjà clairement formulée il y a vingt-cinq ans par les plus grands scientifiques du monde, nous n’avons, dans la plupart des domaines, pas entendu leur mise en garde. Il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l’échec, car le temps presse. Nous devons prendre conscience, aussi bien dans nos vies quotidiennes que dans nos institutions gouvernementales, que la Terre, avec toute la vie qu’elle recèle, est notre seul foyer.
"Dewey.maps, c'est une carte interactive qui centralise l’info pratique à Bruxelles. Le but de cette interface est de rassembler en un outil unique, les infos pratiques qui permettent de “bien vivre” localement, et sans se ruiner, ici en région de Bruxelles-capitale : il s’agit plus exactement d’un inventaire des lieux de récup’, d’apprentissage, d’entraide et de culture en RBC."
http://maps.dewey.be
« Dans le monde actuel, la communication se résume la plupart du temps à une information rapide, fabriquée pour l’audimat où l’auditeur et le téléspectateur-consommateur n’ont pas voix au chapitre. Ouvert est une émission radiophonique qui donne la parole aux gens. »
" Pour défendre les petits fermiers et lutter contre le brevetage du vivant, Vandana Shiva emploie les méthodes de Gandhi : la désobéissance civile et la résistance non violente, en s'appuyant d'abord sur les femmes. Des armes si efficaces qu'après avoir organisé une marche mondiale contre Monsanto et gagné plusieurs grands procès, dont un face à Coca-Cola, elle est devenue une icône de l'altermondialisme. Rencontre avec une militante au sourire de velours et à la volonté de fer..."
L’anthropocène est un de ces mots volontiers utilisés dans les milieux intellectuels intéressés par la technologie. Le concept affirme que nous sommes entrés dans une nouvelle ère de l’histoire de la terre, au cours de laquelle l’être humain loin d’être un simple élément du système écologique, en devient un acteur majeur, pour le meilleur ou (plus souvent) pour le pire.
C'est la meilleurs ça! Mettre le dos des mouvements écologistes la responsabilité de l'"échec mondiale" des politiques environnementales. Ils n'ont pas su "faire avancer leurs thèses" et ce qui feraient d'eux des acteurs dont on devrait se passer... ?!
En France, le courant rationaliste - opposé au relativisme incarné par le sociologue Bruno Latour - est principalement représenté par deux associations : l'Union rationaliste (UR) et l'Association française pour l'information scientifique (AFIS). Très proches, les deux structures ont longtemps partagé la même adresse, rue de l'Ecole-Polytechnique à Paris, et ont en commun bon nombre de membres.
Présidée par le physicien Edouard Brézin, la première va au-delà de son credo - "faire connaître dans le grand public l'esprit et les méthodes de la science" - en s'engageant en faveur de la laïcité, considérée comme une conséquence naturelle du rationalisme. L'AFIS, de son côté, présidée par le biologiste Louis-Marie Houdebine, édite sa propre revue, Science & pseudo-sciences, et s'engage spécifiquement à mettre en lumière l'irrationalisme des médecines parallèles, de l'astrologie, de la numérologie, de l'archéologie fantastique, des multiples manifestations dites paranormales, etc.