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Aujourd’hui, ceux qui soutiennent BDS sont mus par des valeurs d’égalité et d’équité, ainsi que par la reconnaissance d’une humanité partagée. Voilà pourquoi ils trouvent si révoltante la négation de la pleine égalité pour les citoyens palestiniens d’Israël, pourquoi ils exigent la fin de l’occupation militaire des territoires palestiniens volés en 1967 et pourquoi ils demandent pourquoi les Palestiniens qui ont été expulsés par les milices juives en 1948 ne sont pas autorisés à exercer leur droit de retour à leurs domiciles. Cette revendication n’a rien de subversif ni de fanatique, c’est juste, après tout, un droit reconnu au niveau international.
Quand, dans un état démocratique, la Police arrête un.e militant.e pacifiste à cause du T-shirt qu'il.elle porte, il y a vraiment de quoi se poser des question...
L'Europe d'aujourd'hui me fait peur.
" Pour qu’un « dialogue » aboutisse sur une prétendue paix durable, encore faudrait-il que le gouvernement israélien reconnaisse le droit indéniable à l’autodétermination des Palestiniens et plus largement, qu’il soutienne leurs trois droits fondamentaux qui constituent les conditions minimales nécessaires pour une paix juste, à savoir : le droit au retour des réfugiés palestiniens, l’égalité entre Israéliens et Palestiniens, et la fin de l’occupation et du régime colonial. Tant que ces conditions ne seront pas remplies, « dialogue » sera synonyme de « monologue », en ce sens qu’il s’agira d’imposer au peuple palestinien sa condition d’opprimé, de le condamner à accepter de vivre sous apartheid et à renoncer à toute forme de résistance face à l’éviction."
"Un arrêt de la Cour de cassation fait de la France l’un des rares pays à interdire les actions du mouvement propalestinien BDS."
"Dans un éditorial publié le 14 août dans le quotidien Libération, dont il est le directeur de la rédaction, « BDS, dessous d’un boycott », Laurent Joffrin attaque la fausse modération, selon lui, de la campagne internationale Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) menée contre Israël"
Un rabbin explique pourquoi il a accueilli une rencontre avec des représentants de l'asso Jewish Voice for Peace dans sa synagogue. Il rappelle aussi la différence entre pacifisme et antisémitisme, dénonçant les amalgames faciles...
« Organizations that refuse to even sit on a dais with Jewish Voice for Peace claim that its support for BDS is inherently antisemitic and its supporters are “self-hating Jews.” I find this logic to be quite odd. There are rabbis who support BDS. Not many, but some. Are they antisemites? Are they self-hating Jews? »
"On peut lutter contre les thèses de BDS, contre toutes ou, comme dans mon cas, certaines d’entre elles, mais on ne peut le faire au détriment de la vérité, de la justice et du respect que l’on doit à toute personne. La fin ne justifie pas les moyens et je condamne les moyens utilisés en l’occurrence. Jusque dans la dramatisation de l’incident (Christophe Goossens parle de « tragédie »), jusque dans le montage d’une video, jusque dans l’amalgame dont les étudiants de BDS ont fait les frais (ma proposition de débat entre l’UEJB et BDS est traduite par un débat entre « Juifs et antisémites/antisionistes » (sic !). Amalgame dont je ne fus pas épargné puisque mon attitude fut qualifiée de « tactique d’apaisement…, destinée à étouffer le scandale, compromission qui trahit les valeurs de l’ULB ». Mais comment peut-on espérer convaincre du risque des amalgames dangereux quand soi-même on en use avec une telle désinvolture ? Comment croire que l’on va aider la communauté juive à retrouver le calme et la sécurité auxquels elle a droit en s’abaissant à de telles manipulations ? En un mot comme en cent, l’ULB n’est complice d’aucun antisémitisme ; elle ne le tolère pas plus qu’elle ne tolère l’intolérance et le communautarisme comme solutions aux problèmes que rencontre notre société. Et j’ai la faiblesse de croire que, face à une telle déferlante de consciences offusquées, il faut bien du courage à mon Université pour emprunter le chemin du dialogue, de l’échange, de l’indépendance de jugement et d’un libre-examen qui refuse les clichés et la parole des grands prêtres. Et pourtant, c’est la voie que j’ai choisie, n’en déplaise à certains."
Prof. Didier Viviers, Recteur