2316 liens privés
"C'est fascinant de voir à quel point notre subjectivité nous aveugle… Les biais cognitifs sont des mécanismes de pensée qui raccourcissent notre réflexion, par gain de temps, quand on est confrontés à des situations qui se ressemblent, et expliquent les amalgames qu'on va effectuer.
Il est intéressant de noter que notre cerveau y a recours pour conserver son énergie. Clairement, il est beaucoup plus simple de ne jamais remettre ses idées en cause, et de les considérer comme vérités. Tous ces mécanismes se jouent lorsqu'on est sûr de quelque chose et, comme par magie, nous allons surestimer tout ce qui va confirmer notre théorie et sous-estimer tout ce pourrait l'infirmer."
Une société sans consensus sur ce qui est vrai est-elle possible ? Cette question se pose depuis le début de la pandémie de SARS-CoV-2 qui s'est caractérisée par une véritable "infodémie", une épidémie de fausses informations, parfois relayées par les décideurs politiques eux-mêmes. En santé publique, cette infodémie a fait presque autant de dégâts que les infections par le virus lui-même, estiment plusieurs chercheurs.
Un récepteur synaptique impliqué dans l’émergence de croyances aberrantes | Salle de presse | Inserm
Pourquoi sommes-nous parfois enclins à croire à l’improbable envers et contre tout ? Une étude menée par une équipe de neuroscientifiques et de médecins psychiatres de l’Hôpital Sainte-Anne et d’Université de Paris, ainsi que de l’École Normale Supérieure – PSL et de l’Inserm pointe vers un récepteur synaptique spécifique. Son blocage induit des décisions prématurées et aberrantes, ainsi que des symptômes ressemblant à ceux rapportés dans les stades précoces de psychose. Les résultats viennent d’être publiés dans Nature Communications [https://www.nature.com/articles/s41467-021-27876-3].