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Dans cet ouvrage, Thibault Le Texier, docteur en économie et chercheur en sciences sociales, enquête sur « l’expérience de Stanford », menée par Philip G. Zimbardo en 1971. Cette expérience visait à étudier le comportement de deux groupes de sujets volontaires (des étudiants), assignés de façon aléatoire à endosser le rôle de « gardien » ou celui de « prisonnier » dans un environnement carcéral simulé (un sous-sol de l’université de Stanford). L’expérience devait durer deux semaines mais a été écourtée après six jours, en raison des comportements agressifs et déshumanisants des gardiens envers les prisonniers. Ces derniers se seraient complétement identifiés à leur rôle de gardien dans la prison, au point d’occulter leur identité personnelle. L’expérience de Stanford est devenue incontournable en psychologie sociale, du fait des conclusions que Philip Zimbardo a mises en lumière : il suffirait de placer des individus dans certaines situations pour qu’ils « fassent le mal » (p. 189). Histoire d’un mensonge livre pourtant de cette expérience une vision fort éloignée de celle présentée par Philip Zimbardo. Dans une démarche analogue à celle d’un historien, Thibault Le Texier a mené son enquête en étudiant les archives du chercheur américain (documents, photos, enregistrements...), conservées dans les universités de Stanford et d’Akron ou mises en ligne. Minutieusement recensées, ces diverses sources et références sont présentées à la fin de l’ouvrage. Ce travail sur les sources a été complété par des entretiens téléphoniques et des échanges par courrier électronique avec les participants de l’expérience et avec d’autres chercheurs.
Le plus souvent, nous prenons des décisions en groupe. Mais ce n'est pas sans difficulté, comme le résume le concept de “pensée de groupe”, théorisé par le psychologue Irving Janis, qui montrait que les groupes ont tendance à chercher une forme d'accord global plutôt que d'appréhender de manière réaliste une situation.
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Les groupes se trompent pour deux raisons principales. La première concerne les signaux d'information : ils s'égarent quand certains membres du groupe reçoivent des signaux incorrects d'autres membres. La seconde est dû à la pression de réputation qui conduit des membres à se taire ou à modifier leur point de vue pour éviter une sanction (le plus souvent la désapprobation des autres). (...)
Dans le documentaire choc de France 2 diffusé mardi soir sur «Immigration et délinquance», une séquence mettant en scène des enfants a particulièrement marqué les téléspectateurs...
Le journaliste de France 2 avait réuni plusieurs enfants devant un spectacle de marionnettes. Au cours de celui-ci, l'une des marionnettes prénommée Richard se faisait voler sa trousse d'école. Deux personnages étaient alors soupçonnés de ce vol: Ahmed et Thomas. Pendant la saynette, aucun indice ne permettait de connaître l'identité réelle du voleur. Mais dans le cadre de cette expérience, la question a quand même été posée aux enfants: qui a volé la trousse de Richard, Ahmed ou Thomas?
Cinq enfants lèveront le doigt pour Thomas. Onze enfants lèveront le doigt pour Ahmed. Cette réponse sera conforme aux précédentes expériences organisées par le laboratoire de psychologie sociale de l'Université de Clermont-Ferrand. Psychologue sociale, Marie-Laure Viallon explique alors que «les enfants ne sont pas racistes, ils ont simplement connaissance d'un stéréotype qui est imprégné dans la société et qui véhicule l'idée que les Maghrébins sont plus des délinquants que les non-Maghrébins.»
"Parmi les expériences classiques, celle réalisée par Solomon Asch dans les année 1950 est tout à fait perturbante. Elle nous montre en effet à quel point nous pouvons être sensibles à la pression d’un groupe, au point de faire des choix qui vont à l’encontre de l’évidence."
When you're out for a meal with friends, you can easily fail at picking the right seat and get stuck next to (or near) someone you don't want to sit with. This handy seating chart serves as an aid to ensure you get the best seat every time, no matter the size of the table
La découverte d’une zone cérébrale incitant l’être humain au conformisme éclaire d’un jour nouveau le débat sur l’influence des masses et des sondages.