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Alors que l’Union européenne investit comme jamais dans la « sécurité », un rapport décrit l’influence des entreprises privées dans la définition de cette politique. Selon les auteurs, « la poursuite privée du profit a été confondue avec l’intérêt général du public, au prétexte d’une “sécurité” dont la démocratie paie le prix ».
On ne compte plus le nombre de fois qu'on entend dire que si on n'a rien à cacher, on n'a rien à craindre.
on en veut toujours plus et on ne compte plus le nombre de fois où tant les autorités que les individus et sociétés privées déclarent que si on n'a rien à cacher, on n'a rien à craindre. Ou l'on peut être surveillé et traqué, car on n'a rien à cacher.
Cet aphorisme est faux, pernicieux et dangereux. Voici pourquoi.
Le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé que "la France" souhaitait impulser une initiative européenne à l'encontre du chiffrement des communications. Petit retour, non pas sur l'idée elle-même (elle est idiote), ni sur le chiffrement (il est devenu nécessaire), mais sur les analyses que [l'on voit] fleurir sur les réseaux.
En comparaison avec leurs confrères français, les médias belges sont un modèle de réserve dans les enquêtes terroristes en cours. Cela n’empêche pas le Ministre de la Justice, Koen Geens, de vouloir doubler les peines en cas de fuite d’informations et de soumettre à des écoutes son propre personnel de sécurité, avertissant par ailleurs que le secret des sources journalistiques n’est pas sacré dans le cadre des affaires de terrorisme. En résumé, c’est une culture officielle de la défiance que décrète le gouvernement. Oubliées, toutes les annonces sur un manque de personnel de sécurité et de magistrats. Les agents ne vont plus placer des écoutes chez les terroristes mais chez d’autres agents, après quoi les magistrats poursuivront également les agents et les journalistes. Dans quel but ? Nous empêcher de savoir que la police sait que les bars gays constituent des cibles potentielles.
Ligue des droits de l'homme a passé en revue ces mesures sous l'angle critique des droits fondamentaux et des libertés individuelles. Elle dénonce une "surenchère sécuritaire" et la "potentialité d'une mise à mal du principe de séparation des pouvoirs".
"Ce que nous vivons actuellement porte un nom : choc anaphylactique, à l’échelle d’une société, soit, dans la terminologie médicale à laquelle ce concept est emprunté, « une réaction allergique exacerbée, entraînant dans la plupart des cas de graves conséquences et pouvant engager le pronostic vital ». La piqûre de guêpe n’est pas mortelle, juste douloureuse. La réaction excessive que peut avoir l’organisme peut par contre le mener à s’autodétruire."