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Avec leur 11.5 millions de documents issus du cabinet d'avocat panaméen Mossack Fonseca, les Panama Papers ont confirmés d'une façon implacable l'ampleur des stratégies d'évasion fiscale qui gangrènent notre système mondialisé. Depuis plusieurs années, l'OCDE, le G20, la Commission Européenne et autres instances internationales affichent une volonté de lutter contre. Des mécanismes ont été mis en place, ouvrant en partie la voie à plus de transparence. Mais les mailles du filet restent désespérément percées. Peut-être parce qu'on continue à regarder la question avec des œillères ?
Les règles comptables européennes ne permettent pas de différencier les dépenses de fonctionnement des dépenses d'investissement. Et comme sur base de cette comptabilité, les autorités européennes donnent des injonctions de trajectoires économiques, on comprend rapidement que l'équilibre budgétaire soit inatteignable pour les Etats.
Equilibrer son budget est impossible s'il faut intégrer l'entièreté de l'investissement l'année budgétaire où on investit. Et pourtant c'est ce que l'Europe demande à ses membres...
Bienvenue aux confins de l'absurdité des règles européennes! Celles édictées par une Commission aveuglée par l'idéologie du néoliberalisme et des politiques d'austérité.
L’économiste Gaël Giraud, coordinateur de la traduction de l’ouvrage «L’Imposture économique», suggère une remise en cause radicale des fondements scientifiques et mathématiques de l’économie «orthodoxe». Il nous explique pourquoi.
Une Blockchain, c’est une base de données décentralisée qui ne peut pas être rétroactivement modifiée et qui permet d’exécuter des logiciels. Bitcoin est l’une des applications les plus connues de cette technologie, mais il existe plein d’autres applications possibles.
Interview de Primavera de Filippi
L’économie collaborative fait trembler l'économie traditionnelle qui repose sur une autre façon d'organiser la richesse avec des producteurs, des réseaux de distribution et des consommateurs bien séparés et bien régulés. Mais surtout parce que les Etats assurent leur financement par les taxes et les impôts prélevés sur cette organisation de l'économie, que l'économie collaborative se propose de rendre obsolète.
Donc bien avant de se poser la question de savoir si l'économie collaborative pouvait, dans certains domaines, être un modèle de société, ou une forme d'efficacité des services (énergétique, sociale,...) via des plateformes numériques, les Etats s'intéresse à sa taxation pour faire d'une pierre deux coups: la freiner dans son développement et assurer des revenus futurs si elle se développe.
Après les taxis, Uber s’attaque à la livraison de repas à domicile. UberEats vient de se lancer en France, où les applications numériques de livraisons sont déjà nombreuses. La finalité, elle, reste la même. Transformer les salariés en autoentrepreneurs pour ne plus verser de cotisations patronales.
« Nous sommes revenus en 1909, quand le Code du travail n’existait pas encore, enrage Jérôme Pimot. Beaucoup ont oublié qu’il a été créé pour protéger les travailleurs après la catastrophe de Courrières. Veut-on en revenir à cette période ? » Il martèle à qui veut l’entendre que le phénomène n’est pas isolé. On est face à un choix de société, incarné par la place de la République. « D’un côté, il y a la Nuit debout et l’envie de construire un monde solidaire et juste, et, de l’autre, c’est le retour de Germinal drapé derrière la révolution numérique. Que voulons-nous choisir ? »
"Les hommes politiques qui touchent 10 000 euros par mois sont de plus en plus hors de la réalité, écrit Peter Mertens, le président du PTB. Ils ne vivent pas dans le monde des très chères factures d'électricité, des conditions de travail pénibles et de l'obligation de travailler plus longtemps. Nous voulons que les revenus des politiciens soient rendus publics. Et limiter leur salaire à un montant maximal ne serait par ailleurs pas une mauvaise chose."
Les autorités sont passées à côté de milliards de bénéfices d'entreprises ces dernières années, du fait des innombrables déductions, estime Karel Anthonissen. "Ce qui rentre encore en impôts des sociétés provient des centaines de milliers de petites entreprises", explique-t-il.
"Y a-t-il dans ce cas encore quelqu'un qui paie l'impôt des sociétés ? En fait pas vraiment. Jusque dans les années 1990, la majorité de l'impôt des sociétés était payée par un petit nombre de grandes entreprises de capitaux, en premier lieu les grandes banques. Ce n'est plus le cas. Ce qui rentre encore en impôt des sociétés est apporté par des centaines de milliers de petites entreprises, soit quelque 3,7% du PIB. Cela ne mérite plus le nom d'impôt des sociétés, c'est de l'impôt des personnes physiques détourné. Un entrepreneur qui gagne bien ou une personne qui exerce une profession libérale avec succès préfère, pour des raisons fiscales, laisser une grande partie de ses gains dans la sprl. Il est à peine question de gain en capital. L'impôt des sociétés en tant qu'impôt des gains en capital a pratiquement disparu."
Pour le sociologue Immanuel Wallerstein, la crise actuelle signe la fin du capitalisme. D'ici peu, un nouveau système aura émergé.
(...) Le capitalisme est le système qui a su produire, de façon extraordinaire et remarquable, le plus de biens et de richesses. Mais il faut aussi regarder la somme des pertes - pour l'environnement, pour les sociétés - qu'il a engendrées. (...)
Nous sommes dans une période, assez rare, où la crise et l'impuissance des puissants laissent une place au libre arbitre de chacun : il existe aujourd'hui un laps de temps pendant lequel nous avons chacun la possibilité d'influencer l'avenir par notre action individuelle. Mais comme cet avenir sera la somme du nombre incalculable de ces actions, il est absolument impossible de prévoir quel modèle s'imposera finalement. Dans dix ans, on y verra peut-être plus clair ; dans trente ou quarante ans, un nouveau système aura émergé. Je crois qu'il est tout aussi possible de voir s'installer un système d'exploitation hélas encore plus violent que le capitalisme, que de voir au contraire se mettre en place un modèle plus égalitaire et redistributif.
Au moment où l'on découvre que 712 Belges sont cités dans les Panama Papers relatifs à des sociétés-écrans installées dans des paradis fiscaux, on apprend que l'année passée les patrons du Bel 20 ont gagné 20% de plus qu'en 2014 alors que le gouvernement appelle à la modération salariale. Pour le virologue Marc Van Ranst, professeur à la KuLeuven, tout cela devient impossible à expliquer au brave contribuable.
Et si la Banque centrale européenne (BCE) distribuait de l'argent directement aux ménages pour faire repartir l'inflation ? Hérésie pour beaucoup, l'idée aussi connue sous la notion d'"helicopter money" ou "hélicoptère monétaire" est perçue comme "très intéressante", par le président de la BCE, Mario Draghi. Il remet au goût du jour un vieux débat lancé par l'économiste américain Milton Friedman en 1969.
La carte blanche de Manuela Cadelli, présidente de l’Association syndicale des magistrats.
"Le libéralisme était une doctrine déduite de la philosophie des Lumières, à la fois politique et économique, qui visait à imposer à l’Etat la distance nécessaire au respect des libertés et à l’avènement des émancipations démocratiques. Il a été le moteur de l’avènement et des progrès des démocraties occidentales.
Le néolibéralisme est cet économisme total qui frappe chaque sphère de nos sociétés et chaque instant de notre époque. C’est un extrémisme.
Le fascisme se définit comme l’assujettissement de toutes les composantes de l’État à une idéologie totalitaire et nihiliste.
Je prétends que le néolibéralisme est un fascisme car l’économie a proprement assujetti les gouvernements des pays démocratiques mais aussi chaque parcelle de notre réflexion. L’État est maintenant au service de l’économie et de la finance qui le traitent en subordonné et lui commandent jusqu’à la mise en péril du bien commun.
L’austérité voulue par les milieux financiers est devenue une valeur supérieure qui remplace la politique. Faire des économies évite la poursuite de tout autre objectif public. Le principe de l’orthodoxie budgétaire va jusqu’à prétendre s’inscrire dans la Constitution des Etats. La notion de service public est ridiculisée."
La finance est sans tête, portée par le déluge de liquidités déversées par les banques centrales. Mais, contrairement à 2008, elle n'est pas à l'origine du mal. C'est le politique, corseté par les rigidités du monde d'avant, qui attise la crise.
Alors que le TTIP va impacter des millions de gens dans tous les domaines, on apprend qu'un des négociateurs aurait accepté des pots de vin. Voilà pourquoi il est anormal et dangereux que de tels traités soient négociés en secret et sans transparence.
Il n'est pas trop tard pour se mobiliser contre le TTIP!
Il est temps d’ouvrir les yeux : il y a un réseau mondial de paradis fiscaux, et il permet aux grandes fortunes et aux multinationales d'acquérir une puissance hallucinante. Les pays en développement perdent ainsi 170 milliards de dollars chaque année en recettes fiscales.
"Le récent rapport d’Oxfam intitulé en français « Une économie au service des 1 % » sur les inégalités de richesse (ou patrimoine) dans le monde a été relayé par de grands médias. Problème : peut-on se fier à ces chiffres, dès lors qu’ils émanent d’une ONG « militante » ?"
Selon un nouveau rapport, un tiers des commissaires (9 sur 26) dont le mandat s’est achevé en 2014 ont poussé une « porte tournante » et exercent aujourd’hui des rôles au sein d’entreprises ou d’autres organisations reliées aux grandes entreprises, faisant craindre une relation malsaine entre l’organe exécutif de l’Union européenne et les intérêts privés. Selon Corporate Europe , au moins huit activités exercées par quatre anciens commissaires illustrent le phénomène des portes tournantes et n’auraient en aucun cas dû être autorisées, au vu du risque possible de conflits d’intérêts.
As the Greece debt crisis unfolds and capital controls are forced down the throats of their people, bitcoin has moved back into the mainstream spotlight. With long lines in front of ATM machines reminiscent of the Cyprus bail-in, once again bitcoin appears to offer a safe haven.
While many people focus on bitcoin’s price fluctuations and potential increase in adoption, currency is just the first application of this game-changing technology. The core of the blockchain provides an alternative governance model to the current oligarchic control shown in the harsh austerity forced against the will of the Greek people.
L’eurodéputé PS Marc Tarabella a pu consulter le rapport d’évaluation des gains des projets de TTIP sur la table, émis par le ministère de l’agriculture américain. Selon lui, ses « conclusions sont sans appel : d’une part, le secteur agricole Européen serait le grand perdant de cet échange, d’autre part les européens pourraient même subir des effets négatifs en cas d’accord. De l’aveu même des américains, les Européens n’ont pas grand-chose à y gagner.
They Rule aims to provide a glimpse of some of the relationships of the US ruling class. It takes as its focus the boards of some of the most powerful U.S. companies, which share many of the same directors. Some individuals sit on 5, 6 or 7 of the top 1000 companies. It allows users to browse through these interlocking directories and run searches on the boards and companies. A user can save a map of connections complete with their annotations and email links to these maps to others. They Rule is a starting point for research about these powerful individuals and corporations.
Data from http://littlesis.org/