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Ce texte, signé par l’ancien président du Spa John Crombez et la députée NVA Valérie Van Peel, voudrait protéger in utero les futurs enfants dont les mamans boivent, se droguent ou souffrent de troubles psychiques. Louable intention, sauf que les moyens prévus sont, non seulement humainement atroces, mais totalement inadaptés à ces situations. Les assuétudes cela se soigne, avec un accompagnement et des produits de substitution pas par un sevrage abrupt, qui non seulement ne fonctionne jamais, mais engendre de terribles souffrances physiques, pour la future maman et donc pour l’enfant qu’elle porte. Ces députés devraient écouter les soignants qui accompagnent ces femmes pendant leur grossesse, mais qui doivent les renvoyer à leur solitude. Car, chez nous, il n’y a pas de financement pour les garder et les suivre, après l’accouchement, dans leurs premiers jours ou semaines avec le bébé.
L’effet pervers d’un tel projet est évident: les femmes à risque de tomber sous le coup de cette loi auront encore davantage de craintes de se confier et cacheront leur addiction pour ne pas être colloquées. Qui les en blâmera? Car, même malades, alcooliques ou droguées, les femmes veulent le meilleur pour leur futur enfant, envers et contre elles-mêmes. Prétendre le contraire, c’est se baser sur les stéréotypes les plus sexistes à propos des femmes qui seraient dévergondées, irresponsables, mauvaises mères.
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Curieusement, il n’y est jamais question de la responsabilité du géniteur ou du père avéré; ni des violences subies par ces femmes abîmées. Jamais ce texte n’évoque la protection des femmes, mais uniquement celle de leur fœtus comme si les droits de celui-ci primaient sur ceux de sa future maman. Exonérer le géniteur, enfermer et contrôler les femmes, faire primer la vie du fœtus sur celle de la femme: retour aux heures les plus sombres d’un patriarcat…
Une branche des soins de santé dont le budget est multiplié par six, est-ce possible ? Opacité d’un système, coût de plus en plus élevé et interrogations sur les produits remboursés, la procédure « article 81 » mériterait une réforme. Comme le constatait le rapport du Centre d’expertise fédéral (KCE) fin mai : « Les bénéfices du système sont clairs pour le monde pharmaceutique, mais le sont de moins en moins pour les payeurs publics. »
"Même si la plus grande partie de l'énergie belge provient du nucléaire - une source d'énergie relativement bon marché - le prix de l'électricité hors taxes est le plus élevé de l'Union européenne. Depuis 2010, la facture annuelle moyenne d'électricité des ménages belges a augmenté de 40%, montant à environ 900 euros, et laissant 20% des Belges face à des difficultés pour payer leurs factures. Les prix à travers l'Europe ont augmenté moitié moins pendant la même période.
Alors que d'autres pays européens s'efforcent de se conformer à l' accord de Paris sur le climat en réduisant leurs émissions et en investissant dans les énergies renouvelables, la Belgique ne devrait pas atteindre ses objectifs pour 2020. La consommation d'énergie belge par habitant reste parmi les plus élevées d'Europe - derrière seulement des pays beaucoup plus froids comme la Norvège, la Finlande et l'Islande.
"Le lobby de l'énergie nucléaire en Belgique domine non seulement le marché de l'énergie", a déclaré M. De Keuleneer, économiste, "il domine également le système politique complexe belge, exploitant les situations de conflits d'intérêts à tous les niveaux du gouvernement".
Ce système s'est révélé rentable pour Electrabel. Depuis 2007, la société est exploitée en tant que filiale du géant énergétique français Engie, le plus important service public indépendant au monde, selon Forbes .
Engie a des actifs de 168 milliards de dollars dans 70 pays, mais un cinquième de ses bénéfices au cours de la dernière décennie provient uniquement d'Electrabel, selon les comptes annuels de la Banque nationale de Belgique . (Certains disent même que cette estimation est faible .)
Cependant, Electrabel n'est pas la seule à en tirer profit.
Selon Michel Vercaempst, 63 ans, qui travaille pour le département de l'Energie du gouvernement belge et pour Electrabel depuis plus de 40 ans, les entreprises de distribution d'électricité et les politiciens se sont également bien débrouillés. Les entreprises d'État qui distribuent l'électricité aux consommateurs ont chacune un monopole de facto dans certaines municipalités, facturant beaucoup plus pour le service qu'il n'en coûte, a déclaré M. Vercaempst.
Environ un tiers du prix de l'électricité domestique en Belgique va aux entreprises de distribution, un tiers aux producteurs d'énergie et un tiers à l'Etat, a-t-il déclaré.
Les sociétés de distribution réalisent en moyenne un bénéfice d'environ 12%, contre environ 6% en France, où un système similaire existe.
"C'est énorme", a-t-il dit. "Même Goldman Sachs ne peut assurer de tels profits."
Les conflits et les contradictions d'un tel système se rejoignent au niveau local, où des politiciens comme Koen Kennis gagnent leur vie, tout en prenant des décisions sur quand et si laisser des lampadaires dans leurs quartiers.
M. Kennis est conseiller municipal à Anvers, qui compte environ 45 000 lampadaires. Il est également membre du conseil d'administration d'une entreprise publique de distribution d'électricité, Eandis.
Anvers conserve 95% de ses lampes allumées toute la nuit et achète l'électricité à Electrabel. Eandis distribue ensuite cette électricité. Pour superviser cette transaction en tant que membre du conseil d'administration, entre autres, Eandis verse à M. Kennis 10 000 € par an.
Au total, M. Kennis détient plus de 35 postes politiques liés à sa fonction publique, dont la moitié sont rémunérés.
Interrogé sur sa perception d'un éventuel conflit d'intérêt dans l'organisation de ses mandats, il a déclaré que le système avait précédé son entrée en politique et que ses rémunérations étaient fixées par la loi."
D'ici la fin de l'année, les missions et obligations de la RTBF seront redéfinies pour 5 ans dans son nouveau contrat de gestion. Celui-ci est négocié entre son Conseil d'Administration et le gouvernement. Différents lobbies tentent d’influer mais les usagers eux-mêmes, les auditeurs et téléspectateurs de la RTBF ne sont pourtant pas consultés ! C'est donc le moment de nous faire entendre nous aussi. Découvrez les 5 propositions de la plate-forme citoyenne Tout Autre Chose.
Les cinq propositions (en résumé) :
- Une RTBF sans publicité ni sponsoring
- Des émissions culturelles et socio-économiques à des heures attractives
- Une RTBF gérée par des citoyens, pas que des politiques
- Evaluer la qualité du contrat de gestion et l’appréciation de son application
- Externaliser la médiation et ses émissions
En savoir plus : https://www.toutautrechose.be/groupes/acrimed/5-propositions-pour-le-contrat-de-gestion
La carte de Ferraris ou carte des Pays-Bas autrichiens est une carte historique établie entre 1770 et 1778 par le comte Joseph de Ferraris, directeur de l'école de mathématique du corps d'artillerie des Pays-Bas, sur commande du gouverneur Charles de Lorraine.
Consultez la carte numérisée.
Un pays qui arrive systématiquement en tête des classements mondiaux des embouteillages ne peut se permettre de jouer en dernière division pour les transports en commun. Le manqué d’intérêt politique est dès lors d’autant plus flagrant.
Une action collective en Justice pour pousser la Belgique à respecter ses engagements en matière de politique climatique. #AffaireClimat #auboulot
Le dernier rapport de la section belge de l'Observatoire international des prisons, publié mardi, décrit une situation largement indigne dans les établissements pénitentiaires belges où "la détention reste un long tunnel vide de sens". ...
Un autre article sur le sujet : http://www.rtbf.be/info/societe/detail_prisons-l-oip-tire-la-sonnette-d-alarme-un-cauchemard-partout?id=9505396
Le rapport complet est disponible sur le site suivant: http://oipbelgique.be/fr/
Les critiques sur la ministre de l’Energie n’émanent plus seulement de l’opposition. Sa position est-elle encore tenable?
La juge Manuela Cadelli déplore le manque de moyens de la justice belge et évoque « une régression démocratique sans précédent ».
Comme de nombreux démocrates s’inquiètent du possible délitement de la démocratie polonaise et de la mise à mal de l’indépendance de sa justice, il faut urgemment s’intéresser à la situation belge, où le mal est consommé : la justice est en ruine et son indépendance a été mise en pièces.
Chapeau au commissaire principal de la zone de Voorkempen, Peter Muyshondt. Enfin une autorité qui ose prendre des risques, et n'attend pas sa pension pour désapprouver la guerre contre la drogue. Dans un pays où le principal leader politique du pays souhaite poursuivre cette guerre insensée, c'est presque un acte de résistance. Son implication personnelle ne fait que renforcer son témoignage.
Monsieur Geens, votre stratégie est d'une spectaculaire efficacité. Et, sur le plan tactique, que de belles plumes déjà à votre chapeau !
"Le mandat de la Belgique au sein de la Banque mondiale pose question. Plus d’un dixième du budget belge de la coopération au développement est versé à l’institution, mais personne dans le pays, à part peut-être au Ministère des Finances, ne semble savoir quelles sont les positions défendues par les représentants belges à Washington. Des problèmes de transparence et, plus largement, de cohérence sont dénoncés par de plus en plus d’acteurs de la société civile et de parlementaires."
De graves atteintes sont portées au fonctionnement de la Justice belge, contrainte de fonctionner avec le budget le plus faible de toute l’Europe.
Les autorités sont passées à côté de milliards de bénéfices d'entreprises ces dernières années, du fait des innombrables déductions, estime Karel Anthonissen. "Ce qui rentre encore en impôts des sociétés provient des centaines de milliers de petites entreprises", explique-t-il.
"Y a-t-il dans ce cas encore quelqu'un qui paie l'impôt des sociétés ? En fait pas vraiment. Jusque dans les années 1990, la majorité de l'impôt des sociétés était payée par un petit nombre de grandes entreprises de capitaux, en premier lieu les grandes banques. Ce n'est plus le cas. Ce qui rentre encore en impôt des sociétés est apporté par des centaines de milliers de petites entreprises, soit quelque 3,7% du PIB. Cela ne mérite plus le nom d'impôt des sociétés, c'est de l'impôt des personnes physiques détourné. Un entrepreneur qui gagne bien ou une personne qui exerce une profession libérale avec succès préfère, pour des raisons fiscales, laisser une grande partie de ses gains dans la sprl. Il est à peine question de gain en capital. L'impôt des sociétés en tant qu'impôt des gains en capital a pratiquement disparu."
Au moment où l'on découvre que 712 Belges sont cités dans les Panama Papers relatifs à des sociétés-écrans installées dans des paradis fiscaux, on apprend que l'année passée les patrons du Bel 20 ont gagné 20% de plus qu'en 2014 alors que le gouvernement appelle à la modération salariale. Pour le virologue Marc Van Ranst, professeur à la KuLeuven, tout cela devient impossible à expliquer au brave contribuable.
"La Justice belge pourra désormais aussi examiner en secret les données et communications sur des ordinateurs, smartphones et autres appareils. Un juge d'instruction pourra en effet donner son autorisation pour un 'examen en secret d'un système informatique', peut-on lire dans le journal De Tijd de ce jeudi."
Les commissions justice et infrastructure de la Chambre des représentants examineront demain le nouveau projet de loi sur la conservation des données de communication. Dans ce contexte, Datapanik, la Liga voor Mensenrechten, la Ligue des droits de l’Homme et la NURPA publient un avis commun pour appeler les parlementaires à s’opposer à ce projet de loi substantiellement identique à celui annulé en juin dernier par la Cour constitutionnelle.
En Belgique, des personnes sans logement, d’autres qui ont retrouvé un toit mais conservent leurs habitudes d’errance, n’ont pas d’autre endroit où consommer qu’un squat délabré, un parking ou une berge de canal. Aux dépens de leur santé, mais aussi de leur dignité. Reportage à Bruxelles et à Charleroi.
Ce reportage, réalisé pour le numéro des 20 ans de l'Agence Alter, est à découvrir en grand format web.