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« Les échanges sans but lucratif nuisent-ils au commerce des œuvres ? Toutes les enquêtes y compris celles réalisées par Hadopi montrent que non. D’une part parce que le contexte a évolué : avec l’ère numérique, il y a de plus en plus de créateurs, de plus en plus d’œuvres mais pas plus de public ni plus de temps disponible. Donc, indépendamment du partage, l’audience d’une œuvre est divisée. Les études montrent aussi que ceux qui partagent sont aussi ceux qui consomment le plus de produits culturels. Parce que le partage se fait notamment dans un but de collectionneur, que l’on n’écoute ou ne regarde pas tout ce que l’on télécharge, tout de suite. »
Bande annonce de BLAST - le nouvel album de Manu Larcenet
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Une société P2P ? "Cela donnerait une société fondée sur une logique “open-source ‘, ce qui n’est pas si utopique que cela : nous nous situons alors dans le prolongement de ce que l’on observe dans les secteurs pionniers de la production logicielle. L’essentiel de la valeur est créée sous licence commune, son management est assuré par une structure à but non lucratif, et le marché s’organise autour de tout cela.
Au niveau sociétal, le cœur de la nouvelle société est une collection de biens communs gérée par des institutions démocratiques qui complètent le rôle de l’Etat-partenaire, garant de l’esprit communautaire, du partage et de la coopération. L’économie éthique ainsi créée assure que les corporations respectent l’environnement et l’intérêt des citoyens : et pour cause, leur propre succès dépend également de leur relation productive avec la communauté plus large de contributeurs au commun’. Ce modèle de société n’abolit rien, mais transforme le tout en une synthèse plus équilibrée."
Que faire dans cette période de crise aiguë ? S’indigner, certes. Mais surtout agir. A 90 ans, le philosophe et sociologue nous invite à résister au diktat de l’urgence. Pour lui, l’espoir est à portée de main. Entretien.
Dans cinq ou dix ans, notre mode de vie aura été profondément bouleversé, la protection des libertés individuelles aura été altéré, mais il sera trop tard. Il faut que les pouvoirs publics, en France comme ailleurs, mettent en place des instruments d'évaluation des avantages et dangers des technologies, en particulier dans les domaines de vidéosurveillance, de biométrie, de géolocalisation et de développement du réseau internet. Pour l'heure, rien n'est fait. (...) Nos libertés sont chaque jour un peu plus rognées, de manière lente et progressive. Un jour, on s'en rendra compte, mais il sera trop tard, cela aura été trop loin.
Sociologue et présidente d’honneur de l’Association française de réduction des risques liés à l’usage des drogues, Anne Coppel se situe au croisement de la sociologie, de la médecine et des usagers. Forte d’une expérience acquise sur le terrain, elle met en lumière le dramatique retard de l’Hexagone et de ses politiques sur la question des drogues.
enregistrement d’une rencontre avec Florence Caeymaex, Marc Monaco, Thierry Muller et David Vercauteren qui s’est déroulée ce mardi soir à la librairie Livre aux trésors à Liège autour du bouquin « Micropolitiques des groupes ».
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