« Les nouvelles technologies nous ont condamnés à devenir intelligents ! ». C'est ce que postule Michel Serres...
Le thème de l'auto-organisation vient du systémisme et de la cybernétique dite de second ordre car elle inclut l'observateur dans l'objet observé, introduisant ainsi l'étude des processus autoréférentiels. (...)
Docufiction pseudo scientifique réalisé par 3 membre de l'école de Sagesse de Ramtha. Mais pas pour autant inintéressant avec une regarde critique et éclairé.
L'actualité du philosophe et historien: interview, interventions, publications......
Contre le système bancaire-actionnaire, le blog de Frédéric Lordon.
enregistrement d’une rencontre avec Florence Caeymaex, Marc Monaco, Thierry Muller et David Vercauteren qui s’est déroulée ce mardi soir à la librairie Livre aux trésors à Liège autour du bouquin « Micropolitiques des groupes ».
Voir également : http://www.openedition.org/
Astérion est une revue exclusivement électronique, soutenue par l’École normale supérieure de Lyon. Elle est l’expression des activités du CERPHI (Centre d’Études en rhétorique, philosophie et histoire des idées, de l’Humanisme aux Lumières) et du laboratoire Triangle / Action, discours, pensée politique et économique (CNRS, UMR 5206). Deux axes de publication y sont privilégiés : l’histoire de la philosophie, des sciences et des sensibilités dans la constitution de la modernité et l’histoire de la pensée politique en Europe, du XVIe au XXe siècle.
Mathieu Vernerey - Mémoire de philosophie morale et politique
Philagora, ressources culturelles, un groupement de sites gratuits en langue française pour la diffusion conviviale de la culture qui cherche l'harmonie du texte des couleurs et des sons en s'adressant à tous, les petits comme les grands
Multitudes est une revue politique, culturelle et artistique à parution trimestrielle.
"Dans les sociétés modernes, la hiérarchie de la richesse et du pouvoir est censée refléter les degrés de capacités de la population. La seule richesse ou la naissance ne justifient plus le privilège. Maintenant ce sont l'éducation et la compétence qui ont cette fonction. Voilà la thèse fondamentale de la technocratie post-industrielle. Bien sûr, la technocratie est davantage une idéologie qu'une réalité. Bien que le progrès technologique ait réellement transformé la bureaucratie moderne, l'administration technocratique dans les sociétés socialistes et capitalistes avancées trouve des justifications à l'exercice du pouvoir par les élites politiques et économiques; elle ne les remplace dans aucune de ces sociétés."
"Dans les sociétés modernes, la technologie constitue une puissance qui dépasse dans nombre de domaines le système politique lui-même. Les maîtres des systèmes techniques, les dirigeants militaires et de grandes entreprises, médecins et ingénieurs, contrôlent bien davantage le développement de la croissance urbaine, l'agencement des logements et les systèmes de transport, le choix des innovations, et nos pratiques de salarié, patient, et consommateur, que la totalité des institutions électives de notre société.
Mais s'il en est ainsi, on devrait considérer la technologie comme un nouveau champ de législation, peu différent des autres sphères de décisions publiques (Winner, 1995). Les codes techniques qui façonnent notre vie reflètent des intérêts sociaux particuliers auxquels nous avons délégué le pouvoir de décider où et comment nous vivons, quel genre de nourriture nous mangeons, comment nous communiquons, nous nous divertissons, nous guérissons, etc. L'autorité législative de la technologie augmente constamment à mesure qu'elle se fait de plus en plus envahissante. Mais si la technologie est si puissante, pourquoi n'est-elle pas soumise aux mêmes normes démocratiques que nous imposons à d'autres institutions politiques? Par rapport à ces normes, il est évident que le processus de conception technique existant est illégitime.
Malheureusement, les obstacles à la démocratie technique sont de plus en plus considérables. La technocratie en fait partie, qui présente des arguments persuasifs pour la passivité. Ceci corrompt tous les aspects de la vie démocratique, mais c'est particulièrement inquiétant dans la sphère publique technique, qui fait face directement au pouvoir technocratique sans le bénéfice de formes et de traditions démocratiques offrant au moins un semblant de participation. Le droit même du public de s'impliquer dans les affaires techniques est constamment remis en question. Dans la sphère technique, dit-on, la légitimité relève de l'efficacité plutôt que de la volonté du peuple, ou plutôt, l'efficacité est la volonté du peuple dans des sociétés modernes qui se consacrent avant tout à la prospérité matérielle."