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Petit recueil de 18 moisissures argumentatives à utiliser sans modération lors des concours de mauvaise foi, par Richard Monvoisin, vice-champion de mauvaise foi 2008, et Stanislas Antczak, champion 2007.
Philosophe et historien des sciences, Michel Serres réclame l’indulgence pour les jeunes, obligés de tout réinventer dans une société bouleversée par les nouvelles technologies.
C’est un nouveau Céline, et je baise mes mots, smack, smack, smack, qui me met en éruption depuis quelque temps. Alain Guyard, à qui on devait déjà un polar carcéral totalement libératoire, La Zonzon (Le Dilettante), a en commun avec le frigousseur de Mort à crédit le parler en coups de vent cyclonal et le mauvais esprit piednickeléesque : son argot foutrement riche et son humour tirebouchonnant font plus penser à Rabelais, à Jean Yanne, au père Peinard qu’aux raplaplas esbroufeurs Frédéric Dard et Michel Audiard. Sa pensée dialecticienne pulvérise sur son passage tous les Finkielkraut de la galaxie.
Il existe un débat important dans les études féministes et en philosophie morale sur les effets de la pornographie sur ses lecteurs, spectateurs, consommateurs. La question est double : y a-t-il des effets ? et si oui en quoi consistent-ils et sont-ils nuisibles ou non ? Cette question n’est pas propre à la pornographie et s’est toujours posée à des époques diverses à propos de produits culturels considérés comme dangereux : ainsi le roman a-t-il été considéré comme nocif pour les jeunes filles (danger qui n’est pas éteint, si l’on en croit ce très récent post d’un site belge sur les questions de santé). Et l’on sait que les jeux vidéo font l’objet de ce type d’interprétation, régulièrement relancée par des affaires de violence mettent en cause des jeunes gens exposées à la culture du gaming : de Columbine à Winnenden pour finir par Utoeya tout récemment, les jeux vidéo sont souvent accusés de produire de la violence réelle, en particulier chez les jeunes. Il commence à y avoir de nombreux travaux sur la question, en particulier chez les psychanalystes (par exemple : Yann Leroux, Vincent Lecorre, Michael Stora, Benoît Virole) qui permettent de relativiser et de refroidir quelque peu une question qui se transforme souvent en débat de société caricatural, exprimant plus une technophobie viscérale qu’une véritable réflexion socio-psychologique.
« Évidemment, il n'y a pas de débouchés pour un philosophe, mais il y a, par contre, du travail dans le nettoyage. [...] Cette personne devra accepter d'être nettoyeur, sinon on le prive revenus.»