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La gravité de ces prises de position ne peut être minimisée ; elle est remarquable de la lutte idéologique qui est menée par l’extrême droite partout en Occident contre l’État de droit, les juges et les droits humains, réputés empêcher la lutte contre les périls qui menaceraient les populations : immigration, banditisme et terrorisme. C’est un refrain connu et viral : les politiciens seraient corrompus, les magistrats laxistes ou impuissants, tandis que les délinquants seraient désormais les nouveaux seigneurs de nos cités, épargnés par une justice droits-de-l’hommiste.
[Carte-blanche intégrale] BELGIQUE • BRAINE-L'ALLEUD 03/11/2022 Un médecin poursuivi en justice par un patient, ce n'est pas si rare. Mais pour l'avoir vacciné contre le Covid-19, c'est plus étonnant...
A l'heure où pas un jour ne passe sans lire dans la presse médicale la grogne des prestataires de soins, j'ai l'envie - et le besoin – de partager un épisode inédit de ma vie de médecin de famille.
Fin septembre, un huissier de justice est venu me déposer en mains propres une citation à comparaître au Tribunal Civil. Après trente ans de carrière, me voilà pour la première fois confrontée au monde judiciaire. Je suis accusée par une ancienne patiente d'« empoisonnement par un produit expérimental » . Traduisez : pour la protéger, je l'ai vaccinée avec le Comirnaty de Pfizer, appliquant ainsi scrupuleusement (et avec conviction) les recommandations scientifiques et gouvernementales.
Mon ahurissante mésaventure scandalise à plusieurs niveaux de lecture.
Personnellement : je ne suis qu'une simple exécutante de l'EBM, et me voilà devenue tirailleur sénégalais, en première ligne. L'Etat-Major étant bien à l'abri au sein des cabinets ministériels, des facultés, des task-forces et autres instances.
Collectivement : la Justice est lente (c'est un euphémisme) parce que les tribunaux sont encombrés par des élucubrations de ce genre, qui ralentissent le traitement des affaires sérieuses.
Déontologiquement : la plaignante est parvenue à trouver des pseudo-médecins ayant rédigé des pseudo-attestations affirmant des pseudo-liens entre son état et ma seringue du Big Pharma.
Il y aurait là quelques numéros INAMI à récupérer pour nos jeunes collègues en attente.
Le secret de l'instruction ne me permet pas de les citer, mais vous aurez deviné qu'on retrouve tous les druides des sphères antivax et complotistes de la Belgique francophone, certains virés de quelques hôpitaux pour les mêmes raisons.
Ce microcosme est bien actif sur les réseaux sociaux, terreau de choix pour distiller leurs théories fumeuses : médecine « intégrative », « naturelle », « anti-âge », « magnétisme », « de la personne », … Terminologie intéressante. Comme si la médecine allopathique était surnaturelle et pro-âge.
On y trouve même un anatomo-pathologiste à la retraite qui n'a plus besoin de son microscope pour diagnostiquer des « microlésions du système nerveux central et périphérique ». Formidable, la Belgique tient son cinquième prix Nobel de médecine.
Une petite musique insidieuse et dangereuse quand elle arrive dans des oreilles naïves et fragiles.
Ces personnages se regroupent dans des clusters aux noms évocateurs qui feraient sourire s'ils étaient moins toxiques.
Actuellement, ils ont pris pour cible les journalistes d'investigation les menaçant de poursuites judiciaires pour leur partialité pro-gouvernementale. Chacun son tour.
Quatrième scandale et non des moindres : des cabinets d'avocats se spécialisent dans les plaintes liées à la vaccination Covid. Je vois deux hypothèses : soit ils sont convaincus, soit leur motivation est purement lucrative faisant fi des réalités scientifiques et du pronostic de leur plaidoirie.
On ne peut s'empêcher de penser avec effroi à la dérive américaine où des hordes d'avocats font le pied de grue à la sortie des hôpitaux.
Heureusement en Belgique nous avons l'Ordre des Avocats, qui j'espère (naïvement) sera aussi inquisiteur que notre Ordre des Médecins. Affaire à suivre…
Lorsque cette tuile m'est tombée sur la tête, j'ai immédiatement partagé avec mes collègues du Cercle. Les messages de soutien furent nombreux et chaleureux, avec la sidération en dénominateur commun. De l'effroi pour les plus jeunes : « Si ça m'arrive, je ne le supporterais pas et je change de métier » ; du désabusement pour les plus âgés : « Vivement la retraite ». La présidente du Cercle a immédiatement et explicitement demandé un soutien écrit aux cabinets Vandenbroucke et Morreale, au Collège de Médecine Générale et à l'Ordre des Médecins. Seul ce dernier a pris la peine de répondre : me voilà munie des coordonnées de « Médecins en difficulté ». C'est déjà ça.
A l'heure où les instances poussent à la vaccination au cabinet du médecin généraliste, il faudrait veiller à soutenir ses troupes, sous peine de les voir fondre.
Mon syndicat n'est pas monté au créneau non plus. Ce n'est probablement pas la procédure, mais un message de soutien m'aurait réconfortée dans cette profonde solitude inhérente au métier de généraliste en solo.
Tout comme un petit mot de votre part si vous êtes comme moi injustement accusé pour avoir fait votre job. Ensemble on est moins seul.
Pour conclure sur un clin d'œil et garder son esprit critique vis-à-vis des tentaculesques réseaux sociaux, je vous partage un bon mot du regretté Umberto Eco :
« Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui, avant, ne parlaient qu'au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu'aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel. C'est l'invasion des imbéciles »
Docteur Isabelle Schiepers sur MediQuality
Les "chambres/tribunaux de traitement de la toxicomanie" peuvent sans doute contribuer à humaniser la justice, dans une certaine mesure, mais elles sont loin d'être un "remède" miracle sous l'angle de la santé publique ou de la criminalité.
Point de vue sur la question, depuis les USA, où ces "drug courts" sont largement expérimentées depuis près de 30 ans:
"Drug courts are part of a failed system that presumes we can “punish” our way out of addiction. Instead, research shows that people who use drugs need community-based harm reduction and treatment services, not the threat of criminal sanction. (...)
The evidence is clear that drug courts don’t decrease incarceration rates.
While drug courts reduce initial sentences, [...] studies have found that people who fail drug court programs receive sentences up to two to five times longer than conventionally sentenced defendants facing the same charges. (...)"
Une initiative citoyenne européenne à propos d’une taxe carbone avec dividendes. Elle plaide en faveur d’une taxe sur les combustibles fossiles qui augmenterait progressivement et dont le produit serait redistribué chaque mois à tous les citoyens sous forme de dividendes.
Une étude a révélé que ce type de taxe est le moyen le plus efficace de réduire les émissions de CO2.Par ailleurs, les principaux coûts du changement climatique seraient pris en charge par les plus grands pollueurs. Pour inscrire la proposition à l’ordre du jour du Parlement européen, Citizens Climate Lobby doit recueillir 1 million de signatures d’ici au mois de mai 2020. Aidez-les !
Le tribunal administratif a jugé illégal le redressement fiscal que la France a imposé à Google, qui pratique à outrance l'optimisation fiscale en Europe. Plutôt que de poursuivre la bataille judiciaire avec ses arguments, le gouvernement a annoncé une "transaction" pour régler le différend fiscal. Jean-Yves Archer, spécialiste des finances publiques et dirigeant du cabinet Archer, décrypte pour "FranceSoir" en quoi cette décision, où le contribuable sera sans doute perdant, est l'incarnation d'un "deux poids, deux mesures" inquiétant.
L’excellente leçon de droit, d’histoire, et d’éthique de Me François Sureau devant le Conseil constitutionnel français, le 31 janvier pour la Ligue des droits de l’homme. Il s’agissait, lors d’une question prioritaire de constitutionnalité, de contester l’article de loi [créant le délit de consultation des sites terroristes].
Le dernier rapport de la section belge de l'Observatoire international des prisons, publié mardi, décrit une situation largement indigne dans les établissements pénitentiaires belges où "la détention reste un long tunnel vide de sens". ...
Un autre article sur le sujet : http://www.rtbf.be/info/societe/detail_prisons-l-oip-tire-la-sonnette-d-alarme-un-cauchemard-partout?id=9505396
Le rapport complet est disponible sur le site suivant: http://oipbelgique.be/fr/
Bien qu’innocent, G.S. était vulnérable. Il avait en effet un tempérament compliant et était suggestible. Il aimait particulièrement faire plaisir aux autres, présentait une faible estime de soi et manifestait du respect et une grande confiance envers l’autorité. G.S. avait manifesté cette foi en la police et la justice en entretenant l’idée dans les premiers jours suivant son arrestation qu’il pourrait aider les policiers à résoudre cette affaire, ce qui le valoriserait à ses propres yeux. Il possédait par ailleurs une imagination débordante. Cela a facilité l'induction chez le suspect de faux souvenirs, ce que les spécialistes appellent des « confabulations »
La juge Manuela Cadelli déplore le manque de moyens de la justice belge et évoque « une régression démocratique sans précédent ».
Comme de nombreux démocrates s’inquiètent du possible délitement de la démocratie polonaise et de la mise à mal de l’indépendance de sa justice, il faut urgemment s’intéresser à la situation belge, où le mal est consommé : la justice est en ruine et son indépendance a été mise en pièces.
Monsieur Geens, votre stratégie est d'une spectaculaire efficacité. Et, sur le plan tactique, que de belles plumes déjà à votre chapeau !
Le lanceur d’alerte anonyme s’explique sur sa démarche et dénonce, au-delà du cabinet Mossack Fonseca, les dérives d’un système que ni la justice ni les politiques n’ont su réguler.
[Les lanceurs d’alerte, ces personnes qui dénoncent les comportements inappropriés ou illégaux dont ils ont connaissance au sein des entreprises ou des organismes dans lesquels ils travaillent] sont désarmés face aux pressions exercées par les multinationales qu’ils dénoncent”, affirme-t-il, “car ces dernières disposent de ressources quasiment illimitées pour les bloquer à coups de plaintes et de procédures longues et coûteuses, qui leur prennent tout leur temps et réduisent à zéro leur employabilité.
De graves atteintes sont portées au fonctionnement de la Justice belge, contrainte de fonctionner avec le budget le plus faible de toute l’Europe.
Deep Web: The Untold Story of Bitcoin and The Silk Road will give a behind-the-scenes account of two of the most riveting and important untold stories of the last decade -- the rise of the digital currency Bitcoin and the arrest of Ross William Ulbricht, “Dread Pirate Roberts.”
"La Justice belge pourra désormais aussi examiner en secret les données et communications sur des ordinateurs, smartphones et autres appareils. Un juge d'instruction pourra en effet donner son autorisation pour un 'examen en secret d'un système informatique', peut-on lire dans le journal De Tijd de ce jeudi."
Dans les Hauts-de-Seine, Nora a reçu la visite de la police dans le cadre d'une perquisition administrative. Elle affirme ne pas comprendre et se sentir "piégée".
"En tant que musulmane, je me sens piégée dans un jeu de dupes. Nous sommes les boucs émissaires des vrais problèmes que les hommes politiques feignent d'ignorer : le chômage, la misère"."
"On connait l’arsenal de lois racistes et répressives votées régulièrement par le parlement israélien. Mais pour ceux qui croiraient encore que la Cour suprême israélienne rétablit ne serait-ce qu’un peu de justice, l’ONG Palestinienne Adalah énumère ici 10 décisions discriminatoires, de nature à renforcer l’apartheid israélien."
Aux Pays-Bas, les juges ont ordonné à l’État de réduire ses émissions d’au moins 25 % d’ici 2020, par rapport aux niveaux de 1990. Soutenez l'action similaire en Belgique !
"Dans une aile de l’université Goldsmiths à Londres, des architectes, cinéastes, théoriciens des médias et autres artistes inventent une nouvelle discipline, qui contribue à reconfigurer le concept et la politique des droits humains, ainsi que leur formalisation juridique. À l’intersection de la cartographie, de l’expertise judiciaire, de l’archéologie, de l’océanographie, de l’écologie, de l’iconographie, dans tous les lieux où s’exerce une violence d’État contre des citoyens, ils redéfinissent les notions de preuve, de crime, et contribuent à modifier le droit international tout en révélant la violence sous-jacente. Entretien avec le fondateur de Forensic Architecture, Eyal Weizman, et avec deux chercheurs du département, Christina Varvia et Lorenzo Pezzani."