2743 liens privés
Dans le même genre, "les consommateurs ont du sang sur les mains" et sophismes dans les médias…
En bref, encore un sujet du JT où l'on tente de nous faire accepter l'idée, fallacieuse, qui tiendrait les consommateurs pour responsables des faits de violence du narcotrafic.
Moi, je dis simplement que "les consommateurs" ne demanderaient pas mieux que de pouvoir acheter des produits légaux et contrôlés.
La vérité est pourtant simple à comprendre. L'ampleur actuelle du marché noir, les faits de violence, la corruption et l'exploitation de personnes vulnérables, existent du fait de l'absence d'une offre légale.
C'est l'approche du dogme prohibitionniste répressif. Plutôt que d'avouer son échec, il prétendra (encore) qu'on n'y met pas assez de moyens. Mantra récurrent. Accuser les plus faibles n'a rien de neuf quand l'État perd la face (à la violence).
Sauf que l'État gaspille véritablement sans compter l'argent public dans cette fuite en avant (genre la moitié de tous les effectifs de police, le tiers des places des prisons), au détriment de politiques sociales, d'inclusion, de formation, de prévention, de promotion de la santé, sportives...
Ça fait des décennies que la même recette caduque est appliquée.. La violence, la multiplication des produits, la puissance et l'enrichissement des réseaux criminels (et leur professionnalisation), sont précisément le RÉSULTAT de ces politiques.
Il est temps d'avoir une (vraie) politique en la matière. D'avoir de la vision, des objectifs prioritaires comme la santé publique (la santé mentale), la réduction de la criminalité (la base : on s'attaque aux trafiquants, pas aux consommateurs), et mettre en place des solutions concrètes et réalistes dont l'Etat peut avoir la maitrise, comme la régulation de filières contrôlées.
Car ça, il en a les moyens. À tout coin de rue, les pharmacies proposent des substances psychoactives légalement, sans que cela pose un problème. Les filières sont contrôlées, tout comme la distribution ; il y a un conseil d'un professionnel, une transaction régulière, une TVA. Sans jugement moral. Sans stigmatisation gratuite, bête et méchante.
Alors à fortiori, s'en prendre aux consommateurs, c'est juste infliger des violences punitives, gratuitement, en connaissance de cause, à des citoyens qui, dans l'énorme majorité des cas, ne dérange personne, vont très bien et ne demande rien à personne.
Ajout :
La même journaliste, le même jour, a proposé un second article sur le sujet. Avec cette fois une évocation du problème plus nuancée, en donnant la parole aux professionnels du secteur des assuétudes.
Mais ce jour-là, la rédaction des JT de la RTBF n'aura retenu que le premier article avec ces propos alarmistes et inquiétants pour les parents (qui terminait sur la normalisation de faire subir des tests de dépistages aux mineurs en cas de suspicion).