2777 liens privés
Non (hélas) la voiture électrique n’est pas une révolution (Fédération Inter-Environnement Wallonie)
Concentrons-nous sur le cas Volvo. Ce constructeur vend de (très) grosses voitures. Lourdes : le poids moyen des Volvo neuves vendues en Europe en 2015 était de 1744 kg, contre 1385 pour l’ensemble des constructeurs. Puissantes (125 kW contre 93). Rapides (205 km/h de vitesse de pointe contre 190 en moyenne). Or, plus ces caractéristiques sont élevées, plus il faut d’énergie pour mouvoir la voiture et plus elle émet de CO2. Jusqu’à présent, Volvo pouvait encore, avec des moteurs thermiques, répondre aux objectifs contraignants de réduction des émissions de CO2 que lui assigne la législation européenne. Mais de nouveaux cycles et procédures de test, plus fiables, sont ou vont être introduits, et des objectifs plus ambitieux fixés pour 2025 et 2030. Il ne sera plus techniquement possible de les respecter en vendant des voitures lourdes et puissantes équipées de moteurs thermiques. Migrer vers des modèles plus modestes ou quitter le thermique ? Volvo a choisi : le passage à l’électrique est une nécessité pour un constructeur voulant rester dans le créneau des voitures dites prestigieuses. Le constructeur sino-suédois a compris que la troisième voie, privilégiée par les constructeurs allemands (combattre le renforcement de la législation), n’est plus tenable.
Nulle motivation écologique donc, mais un simple calcul commercial.