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Le vice-recteur de l’ULB, l’épidémiologiste Marius Gilbert s’est, on s’en souvient, étonné du recours à des firmes de consultants internationales dans la gestion politique de la crise sanitaire. A la suite de la parution de son livre Juste un passage au JT, il pose la question de la nécessité de ce recours ainsi que de son coût. Le journal Le Soir a mené une enquête en conséquence et chiffré ce coût à quelque 10 millions d’euros. L’interrogation nous paraît plus que pertinente et nous pensons qu’elle doit être élargie, tant quantitativement que qualitativement.
Quantitativement, parce qu’un examen rapide nous montre que ce recours est devenu systématique dans notre pays ; il dépasse de loin la nécessité de gérer la crise sanitaire ou l’urgence : ce sont désormais quasi toutes les réformes politiques qui sont pilotées par de tels cabinets internationaux. Il suffit de penser au pacte d’excellence, à la réforme wallonne de l’accompagnement des demandeurs d’emploi, au projet « Get’up Wallonia », etc.
Disons que plus rien ne semble échapper à l’emprise des grandes firmes de consultance capitalistes dans le champ politique, mais aussi dans d’autres champs : de nombreuses grandes organisations du champ social ou du champ culturel par exemple suivent ou ont suivi la puissance publique dans cette curieuse voie.