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Les citoyens du monde sont outrés - et le font de plus en plus savoir - devant le spectacle atroce d’une planète déchirée par des guerres cruelles, sanglantes, absurdes, que les mécanismes de négociations prévus par les instances internationales auraient pu empêcher. Mais le jeu des grandes puissances alliées aux intérêts des marchands d’armes, des vendeurs d’énergie fossile, des entreprises de construction et autres, empêche les options de paix et de développement harmonieux.
«Puis-je vous demander une copie de tous vos emails, de vos messages et photos sur Facebook, et de tous les fichiers sur votre ordinateur ? J’aimerais tout savoir sur votre vie privée.»
La gravité de ces prises de position ne peut être minimisée ; elle est remarquable de la lutte idéologique qui est menée par l’extrême droite partout en Occident contre l’État de droit, les juges et les droits humains, réputés empêcher la lutte contre les périls qui menaceraient les populations : immigration, banditisme et terrorisme. C’est un refrain connu et viral : les politiciens seraient corrompus, les magistrats laxistes ou impuissants, tandis que les délinquants seraient désormais les nouveaux seigneurs de nos cités, épargnés par une justice droits-de-l’hommiste.
Le vice-recteur de l’ULB, l’épidémiologiste Marius Gilbert s’est, on s’en souvient, étonné du recours à des firmes de consultants internationales dans la gestion politique de la crise sanitaire. A la suite de la parution de son livre Juste un passage au JT, il pose la question de la nécessité de ce recours ainsi que de son coût. Le journal Le Soir a mené une enquête en conséquence et chiffré ce coût à quelque 10 millions d’euros. L’interrogation nous paraît plus que pertinente et nous pensons qu’elle doit être élargie, tant quantitativement que qualitativement.
Quantitativement, parce qu’un examen rapide nous montre que ce recours est devenu systématique dans notre pays ; il dépasse de loin la nécessité de gérer la crise sanitaire ou l’urgence : ce sont désormais quasi toutes les réformes politiques qui sont pilotées par de tels cabinets internationaux. Il suffit de penser au pacte d’excellence, à la réforme wallonne de l’accompagnement des demandeurs d’emploi, au projet « Get’up Wallonia », etc.
Disons que plus rien ne semble échapper à l’emprise des grandes firmes de consultance capitalistes dans le champ politique, mais aussi dans d’autres champs : de nombreuses grandes organisations du champ social ou du champ culturel par exemple suivent ou ont suivi la puissance publique dans cette curieuse voie.
Pour le philosophe allemand pro-européen, les partis démocratiques devraient cesser de traiter les populistes avec des gants et défendre leurs propres valeurs.
Naomi Klein: How big tech plans to profit from the pandemic | Coronavirus outbreak | The Guardian
Enseignement à distance, 5G, télémédecine, drones, commerce en ligne généralisé… Le “New Deal numérique” que les géants de la Silicon Valley nous promettent pour faire face au risque de pandémie menace profondément nos démocraties, s’inquiète Naomi Klein dans cet article publié par le site d’investigation The Intercept. Pour elle, loin de la dystopie high-tech qui nous est proposée, il faut au contraire repenser Internet comme un service public au service des citoyens.
"L’histoire moderne nous a appris qu’il existait un réel danger que des mesures de surveillance se transforment en instruments permanents. Une fois que ces compétences et ces infrastructures sont en place, les gouvernements ont rarement la volonté politique suffisante pour les supprimer."
"Les gouvernements font pression sur les plate-formes [de réseaux sociaux] par des voies plus ou moins officieuses en leur demandant de retirer tel ou tel contenu.
Ce sont des véritable accords secrets dont on ne sait que très peu de choses.
A la longue, les plate-formes finiront par prendre elles-mêmes les décisions. Ce sont elles qui interpréteront la loi, qui décideront ce qui est légal ou pas, de ce qui est légitime ou pas.
Qu'un tel pouvoir de décision soit abandonné à ces plate-formes devrait vraiment inquiéter dans les sociétés démocratiques."
David Kaye
Rapport auprès des Nations Unies pour la liberté d'expression
Vous avez dit démocratie ? Il y a un an, grâce au précieux soutien de 7819 personnes, nous avons démarré un voyage en démocratie(s). Au fil des semaines puis des mois, au gré des rencontres, des échanges et des lectures, nous avons questionné ce mot étrange : la démocratie. En France mais aussi en Grèce, en Islande, en Belgique ou encore en Espagne, nous avons rencontré des citoyen·ne·s qui travaillent à insérer plus de démocratie dans leur quotidien. Voici en 90 minutes le résultat de cette aventure pour essayer de saisir ce que renferme ce mot. Un film de Henri Poulain, Julien Goetz et Sylvain Lapoix Réalisé par Henri Poulain
(Lien sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=RAvW7LIML60)
Non ? Alors empressez-vous de lire La liberté est l’affaire de tou-te-s, la bande dessinée de l’Observatoire de l’état d’urgence réalisée en collaboration avec la dessinatrice Mirion Malle afin de dénoncer le caractère liberticide de la loi antiterroriste mais aussi, hélas, l’absence de mobilisation générale. Or il est plus que jamais nécessaire de monter au créneau pour défendre les droits et les libertés fondamentales contre l’instauration d’un état d’urgence permanent qui risque de saper les fondements de la démocratie au prétexte de défendre celle-ci.
Lutter contre les actes terroristes ne fait pas débat. Préserver nos libertés en mérite un.
Devant cette proposition de loi qui part d'une intention louable (faire respecter le droit à l'IVG et l'information qui y est liée) mais qui cherche à masquer le manque d'implication du gouvernement et des pouvoirs publics dans la protection des droits des femmes, La Quadrature du Net ne peut que marquer son opposition à l'argumentation juridique employée qui porte atteinte à d'autres droits fondamentaux que sont la liberté d'expression et d'opinion.
Les entreprises s'activant dans l'ombre avec les législateurs européens - c'est ainsi que le TAFTA est écrit. VOTEZ MAINTENANT pour élire le gagnant des Awards et aidez-nous à mettre les pires candidats sous le feu des projecteurs !
Loi renseignement, loi numérique, loi relative à l’état d’urgence… La démocratie française a-t-elle basculé ces derniers mois du côté de la cyberdictature ? Usbek & Rica a posé la question à deux observateurs de la vie numérique dans notre pays : Adrienne Charmet, porte-voix de l’association La Quadrature du Net, préoccupée par la dimension sécuritaire des récents textes de loi, et le journaliste spécialisé Jean-Marc Manach, qui refuse de tomber dans la paranoïa généralisée sur les questions de surveillance.
Peut-il encore exister des journaux indépendants des pouvoirs financiers ? Ce n’est pas qu’une question de moyens, c’est avant tout une question politique. Aujourd’hui, des titres comme l’Humanité, la Croix, le Monde diplomatique, Politis, ou encore la Marseillaise (…), indépendants des entreprises du CAC 40, doivent démultiplier des trésors d’imagination pour vivre. Paradoxe, les quotidiens qui perçoivent le plus d’aides à la presse sont aussi ceux qui sont adossés aux milliardaires.
Le lanceur d’alerte anonyme s’explique sur sa démarche et dénonce, au-delà du cabinet Mossack Fonseca, les dérives d’un système que ni la justice ni les politiques n’ont su réguler.
Regardez la dernière vidéo de Kurzgesagt et de la Platforme européenne des libertés, et apportez votre soutien à la liberté et la démocratie en luttant contre le populisme et les restrictions de nos chères libertés !
Plus d'info : http://www.liberties.eu/fr/videos/freedom-vs-terrorism-kurzgesagt-video-liberties-eu
"Les hommes politiques qui touchent 10 000 euros par mois sont de plus en plus hors de la réalité, écrit Peter Mertens, le président du PTB. Ils ne vivent pas dans le monde des très chères factures d'électricité, des conditions de travail pénibles et de l'obligation de travailler plus longtemps. Nous voulons que les revenus des politiciens soient rendus publics. Et limiter leur salaire à un montant maximal ne serait par ailleurs pas une mauvaise chose."
Michel Bauwens (@mbauwens), théoricien de l’économie collaborative et fondateur de la Peer-to-peer foundation, règle son compte à la Blockchain sur Le Monde.fr :
“La technologie n’est jamais neutre. C’est un terrain de conflit influencé par les imaginaires et les intérêts des personnes en charge de son design. La blockchain dérive ainsi d’une vision de l’homme très particulière : des individus autonomes passent des contrats entre eux. Ils n’ont pas besoin de collectif, de communauté. Et les contrats sont fondés sur une forme de propriété.
(…) La blockchain reste techniquement problématique, pour deux raisons. D’une part, pour créer de la confiance entre deux personnes, elle demande de vérifier l’intégralité du réseau. C’est loufoque ! A cause de l’énergie dépensée, mais aussi en termes de confiance humaine.
Le deuxième danger tient au fait que la blockchain est une organisation automatique. Prenons cette fois-ci l’exemple hypothétique d’un marché de l’assassinat. Avec les contrats intelligents de la blockchain, il fonctionnerait sans personne aux manettes. Si vous avez misé tant d’argent et que cette personne disparaît, la somme est versée sur votre compte. Il devient alors intéressant de financer des assassinats. Il serait difficile d’arrêter ce programme car il vivrait de façon autonome, hébergé sur plusieurs serveurs à la fois. La police ne pourrait pas dire : « Qui sont les responsables ? »
(…) “Nous sommes de plus en plus dirigés par des choix techniques qui n’ont été soumis à aucun débat démocratique. Les règles sont intégrées dans des plates-formes utilisées au quotidien, qui manipulent nos comportements.”
A new study shows that knowledge of government surveillance causes people to self-censor their dissenting opinions online. The research offers a sobering look at the oft-touted "democratizing" effect of social media and Internet access that bolsters minority opinion.
Quel rapport entre la surveillance de masse et l'auto-censure ? Une étude universitaire américaine démontre que la surveillance de masse pousse les gens à auto-censurer leurs opinions dissidentes.
Traduction : Une étude montre que la surveillance de masse réduit au silence les opinions minoritaires (La Quadrature du Net)