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Par la présente, je souhaite transmettre mon encouragement à mes con-citoyens qui sont grévistes aujourd’hui, le seront peut-être demain, ou lors des prochaines actions annoncées par les syndicats.
Je souhaite également communiquer ma joie de voir que des citoyens se mobilisent - enfin - pour préserver des jours de repos, obtenir un meilleur financement des services publics et de la justice, empêcher une augmentation de la charge de travail.
Il ne m’est encore jamais arrivé de prendre la plume pour commenter l’actualité, mais, cette fois, la lecture de la presse et, plus encore, des commentaires qui l’accompagne me donne, plus que jamais, la nausée.
Notre intérêt est du côté des syndicatsC’en est trop, et il est temps, je pense, de l’affirmer : face à la férocité du système économique actuel, notre intérêt à nous, citoyen, est d’exiger une redistribution des richesses efficaces, promouvoir la sécurité sociale, encourager la culture, bénéficier d’une justice bienveillante et accorder une attention particulière à l’enseignement. Et ceux qui les défendent, malgré tous leurs défauts de fonctionnement, sont les syndicats.
Notre intérêt n’est pas de foncer, tête baissée, vers une économie qui ne nous apporte pas plus de bien-être - et dont 80% des profits sont accaparés par 20% des plus riches.
"La critique des syndicats et leur remise en cause ne sont pas neutres socialement, ne tiennent pas la route face aux faits et sont un vecteur de hausse des inégalités sociales. Elle montre aussi le déséquilibre du discours médiatique, celui-ci faisant le relais d’une vision plutôt qu’une autre, posant rarement la question des conséquences sociales."
Peut-il encore exister des journaux indépendants des pouvoirs financiers ? Ce n’est pas qu’une question de moyens, c’est avant tout une question politique. Aujourd’hui, des titres comme l’Humanité, la Croix, le Monde diplomatique, Politis, ou encore la Marseillaise (…), indépendants des entreprises du CAC 40, doivent démultiplier des trésors d’imagination pour vivre. Paradoxe, les quotidiens qui perçoivent le plus d’aides à la presse sont aussi ceux qui sont adossés aux milliardaires.
Pour Jean-Jacques Jespers, professeur de journalisme à l’ULB, médias et responsables politiques font régner l'émocratie, un néologisme pour signifier un système où les discours et les décisions sont dictés par l'émotion. Cette stratégie est exacerbée dans le contexte actuel de peur et de perte de repères.
"La grande question, c'est le positionnement de nos médias. À chaque nouvelle vidéo de menaces, les médias en font état et s'y attardent, alors que l'analyse de leur stratégie est très peu faite et surtout, on se laisse envahir par leurs images. Or, si l'on regarde les dernières images de nos voisins du sud de la Méditerranée, elles donnent à voir soit les réfugiés, soit Daech et rien d'autre. On ne voit rien de la culture arabe, des jeunes Arabes qui résistent, des activistes démocrates qui existent encore en Tunisie et en Égypte. On ne voit que la terreur et les réfugiés. Cela créé des polarisations et des clivages énormes. On n’aperçoit même plus nos voisins du Sud comme des êtres humains, on ne partage plus rien avec eux. On est complètement dominés par ces représentations qui peuvent, à terme, avoir des conséquences horribles." (...)
"[La] propagande [de Daech] est aussi très axée sur la théorie du complot. Il y a, selon eux, un complot mondial contre l'islam etc. Ils réactivent des blessures très réelles et très profondes infligées par les Européens. (...). Daech exploite très bien tout ça." (...)
"Dans les écoles, on n'explique pas ce qu'est le djihadisme, on n'explique pas non plus ce qu'est la grande culture arabo-musulmane, quels sont les liens entre les trois grands monothéismes, ce que l'Occident a appris des Arabes au niveau de la médecine, des mathématiques, de la philosophie, etc." (...)
"Alors qu'il y a des milliers de choses positives qui se passent encore dans ces pays, on donne la parole à Daech ! On leur donne un temps d'antenne complètement démesuré, et c'est tomber dans leur piège." (...)
Peut-être l’avez-vous remarqué si vous fréquentez les sites des médias dominants : nombre d’entre eux enjoignent leurs lecteurs de ne pas utiliser de logiciels bloqueurs de publicité et d’accepter de se farcir la tête des annonces dont ils polluent leurs pages d’informations. (...) Bien sûr, ces médias, si prompts à obéir aux désirs de leurs propriétaires, n’ont pas l’idée d’un discours critique sur la publicité. Celle-ci, pour l’essentiel, vise un objectif simple : faire acheter à ses cibles des objets ou des services dont elles n’ont pas nécessairement besoin. Du point de vue écologique, qui devrait prédominer aujourd’hui, pousser à la consommation matérielle est contraire à l’intérêt collectif : c’est vers la sobriété et renouer des liens humains authentiques qu’il nous faut au contraire aller.
Six mois après les attaques quasi-simultanées à Beyrouth et Paris, le débat sur les biais médiatiques est relancé par celles survenues en Belgique et au Pakistan. Et c'est une bonne chose.
«Oui, les médias sont biaisés, mais nous, leurs consommateurs, sommes aussi complices, en ce qu'ils ne fonctionnent plus seulement de la base au sommet en transmettant des informations à des lecteurs ou spectateurs inertes, renchérissait la journaliste Nesrine Malik. Nous déterminons beaucoup plus qu'avant l'agenda médiatique.» «"Pourquoi les médias n'ont pas couvert [insérez ici le nom du pays]?" semble en fait être un raccourci pour "Pourquoi cet article n'a pas été largement partagé dans mon flux Facebook?"», notait cyniquement sa consœur Emma Kelly.
"C’est un journal qui arbore fièrement son « Prix Google/Sciences Po de l’innovation en journalisme 2014 », mais qui ne risque pas de gagner le prix de l’excellence sociale. Ijsberg, média web (français), propose à ses lecteurs de prendre leur temps pour lire de longs reportages « calmement ». Du calme et de la patience, il en faut manifestement aussi pour les pigistes qui y travaillent : salaires payés très en retard (quand il sont payés), publication des mois après réception de l’article, paiement des piges sur factures (plutôt qu’avec des fiches de paie), etc.
Emballés par la promesse, vendue par les fondateurs, d’un média qui se voulait novateur, faisant large place à des sujets non traités ailleurs et ouvert à la collaboration de journalistes débutants, certains pigistes d’Ijsberg ont payé cette ouverture au prix de conditions de travail déplorables. Aujourd’hui, ils mènent campagne pour faire valoir leurs droits."
Comment le « Petit Journal » maltraite l'actualité internationale - Acrimed | Action Critique Médias
« Rire ou ironiser à propos de certains événements internationaux ? Pourquoi pas. Mais dans ce cas précis, inutile de prétendre que l’on informe…
[...]
Martin Weill et ses équipes sont, il est vrai, régulièrement confrontés à des situations difficiles, voire dangereuses, et ils n’hésitent pas à prendre des initiatives et des risques pour rapporter images et témoignages originaux, contrairement à certains experts qui glosent depuis les studios parisiens sur à peu près tous les sujets d’actualité internationale. Mais le « terrain » ne fait pas tout, et la séquence « information internationale » du « Petit Journal » est finalement à l’image de l’émission elle-même : absence de frontière claire entre information et divertissement (au détriment de la première), priorité accordée à la quantité et non à la qualité, recours (volontaire ou non) aux clichés, raccourcis et approximations, mise en récit et mise en scène destinées à valoriser le journaliste, etc. C’est ainsi que l’information elle-même est bien souvent reléguée au second plan, d’autant plus qu’elle est emportée par le flot des séquences que le « Petit Journal » enchaîne à un rythme toujours plus effréné. »
"Paradoxe : le fact-checking peut sembler utile dans une société fracturée où la vérité est éclatée entre différents camps. Mais il ne fonctionne réellement que dans une société apaisée qui a confiance en ses institutions."
"De plus en plus d’intox circulent sur les réseaux sociaux, que ce soit sur les migrants, la guerre en Syrie. En fait sur à peu près tous les sujets d’actualité. Un type de manipulation y fleurit particulièrement : les détournements de photos et de vidéos. La mauvaise nouvelle, c’est que les médias n’ont pas les moyens de vérifier toutes ces images sur le terrain. La bonne, c’est qu’il existe aujourd’hui tout un panel d’outils et de techniques qui permettent d’enquêter sur ces hoax."
"Coup sur coup, YouTube et Disney ont annoncé, mercredi 21 octobre, le lancement de services de vidéo à la demande illimitée par abonnement sur Internet."
"Vous avez aimé les aventures du petit Uber au pays des taxis ? Vous adorerez la saison 2, intitulée « YouTube et ses amis au pays des télés ». Attention, certaines scènes pourront choquer les âmes sensibles. Il y aura du sang et des larmes, sûrement un peu de sexe, mais aussi de la tendresse. Winnie l’Ourson et Blanche-Neige s’en chargeront."
"Joli sujet trollesque, s'il en est. A quoi sert réellement cet argent ? Quid de l'innovation (versus la rénovation) du secteur, alors que désormais tous les médias font de l'écrit, de l'audio, de la vidéo …. N'est-il pas temps de remettre à plat les conditions d'octroi de ces aides, notamment vis-à-vis des nouveaux entrants (les pure-players comme Médor, Apache, etc.) A quand un accélérateur de start-up focalisé à 100% sur des projets “médias”, qui mutualiserait les coûts de R&D que chacun des médias essaye tant bien que mal d'investir (voire pas du tout), plutôt que tirer chacun la couverture à soi et finalement ne pas/peu innover réellement ?
-> http://on.fb.me/1JvXYhC <- Participez à la conversation sur Facebook, avec, entre autres, Ricardo Gutiérrez (Secrétaire Général à l'European Federation of Journalists - EFJ) et Xavier Damman (fondateur de Storify) "
Commentaire Damien Van Achter
"Lancée en 1993 avec l’objectif de devenir une "CNN européenne", la chaîne d’information en 13 langues vient de passer sous le contrôle de la famille de l’Egyptien Naguib Sawiris. Un choix qui a fait grincer quelques dents. Coulisses."
"Alors qu'internet et les nouvelles technologies occupent de plus en plus de place dans nos vies, ne faudrait-il pas enseigner des compétences supplémentaires aux enfants ? Par exemple, apprendre à coder. Ou encore savoir faire le tri parmi tout ce que l'on trouve sur le web. C'est l'atelier pédagogique qu'a monté pour ses élèves Rose-Marie Farinella Elkabbach, enseignante. Elle raconte."
"Le premier ministre grec précise son propos en égrenant en moins de deux minutes les différentes réformes que la Grèce a appliquées et veut encore introduire. Honnêtement, l'exercice ne devait pas être compliqué, car la Grèce est le pays européen qui a mis en application le plus grand nombre de réformes. Il semble que Verhofstadt et ses applaudissant comparses n'en soient pas informés. Au fur et à mesure que Tsipras énonce les différentes réformes, Verhofstadt perd de sa superbe.
Très rapidement on remarque aussi que tant dans le style que sur le fond, Verhofstadt et Tsipras divergent. Alors que Verhofstadt éructe dans un anglais boiteux, Tsipras s'exprime de manière sereine et souriante. Les applaudissements de 20 secondes adressés à Verhofstadt ont été baptisés de triomphe par les médias. Que Tsipras ait été gratifié d'applaudissements deux fois plus longs à son entrée et après sa réponse à Verhofstadt n'a pas semblé digne d'intérêt pour ces mêmes médias. "
« Non seulement l’accusation de parti-pris pro-Hamas des journalistes étrangers est grossière et mensongère [1], mais le fait qu’elle soit portée par les autorités israéliennes elles-mêmes a de quoi susciter l’indignation. L’État d’Israël est en effet très mal placé pour donner des leçons aux journalistes, a fortiori à propos d’une campagne de bombardements (doublée d’une invasion terrestre) au cours de laquelle pas moins de 17 journalistes ont été tués.
Ainsi, il n’est sans doute pas inutile de se souvenir que c’est le même État d’Israël qui, lors de l’opération « Plomb durci » à l’hiver 2008-2009, avait tout simplement interdit aux médias de se rendre dans la bande de Gaza pour couvrir les événements »
« Un film d'animation de 49 secondes publié sur la page d'accueil du ministère des Affaires étrangères israélien s'attaque au traitement médiatique occidental de la guerre de Gaza 2014. »