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« Fermez vos yeux et soyez patients. Si vous vous mettez en colère et hurlez, c’est fini. C’est presque comme prier. Haïr n’est pas du ressort des hommes , juger est du domaine de Dieu. Ce sont mes frères arabes qui m’ont enseigné cela ».
Smartphones, ordinateurs, tablettes... Aujourd’hui, tout est conçu pour nous permettre d’avoir constamment accès à de l’information. Mais ces flux continus ont un impact certain sur notre attention, qui se raréfie. Du coup, des technologies sophistiquées sont utilisées pour la capter. Ce contexte contribue à l’émergence d’une « économie de l’attention ». Pour certains, les conséquences de celle-ci sont dramatiques. Pour d’autres, elle augure de nombreuses opportunités. Qu’en est-il ? Analyse.
Les Amis d’Orwell ont reçu vendredi 7 mars Patrick Marcolini (philosophe) et Jean-Luc Porquet (journaliste au Canard enchaîné) pour parler du livre Radicalité : 20 penseurs vraiment critiques (éd. L’Echappée, 2013).
Un excellent article d'opinion de Marcela Iacub sur la question de la légalisation du cannabis... ou plutôt sur la question de savoir pourquoi, malgré son échec, la guerre contre les drogues reste la stratégie dominante de bien des états. L'article date de juin 2012 mais reste d'actualité.
Pierre Bouillon
Vendredi 9 août 2013
Le député MR Richard Miller constate que le débat sur les cours philosophiques n’avance plus. Celui-ci porte ce dossier à bout de bras depuis fin 2003.
Sitôt nommée ministre de l’Enseignement (elle a prêté serment le 17 juillet), Marie-Martine Schyns (CDH) a filé en vacances avec ses dossiers sous le bras – « Je suis en période de bloque », a-t-elle dit, en annonçant qu’elle se tairait jusqu’à la rentrée. Ces dossiers, on les connaît. Il y a les inscriptions au secondaire, le réaménagement du 1er degré, l’exploitation des expériences pédagogiques en cours, etc.
Il y a aussi les cours philosophiques, ce (gros) marronnier de l’actualité scolaire qui fait couler de l’encre depuis que le député MR Richard Miller a déposé une proposition de décret visant à créer un cours de philosophie dans l’enseignement obligatoire. « C’était à la fin 2003 », se rappelle-t-il.
Depuis, que s’est-il passé ? On a beaucoup discuté, beaucoup auditionné, beaucoup polémiqué. Et un peu avancé.
Le député MR reconnaît que c’est sous le ministère de Marie-Dominique Simonet que le débat a le plus mûri. Sous cette législature, notamment, les différents cultes se sont dotés d’un programme (dites : référentiel) qui n’existait pas jusqu’ici. Des constitutionnalistes ont été auditionnés par le parlement de la Communauté française. « Il y a eu des avancées, admet donc Richard Miller. Mais là, tout est bloqué. Il y a un coït manqué. J’ai un regret, une déception, qui n’est pas due à Marie-Dominique Simonet mais au PS. Après des étapes positives, on est devant un mur. Le débat n’avance plus. » En mai, les cultes ont donc rédigé des programmes et défini des éléments de cours qui seront communs aux diverses confessions (il est question, là, de « questionnement philosophique et de « dialogue inter-convictionnel. »).
« Mais la morale laïque en est exclue, observe Richard Miller. Ce tronc commun n’en est donc pas un. Et puis, on continue à séparer les enfants selon leur choix philosophique. Moi, je propose un cours qui rassemble les élèves. Notre système, dès qu’on parle du sens de la vie, des convictions, des religions, sépare les enfants. »
« L’école publique dispense ses cours de religion et morale, comme avant »
Miller constate aussi que l’architecture générale n’a pas été repensée. « L’école publique dispense ses cours de religion et morale, comme avant, en se bornant à ajouter de nouveaux cours. L’organisation actuelle arrive à ses limites. Il y a une démultiplication du nombre de cours – morale non-confessionnelle, religions catholique, protestante, musulmane, judaïque, anglicane, orthodoxe et, bientôt, bouddhisme. On aura bientôt huit cours ! C’est devenu ingérable. Et le PS ne bouge pas parce qu’il ne sait pas comment annoncer la nouvelle à certains de ses élus – parce que c’est ça, hein… »
Richard Miller signale que les chefs de culte ont proposé de créer une commission mixte, réunissant des parlementaires et des représentants des diverses sensibilités philosophiques. Le député MR soutient cette idée. Selon lui, elle permettrait d’éviter que les nouvelles élections de 2014 paralysent le dossier et annulent les acquis obtenus sous cette législature. « Je me rends bien compte que Marie-Martine Schyns entre à peine en fonction. Qu’il ne reste que quelques mois avant les élections. Mais ce serait dommage de tout perdre, de tout ramener à zéro à cause du scrutin. Je souhaite donc que la ministre mette en place cette commission mixte, en lui donnant un délai qui dépasserait la période électorale, pour ne pas envenimer ce débat qui doit être serein. »
On saura à l’automne si la majorité crée, ou non, cette commission. En attendant, Miller s’abandonne à quelque amertume : « Si on avait, il y a dix ans, mis en place ce cours de philo et de citoyenneté que je demande, on aurait déjà, aujourd’hui, toute une génération qui aurait reçu cette formation. »
The Tab's survey of more than 5,000 students at 21 British universities reveals that 87% of philosophers polled had taken drugs, compared with 57% of medical students. Why this discrepancy? Is it because philosophy is easier than medicine and thus offers more recreational downtime? Really? Is grasping the Kantian noumenon less demanding than dissecting corpses?
Le néo-luddisme est un mouvement moderne d'opposition à tout ou partie du progrès technologique.
Le néo-luddisme est également une philosophie personnelle contre la technologie moderne.
Résumé de l’intervention
Le fonctionnement communicationnel des communautés scientifiques présente un paradoxe intéressant : autant les scientifiques se révèlent excellents communicateurs entre eux à l’intérieur d’un même paradigme, autant leurs tentatives de communiquer leurs résultats à des non-spécialistes rencontrent des problèmes si difficiles à résoudre que, bien souvent, ils se découragent et montrent alors une tendance à se replier sur eux-mêmes, nourrissant par là le mythe de la tour d’ivoire.
On examinera tout d’abord ce qui fonde l’aisance communicationnelle dont les scientifiques témoignent entre eux. Ensuite, j’aborderai les difficultés qu’ils rencontrent dès qu’ils ont affaire à des non-spécialistes en prenant appui sur l’analyse de la vulgarisation scientifique. En troisième lieu, je tenterai de soutenir l’idée que cette vulgarisation constitue depuis sa naissance historique au XVIIe siècle un dispositif propre à assurer au discours scientifique une certaine réflexivité. Je terminerai en montrant en quoi les changements qui ont affecté le statut socio-politique et culturel des sciences aujourd’hui nécessitent plus que jamais une circulation beaucoup plus ouverte et libre des savoirs scientifiques en suggérant quelques moyens pour l’assurer.
Baudouin Jurdant est spécialiste des questions de vulgarisation scientifique, professeur en Sciences de l’information et de la communication, à l’université Paris Diderot (en 2009).
Le jeune philosophe Alexandre Jollien imagine une conversation avec Socrate. Le livre se présente sous forme de dialogues, un peu à la manière de déambulations dans l'Agora où l'on pourrait échanger sans préjugés avec des personnes que l'on ne connaît pas. Ici, tout commence dans un dortoir: un handicapé et trois compagnons d'infortune cherchent auprès de Socrate, «l'éveilleur», un interlocuteur compréhensif. Objectif? «Comprendre un peu mieux les autres, glaner de la joie et sauver sa peau, surtout» !
Le CEDEP revendique la suppression du caractère obligatoire des cours dits « philosophiques », et un renforcement de la formation citoyenne, destinée à tous les élèves, qui se fonde sur une approche philosophique et sur une connaissance historique des religions et des mouvements de pensée non confessionnels permettant aux élèves d'exercer librement leur esprit critique.