2783 liens privés
Le bureau de liaison Bruxelles-Europe vient de publier les résultats d’une enquête menée auprès de plus de 9000 fonctionnaires européens, dont 92% étaient des expatriés à Bruxelles. Les conclusions sont sans appel : les « expats » vivent dans un monde à part, retranché de la société bruxelloise. Cette étude renvoie immédiatement à une question cruciale : les expatriés sont-ils bien intégrés dans leur société d’accueil ?
Des associations d'expats
Il existe un tas d’associations d’expats à travers le monde, qui présentent un avantage certain et répondent à un besoin croissant, évoluant en même temps que la globalisation qui multiplie le phénomène de la délocalisation liée au travail. Elles permettent de donner certains repères dans la confusion qui s’associe souvent au déménagement d’une famille ou d’un individu isolé dans un pays inconnu.
Pour autant, ces associations sont parfois le motif d’un retranchement de la société d’accueil. Ainsi, si l’on prend l’exemple familier du « monde des expats » européens, travaillant à la Commission ou au Parlement, il faut avouer qu’il a plutôt mauvaise presse auprès des Bruxellois. Ceux-ci préfèrent d’ailleurs parler d’« eurocrottes » que d’« eurocrates » (qui deviennent des « eurocraps » pour les eurosceptiques anglophones). Outre leur salaire (qui a refait polémique récemment), on leur reproche de ne pas s’intégrer à la vie bruxelloise, ou belge plus globalement. Et, de fait, rien ne les y oblige : tout est organisé pour qu’ils puissent vivre en quasi autarcie.
Une vie en autarcie
Au parlement européen, ils ont leurs coiffeurs, leurs magasins, leurs banques, leur centre sportif (où l’on trouve une zone « Santé/Beauté » avec kinésithérapeute, ostéopathe, esthéticienne et solarium, une zone « Gymnastique », une zone « Squash », une zone « Saunas », une zone « Balnéo » et un espace de repos). Ils peuvent ainsi passer leur journée entière aisément sans parler une autre langue que celle de Shakespeare. En dehors du « zoning » européen, ils disposent aussi de crèches et d’écoles européennes (il y en a 5 au total), dans lesquelles ils peuvent placer leurs enfants pour 10 000 € par an et par enfant. Les expats européens se retrouvent également entre eux après le travail, pour un verre à la « Place Lux’ » (bondée le vendredi soir), pour une sortie au Havana Club, ou pour un week-end à Londres, Amsterdam ou Paris (nombreux sont ceux qui profitent de leur week-end pour explorer les villes européennes voisines).
Quelques chiffres éloquents
L’étude du bureau de liaison Bruxelles-Europe démontre qu’il ne s’agit pas tant de clichés, mais que, au contraire, certaines de ces tendances sont généralisées. Ainsi, les eurocrates ne sont que 6% à vouloir rester en Belgique après leur carrière professionnelle, tandis que 49% hésitent et 41,4% sont hostiles à cette idée. 46% des eurocrates sont en couple avec une personne de la même nationalité que la leur, 34,5% partagent la vie d’une personne d’une autre nationalité européenne et 13% seulement sont en couple avec un(e) belge. Dans la même lignée, 43,8% des partenaires d’eurocrates travaillent dans le milieu européen.
Ils sont près de 46% à refuser d’inscrire leurs enfants dans une école primaire belge, chiffre qui s’élève à plus de 55% pour les études secondaires. 84,7% n’ont pas voté lors des dernières élections communales, alors que seulement 3,5% d’entre eux ne remplissaient pas les conditions pour aller voter.
23 % des participants vivant à Bruxelles depuis moins de 2 ans n’ont aucun ami belge, un regret pour 60% d’entre eux. 52% se sent « très fort » européen, 32,7% privilégie une appartenance à la communauté internationale, 22,9% se sent expat avant tout, et seulement 6,8% se sent d’abord bruxellois. En conclusion, ils sont 73% à penser que « la communauté internationale vit dans un monde à part et a peu de contacts avec les autres bruxellois ».
Les fonctionnaires européens agressés
Ces chiffres ne sont pas très réjouissants. Ils donnent de l’eau au moulin de ceux qui dénoncent les expatriés européens, allant jusqu’à les conspuer. L’année passée, les syndicats et les associations de fonctionnaires européens adressèrent aux plus hautes institutions de l’Union un courrier alarmant, dans lequel ils dénonçaient les « nombreux organes de presse relayés par des associations et lobbys antieuropéens [qui] se livrent régulièrement à des attaques calomnieuses contre la Fonction Publique européenne », et insistaient sur la « nécessité et l’urgence à assurer efficacement la défense du personnel des Institutions non plus seulement diffamés […] mais maintenant physiquement intimidés et conspués ». Les fonctionnaires européens n’oseraient plus arborer une plaque d’immatriculation européenne, de peur de provoquer des actes de vandalisme à l’encontre de leur véhicule.
Il semblerait qu’une telle ambiance entraînerait les expats européens dans un cercle vicieux : mal accueillis, ils renforceraient leur isolement de la société, isolement qui les rendrait à son tour moins amicaux aux Bruxellois. Peut-être serait-il temps de créer un groupe de réflexion, constitué de fonctionnaires européens et de Bruxellois extérieurs à ce milieu, pour donner lieu à une sorte de « forum citoyen » dans lequel l’on réfléchirait ensemble à une manière d’ouvrir ce monde en huis clos sur une terre d’accueil bienveillante.
Texte: cpreaux
Pour ceux qui veulent approfondir la question avec humour :
https://www.youtube.com/watch?v=ug7PV9Hm2XI
Nous vous annonçons la reprise du spectacle Les Pavés du Parvis en septembre prochain dans la salle de la Maison du Peuple de St Gilles. Les représentations auront lieu du 10 au 26 septembre à 20h30 ( du mardi au vendredi ) et les dimanches à 18h. A noter deux rendez-vous parmi cette série :
L’asbl Rassemblement Bruxellois pour le Droit à l’Habitat (RBDH) met en cause la politique immobilière d’un des plus importants opérateurs publics de logements à Bruxelles. Organisme à vocation sociale, ancré au cœur des problématiques de pauvreté, le CPAS a pour mission principale de dispenser l’aide sociale aux plus démunis. On pourrait s’attendre à ce que cet engagement envers les plus précarisés se reflète dans la gestion du patrimoine locatif du CPAS. Il n’en est rien. Les logements mis en location par le CPAS affichent trop souvent des loyers excessifs…
"Cycliste quotidienne depuis 5 bonnes années, cela fait plus d’un mois que je suis confrontée à des comportements inciviques et dangereux d’automobilistes et, plus particulièrement, de taxis de la Région de Bruxelles-Capitale.
Bien que je clame haut et fort la fuite de propos généralistes sur telle ou telle catégorie d’usagers de la route, je suis contrainte de constater que certains clichés ne sont plus des exceptions, mais deviennent bien une règle. Les taxis persévèrent à adopter une attitude qui les décrédibilisent au sein de leur for intérieur."
Une carte interactive ouverte à tous pour recenser les logements vides à Bruxelles
Fix My Street est une plateforme internet et mobile à la disposition du citoyen et de l’administration pour signaler et suivre la résolution des incidents dans l’espace public en Région de Bruxelles-Capitale.
Il s’agit plus particulièrement d’une aide pour localiser et décrire les dégradations et d’un outil qui informe les citoyens et les administrations à chaque étape clef de la résolution de l’incident.
App Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=be.irisnet.fixmystreet
Des bureaux. Des hôtels, déjà pléthoriques. Des centres commerciaux. Quelques logements de luxe, pour satisfaire le désir de reconquête du centre-ville par une néo-bourgeoisie européenne. Voilà à quoi ressemble le marché immobilier aujourd’hui à Bruxelles.
Comment sont choisies les" stations bonus"? Uniquement sur base de critères logistiques ou réellement en tenant compte de l'effort physique particulier dans certains endroits de la ville (ce qui serait légitime pour les usagers).
Pourquoi un certain nombre de stations à flanc de colline ne sont pas considérées comme "bonus" (Cfr stations de Saint-Gilles, 78, 65, 76, 79,...)? Vous avez déjà remonté la Chaussée de Waterloo à partir de la Porte de Halle ou de la rue Théodore Verhaegen ? Ou remonté le parc de Forest?
Carte interactive de Bruxelles avec des photographies d'archives géolocalisées.
Accès direct à la carte: https://maps.google.be/maps/ms?hl=nl&gl=be&ie=UTF8&oe=UTF8&authuser=0&msa=0&msid=213563416620982785901.0004d855d3c1870a687ad
Mobile Viking laisse entendre que les problèmes de 3G en région bruxelloise seraient liés à la mise en conformité de la puissance des antennes...
Si c'est le cas, c'est plus une question de politique ou de boycott de la législation régionale qu'un vrai problème technique. (En soit cette législation ne devrait pas rendre impossible d'avoir une couverture correcte dans une ville aussi dense que Bruxelles).
Dans tous les cas, il est regrettable que Mobile Vikings et KPN ne tiennent pas ses clients informés.
--
L'info à ce sujet sur le site de KPN (sept. 2012)
http://www.kpnbasefacts.be/reseau/ordonnance-3vm-a-bruxelles-kpnbase-inquiete-pour-le-futur-des-reseaux-de-telephonie-mobile-a-bruxelles/?lang=fr
Le twitt de MV qui laisse entendre cela:
https://twitter.com/alxju/status/315149631162044416
Cartes aériennes de Bruxelles des années 1930 jusqu'à nos jours
En dix ans, la population des dix-neuf communes a crû de 16,6 %.