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Un webdoc sur l'addiction au crack en Guyane
"Silkroad est souvent perçu comme l’antichambre de l’enfer numérique. C’est le site internet le plus connu de ce que l’on appelle le « Dark net ». On peut y acheter à peu près tout anonymement. Notamment des produits illicites. Fermé en octobre 2013 par le FBI, le site a rouvert quelques semaines plus tard. Et il a réalisé un exploit grâce à une petite contribution à chaque transaction : il a remboursé quasiment l'intégralité des Bitcoins perdus par ses utilisateurs lors de la fermeture. Et si Silkroad était un terrain d’expérimentation de nouveaux rapports sociaux ? Si le fameux « Dark net » devenait un modèle pour le web tout entier ? Notamment pour ses codes de communication et son anonymat généralisé. Mais aussi son usage du Bitcoin, sa culture du crowdsourcing et du Do-it-yourself. Petit trip en clics et en sons. "
"Aucune substance n'enlève à l'homme son humanité, aucune substance n'enlève à l'homme sa citoyenneté. C'est évident. Ca devrait l'être en tout cas mais cela ne l'est pas. L'usager de drogues est devenu une figure à part entière: forcément il est injecteur, forcément il est précarisé, forcément il est dangereux et automatiquement coupable. Voilà comment une personne usagère de drogues voit son identité réduite à ça : l'usage. La réalité est toute autre : un usager de drogues, c'est une mère de famille, un fils, un commerçant, un sportif, un employé, une voisine, une personne agréable ou antipathique, bavarde ou taiseuse, cela peut-être aussi une personne qui ne se reconnaît pas comme usagère. C'est en prenant en compte, en intégrant cette réalité, en changeant le regard du plus grand nombre que la politique de réduction des risques (RdR) en direction des usagers pourra avancer, se développer au regard des besoins et être acceptée et comprise par le grand public.
Alors, certes cette politique de réduction des risques a été très légitimement légalisée il y a déjà quelques années, mais la légalisation n'emporte pas forcément l'adhésion et les récents débats sur la question de l'expérimentation des salles de consommation à moindre risque ont mis en exergue des clivages. "
Pendant deux semaines, deux journalistes, Jeanne Lefèvre et Adrien Morat, ont suivi des toxicomanes à différents stades de leur addiction (consommateurs, en sevrage, en cure et sortis de leur addiction) dans cette région française où le crack est un fléau. Ils sont, avec ce webdoc, lauréats du prix « Santé et citoyenneté ».
"C’est un rapport inattendu que vient de publier la prestigieuse London School of Economics, intitulé: « mettre un terme aux guerres de la drogue » et dans lequel les auteurs remettent en cause la prohibition."
Five Nobel Prize economists call for an end to the 'war on drugs' in a new report from the London School of Economics and Political Science (LSE).
Ending the Drug Wars: Report of the LSE Expert Group on the Economics of Drug Policy outlines the enormous negative outcomes and collateral damage from the ‘war on drugs’ and includes a call on governments from five Nobel Prize economists[1] to redirect resources away from an enforcement-led and prohibition-focused strategy, toward effective, evidence-based policies underpinned by rigorous economic analysis.
"Après 40 ans de guerre à la drogue, le constat est sans appel : partout dans le monde, la chasse aux trafiquants et la répression du consommateur sont un échec. Le temps est venu de réfléchir à d'autres solutions : supprimer la prohibition, légaliser le cannabis, voire les drogues dures comme au Portugal ? Le mouvement est en marche. L'Uruguay, l'Espagne, et aux Etats-Unis, le Colorado et l'Etat de Washington ont légalisé sous conditions. Et bientôt Genève ? Un groupe interpartis travaille sur la légalisation du cannabis récréatif."
"En 2011, la Suède comptait presque deux fois plus de décès liés à la drogue que la moyenne européenne, à 35,5 pour 1 million d'habitants selon l'EMCDDA. En quinze ans, le nombre de ces décès a presque quadruplé dans le pays scandinave, pendant qu'il diminuait en Espagne, en Allemagne et en Italie. "
Plus de 40% d'Helvètes reconnaissent avoir fumé un joint, selon une enquête internationale. L'ecstasy dépasse la cocaïne en tête des drogues dures.