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Les deux économistes Paul De Grauwe (London School of Economic / KULeuven) et sa consoeur Yuemei Ji viennent de publier un article qui s’interroge sur la rémunération des dépôts des banques commerciales de l’Eurosystème (formé de la BCE et des banques centrales des pays de la zone euro, mais que nous nommons BCE pour plus de facilité). Ce « cadeau » des banques centrales, et donc finalement des Etats, aux banques commerciales pourrait atteindre 80 à 100 milliards d’euros, dont environ 5 milliards pour les banques belges. « La BCE a créé une machine à billets qui enrichit les banquiers pendant qu’ils dorment », souligne Paul De Grauwe.
Et qui sont les généreux donateurs? Nous. C’est-à-dire l’Etat et donc, au final, les contribuables. Car ces sommes payées aux banques commerciales viennent réduire le montant des dividendes que les banques centrales versent aux Etats. C’est donc un manque à gagner direct pour le trésor public.
Articles sur le sujet (fr) :
La BCE fait un cadeau inutile de plus de 5 milliards aux banques belges (Trend Tendances)
https://trends.levif.be/a-la-une/banque/la-bce-fait-un-cadeau-inutile-de-plus-de-5-milliards-aux-banques-belges/
Pourquoi faut-il subsidier grassement les banques? (Le Soir)
https://www.lesoir.be/494424/article/2023-02-13/pourquoi-faut-il-subsidier-grassement-les-banques
Big Tech’s power is not just due to their size, but because they collect, control and monetise the very information we need for markets to function. They have become markets unto themselves. Reining them will require thinking that goes beyond regulation.
Entretien avec Michel Bauwens, considéré comme l’une des 100 personnalités les plus influentes du 21e siècle.
En quelques semaines, coup sur coup, des milliardaires comme Bill Gates, Warren Buffet et même Jamie Dimon, le patron de JP Morgan la plus importante banque américaine, tous ont tiré la sonnette d'alarme. Ils estiment que les plus riches sont sous-taxés et que le rêve américain, c'est-à-dire la possibilité de devenir riche en partant de rien, n'est aujourd'hui plus possible à cause du système actuel qui rend les riches plus riches et que les pauvres n'ont plus l'occasion de sortir de leur condition.
Ce genre d’études académiques, démontrant la concentration croissante des revenus et des patrimoines, et leur lien avec la hausse des inégalités dans les pays, se multiplie. (...)
Toutes ces études convergent. A commencer par le livre de Thomas Piketty, Le capital au XXIe siècle. Elles décrivent toutes un monde fou où, grâce aux paradis fiscaux, les plus riches se soustraient à l’impôt et accumulent les richesses. Outre les dizaines de milliards d’euros de manque à gagner fiscaux - et donc sociaux - que cela représente, le phénomène rend même caduques les données fiscales sur lesquelles se fondent nos politiques publiques. Il contribue en effet à masquer la réalité d’un monde où les inégalités se creusent massivement, sous les radars.
Pendant ce temps les classes populaires, qui elles ne disposent pas des ressources pour gruger le fisc ou surfer sur les vagues hautes de la mondialisation, continuent à se paupériser.
Qu’il pleuve et que la demande de livraisons augmente, ou qu’il y ait une grève et que l’offre de travail diminue, peu importe au fond, l’algo fera froidement son travail en faisant en sorte que les clients reçoivent au plus vite leur burger au bacon. (...)
De la même manière que les plateformes nient aux livreurs le droit d’être salariés, elles les empêchent aussi de faire valoir efficacement leur droit de grève.
Une nouvelle étude macroéconomique révèle que les flux migratoires ont eu un effet positif sur l’économie au cours des trente dernières années en Europe. Plus encore, les demandeurs d’asile ne pèseraient pas sur les finances publiques des pays qui les accueillent. Explications avec l’économiste Hippolyte d’Albis, l’un des auteurs de cette étude.
L'étude démontre qu'une augmentation du flux de migrants permanents à une date donnée produit des effets positifs jusqu'à quatre ans après : le PIB par habitant augmente, le taux de chômage diminue et les dépenses publiques supplémentaires sont plus que compensées par l'augmentation des recettes fiscales. Dans le cas des demandeurs d'asile, les économistes n'observent aucun effet négatif. L'impact positif se fait sentir au bout de trois à cinq ans, lorsqu'une partie des demandeurs obtient l'asile et rejoint la catégorie des migrants permanents.
Credit-card data shows "bikenomics" in action.
Si l’on en croit les experts, ce ne sont pas des millions, mais des dizaines de millions d’emplois qui sont menacés à l’échelle mondiale par les robots et les intelligences artificielles.
Les autorités semblent dépassées par l’ampleur du défi. En Europe comme ailleurs, on se concentre sur la compétitivité de l’économie, dans l’espoir un peu naïf que les nouveaux emplois suffiront à compenser la perte des anciens.
Le Portugal a démontré depuis 2 ans, qu'une politique — inverse aux politiques austéritaires, et donc basée sur une relance par la demande et l'amélioration des protections sociales — pouvait fonctionner.
Daniel Bacquelaine (libéral MR) vient de publier une carte blanche dans le Soir du WE du 1er mai. Son titre : La gauche tourne le dos à la valeur travail. Selon lui, la gauche désigne le travail comme un fardeau alors qu'il est facteur d'émancipation. "Ce texte exige des réponses, tant il est pétri d'une vision dogmatique, étroite, économiciste, peu ouverte aux réalités vécues par beaucoup." Voici celle de Philippe Defeyt, économiste.
After a factory in Dongguan, China, replaced most of its workers with robots, it witnessed a spectacular rise in productivity.
Le sort du traité de libre-échange UE/Canada est suspendu suite à son rejet par le gouvernement de Wallonie. Pour Gaël Brustier, Paul Magnette, chef socialiste de la région francophone, dit beaucoup de l'avancée de la crise en Europe.
L’accord commercial entre l’Europe et le Canada est bloqué par le veto du parlement wallon. Sa signature formelle est prévue le 27 octobre.
Les économistes suédois n'en reviennent pas : ils ont dû revoir en urgence leurs modèles pour tenter de comprendre ce qu'il se passait avec leur pays. La raison de cette croissance aussi époustouflante que soudaine tient en un mot : les migrants.
Pourquoi les médias sont-ils hostiles aux actions syndicales? Se rendent-ils compte que les femmes sont les premières marquées dans leur corps et leur esprit par le système économique et les politiques d’austérité?
"Certains économistes croient établir leur respectabilité en présentant l’économie comme une science exacte, où des vérités pourraient être établies de manière expérimentale de la même manière qu’en physique, ou démontrées comme en mathématiques à partir d’un système d’axiomes auxquels le monde réel aurait la bonne grâce de se conformer. Il n’en est rien."
[GORAFI] Presque six mois après les révélations de la presse, quelles ont été les retombées des Panama Papers dans le monde ? Le Gorafi a enquêté
"Pas de doute possible: la gauche européenne se trouve en situation de crise grave. La raison majeure? L’évolution de la place de l’Etat dans le processus de mondialisation. Le compromis entre capitalisme et Etat qui a caractérisé la période d’après-guerre est définitivement mort."
Une analyse de Jean De Munck, professeur au Département des sciences politiques et sociales de l'UCL.