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"30% à 40% des échecs dans les études supérieures seraient dus à l'abus d'alcool..." !
Un degré, deux degrés, trois degrés, quatre degrés… Au cours du siècle à venir, la température de la planète va continuer de monter. Plus l’humanité émettra de gaz à effet de serre, plus le réchauffement climatique sera important. Mais en quoi ce dérèglement du climat est-il un problème ? Pourquoi doit-on se soucier de quelques degrés de plus ?
Naturellement, la hausse des températures va avant tout entraîner des canicules de plus en plus fréquentes et meurtrières. Et ces épisodes de chaleur s’accompagneront de sécheresses très problématiques pour l’agriculture.
Mais ce n’est pas tout. Un autre mécanisme risque d’être mis à rude épreuve : le cycle de l’eau. Entre la fonte des glaciers, la montée des eaux et les inondations, les conséquences pourraient bien être meurtrières pour les humains, mais aussi pour l’ensemble de la biodiversité.
Cette vidéo, conçue en collaboration avec Rodolphe Meyer (de la chaîne Youtube Le Réveilleur), présente certaines des conséquences les plus problématiques du changement climatique et permet de comprendre pourquoi il est un défi majeur du XXIe siècle.
La Norvège pourrait bientôt disposer d’une des législations sur les stupéfiants les plus libérales d’Europe, et même du monde. Si le projet de loi, élaboré par le gouvernement de centre droit et examiné par les députés depuis le 16 mars, est adopté, l’achat, la possession et l’usage d’une dizaine de drogues – dont le cannabis, la cocaïne et l’héroïne – seront dépénalisés. En petite quantité, certes. Mais suffisamment pour que la réforme, présentée comme « la plus radicale socialement depuis des décennies », suscite un débat de société.
Intitulé « De la punition à l’aide », le projet de loi plaide en faveur d’un changement de paradigme : privilégier le dialogue à la sanction.
"(...) Contrairement à ce que croit l'"honnête citoyen", pour qui les détenus méritent bien leur sort, la population carcérale n'est pas faite de voyous avec du sang sur les mains et des morts sur la conscience, mais bien, pour l'essentiel, de pauvres, d'exclus, de paumés... (...) Les gens qui y croupissent ou qu'on y renvoie à répétition sont des accidentés de la vie, des laissés pour compte, auxquels s'agglomèrent, certes quelques caïds, mais surtout une grosse proportion de petits revendeurs de cannabis et d'autres substances qualifiées d'illicites, outre des toxicomanes qui ont perdu pied. (...) Les pays qui ont éradiqué la grande misère, notamment par une protection sociale large et solide, et ceux qui ont légalisé les drogues en substituant à la prison un traitement socio-médical, ont vu leurs prisons littéralement se vider."
Carte-blanche de Jean-Marie Dermagne, avocat, ancien bâtonnier - Porte-parole du Syndicat des avocats pour la démocratie (SAD), parue dans Le Vif (10/03/2021)
A new study has found that right-wing authoritarians are considerably less funny than people who do not share that disposition.
Pour le philosophe allemand pro-européen, les partis démocratiques devraient cesser de traiter les populistes avec des gants et défendre leurs propres valeurs.
"On pourrait en rire, mais nous, qui sommes réellement en première ligne, rions jaune. Parce que ces prises de position complotistes ont pour effet de diffuser dans la population l’idée que les médecins leur mentent, et font partie d’une vaste conspiration pour, au mieux, les asservir, au pire, les tuer. Bercoff et Rioufol peuvent alléguer leur respect pour «un si vital métier», leurs tweets alimentent la suspicion et la haine envers ceux et celles qui tentent de protéger les patients. Ils fragilisent ceux qui tentent de leur éviter de succomber à une expérimentation humaine n’obéissant à aucune règle scientifique, basée sur l’intuition d’un mégalomane narcissique, dont l’absence de doute a enflammé tous ceux qui sont devenus virologues sur YouTube en deux semaines. Leur responsabilité dans le fiasco actuel est immense, et eux qui n’ont de cesse de dépister et de dénoncer des «ennemis de l’intérieur», n’ont probablement pas la moindre idée du mal qu’ils causent. C’est grâce à eux qu’on peut lire ce genre de choses sous le clavier de semi-débiles : «Les médecins traitants sont des vendus, des traîtres et des criminels en blouse blanche, Raoult est un homme intègre.»"
Avec la pandémie, de plus en plus de gens sont séduits par des théories du complot et en font part à leur entourage. Pour les proches, cette situation peut être frustrante, voire difficile à vivre.
Company’s work in 68 countries laid bare with release of more than 100,000 documents.
An explosive leak of tens of thousands of documents from the defunct data firm Cambridge Analytica is set to expose the inner workings of the company that collapsed after the Observer revealed it had misappropriated 87 million Facebook profiles.
Plus que jamais, des sites naturels sont assaillis par des touristes en quête de la photo parfaite. Les conséquences sont loin d'être banales : faune et flore fragilisées, personnel dépassé, expérience en plein air gâchée. Quand notre appel à la nature sonne faux.
C’est le Dictionnaire amoureux de la Résistance, de Gilles Perrault, qui sert de point de départ à cette rencontre. L’esprit de la Résistance peut-il encore nous être utile aujourd’hui ? Peut-on le voir à l’œuvre dans les mouvements des peuples actuels ?
Cette question qui leur est proposée, Alain Damasio, David Dufresne et Frédéric Lordon la débordent bien vite. Peut-on échapper à la société de contrôle ou doit-on la renverser ? Est-il possible de construire un archipel de dissidences qui résiste à la répression ? Le Grand soir n’est-il qu’un fossile d’une pensée politique ensevelie ?
Une rencontre proposée par Serge Quadruppani.
Enregistrée le 19 août 2019 avec la complicité du festival Les Écrits d’août et de l’Université populaire d’Eymoutiers.
Nous avons décidé de faire un enfant sur fond de fin du monde. Ce fut une décision douloureuse, pas entièrement éclairée, et totalement biaisée par notre envie profonde d’avoir un enfant.
Pour tout te dire, nous ne réalisions pas la gravité de la situation quand j’étais enceinte de toi.
Nous étions évidemment conscients des changements climatiques, mais ça semblait encore une réalité assez lointaine. Ce serait peut-être pour le prochain siècle. Nous aurions le temps de changer notre mode de vie, de trouver des solutions, d’élever la prochaine génération dans un rapport au monde plus sain que celui qui nous a été inculqué. J’aimerais dire que nous ne savions pas, mais en fait, nous étions aussi beaucoup dans le déni.
Ta naissance a coïncidé avec le dépôt d’un rapport alarmant du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). C’est à ce moment que l’ampleur et l’imminence de la catastrophe me sont apparues pour la première fois. J’ai fait davantage de recherches, lu des rapports, des articles. J’y ai appris qu’au cours de ma vie, la moitié de la vie sauvage sur Terre a été éradiquée, et à ce jour, un million d’espèces sont au bord de l’extinction. Quatre-vingt pour cent des forêts de la planète ont été rasées. Des records de température sont continuellement battus un peu partout dans le monde et des incendies de forêt sans précédent font rage. Les glaciers fondent à vue d’œil, menaçant de faire monter le niveau des océans. Les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter en flèche.
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"Avant 1914, la terre appartenait à tous ses habitants. Chacun allait où il voulait et y restait aussi longtemps qu’il voulait. Il n’y avait pas de permissions, pas d’autorisations, et cela m’amuse toujours de voir l’étonnement des jeunes lorsque je leur raconte qu’avant 1914, je voyageais en Inde et en Amérique sans avoir de passeport et même n’en avais jamais vu aucun. On montait dans le train et on en descendait sans rien demander, sans qu’on vous demandât rien, on n’avait pas à remplir un seul de ces centaines de papiers qu’on réclame aujourd’hui. Il n’y avait ni permis, ni visas, ni tracasseries ; ces mêmes frontières qui, avec leurs douaniers, leur police, leurs postes de gendarmerie, sont aujourd’hui transformées en réseau de barbelés en raison de la méfiance pathologique de tous envers tous, n’étaient rien d’autre que des lignes symboliques qu’on traversait avec autant d’insouciance que le méridien de Greenwich. C’est seulement après la guerre que le monde se vit bouleversé par le national-socialisme, et le premier phénomène qu’engendra cette épidémie spirituelle de notre siècle fut la xénophobie : la haine ou du moins la peur de l’autre. On se défendait partout contre l’étranger, partout on l’excluait. Toutes les humiliations qu’autrefois on avait inventées exclusivement contre les criminels, on les infligeait maintenant à tous les voyageurs avant et pendant le voyage. "
Mais ne serait-il pas facile de mettre la transition numérique au service de la transition écologique ? C’est le contraire qui est de plus en plus apparent : la transition numérique entrave matériellement, symboliquement et psychologiquement la transition écologique. Parce qu’elle donne l’illusion confortable d’une dématérialisation de l’économie à l’heure où il nous faut mesurer et réduire son empreinte destructrice de notre bien-être.
Avons-nous un moyen de maintenir le mode de vie des pays riches ? Non. Dans à peine trente ans, la plupart de nos actes quotidiens feront partie de la mémoire collective, on se dira : «Je me souviens, avant, il suffisait de sauter dans une voiture pour se rendre où on voulait», ou «je me souviens, avant, on prenait l’avion comme ça». Pour les plus riches, cela durera un peu plus longtemps, mais pour l’ensemble des populations, c’est terminé. On me parle souvent de l’image d’une voiture folle qui foncerait dans un mur. Du coup, les gens se demandent si nous allons appuyer sur la pédale de frein à temps. Pour moi, nous sommes à bord d’une voiture qui s’est déjà jetée de la falaise et je pense que, dans une telle situation, les freins sont inutiles. Le déclin est inévitable.
Qu’il pleuve et que la demande de livraisons augmente, ou qu’il y ait une grève et que l’offre de travail diminue, peu importe au fond, l’algo fera froidement son travail en faisant en sorte que les clients reçoivent au plus vite leur burger au bacon. (...)
De la même manière que les plateformes nient aux livreurs le droit d’être salariés, elles les empêchent aussi de faire valoir efficacement leur droit de grève.
Enregistrement de la performance d'Alain DAMASIO, Écrivain de Science-Fiction & Yan PECHIN, Guitariste, réalisateur et compositeur, lors du congrès de la Fédération Addiction sur le thème "Homme augmenté – Des paradis artificiels à l’intelligence artificielle : quels changements de paradigme?" (24 mai 2018)
Vous avez dit démocratie ? Il y a un an, grâce au précieux soutien de 7819 personnes, nous avons démarré un voyage en démocratie(s). Au fil des semaines puis des mois, au gré des rencontres, des échanges et des lectures, nous avons questionné ce mot étrange : la démocratie. En France mais aussi en Grèce, en Islande, en Belgique ou encore en Espagne, nous avons rencontré des citoyen·ne·s qui travaillent à insérer plus de démocratie dans leur quotidien. Voici en 90 minutes le résultat de cette aventure pour essayer de saisir ce que renferme ce mot. Un film de Henri Poulain, Julien Goetz et Sylvain Lapoix Réalisé par Henri Poulain
(Lien sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=RAvW7LIML60)
Il est temps d’avouer que le projet de la civilisation, y compris son mythe du progrès, devient insaisissable. Les finalités, celles des débuts, nous échappent désormais. Comme l’écrit Sloterdijk,2 rien ne se passe comme prévu. Quelque chose que nous peinons à comprendre, mais qui semble pourtant lié à notre manière de penser et d’agir, fait qu’un « devoir-se-passer-autrement… perce avec une ironie irrésistible notre projet ». C’est comme si on avait « mis en mouvement quelque chose qu’on n’aurait pas pensé, ni voulu, ni pris en considération… qui se meut tout seul avec un entêtement dangereux ». Ce qui nous arrive a la forme d’un mouvement « fatal », « qui nous échappe dans toutes les directions ». Nous avions voulu une civilisation qui repose sur le progrès et le « mouvement continu ». Mais voilà : cette utopie s’est transmuée en une sorte de caricature. Sloterdijk, grand penseur du moment étrange que nous vivons, compare la « dérive de l’actuel processus de civilisation » à une « avalanche pensante ». Un phénomène monstrueux non pas extérieur à nous, mais que nous constituons nous-mêmes, avec nos insatiables désirs, notre entêtement aveugle et notre irrationnel hors du temps. Cette « avalanche qui pense » descend « à grand bruit dans la vallée ». Et nous sommes paralysés, incapables de comprendre qu’il s’agit d’une « catastrophe autoréflexive ».
Pourquoi la grande majorité des technologies “vertes” aggravent les problèmes écologiques et comment dépasser cet échec...