Mensuel Shaarli
February, 2009
Arrêter Facebook ®, que ce soit immédiatement ou progressivement, en réduisant ses connexions au site, est une aventure semée d'embûches, un défi personnel à relever chaque jour. Pour réussir cette aventure, il faut se préparer, s'informer, franchir des étapes, et savoir se faire aider pour surmonter les difficultés rencontrées au quotidien
Pub même plus masquée...
Ipoque, le leader Européen dans la fourniture de matériel d’espionnage et de filtrage de contenus internet, à destination des institutions, entreprises et fournisseurs d’accès, vient de publier un rapport étonnant sur les différentes méthodes destinées à filtrer l’internet afin de lutter contre l’échange de fichiers protégés par le copyright.
On aurait pu s’attendre à ce qu’Ipoque fasse un plaidoyer pour ses propres solutions, tant le marché qui va s’ouvrir dans des pays comme la France s’annonce lucratif, mais bien au contraire, le rapport dresse un état des lieux que tous les universitaires et les spécialistes de haut niveau que nous avons interrogé jusqu’ici nous avait déjà dépeint : techniquement, c’est de l’ordre de l’impossible, qui plus est, il faudrait, pour espérer ne serait-ce qu’une infime efficacité, que les usages en cours n’évoluent pas et ne prennent pas en compte un évolution de leur environnement technologique. Un peu comme si l’invention de la serrure avait mis un terme définitif aux cambriolages.
Since the successful days of Napster, file sharing of copyright-protected material — particularly in peer-to-peer (P2P) networks — has been a serious threat to the established business models of the content industry. There have been numerous discussions about the real impact. Scientific papers show the whole range from negative to positive effects, or no effects at all. In my opinion, there are effects, indeed. Some of them are positive as file sharing can expose new music groups and authors to an audience. And some effects are negative as existing copyrights are definitely infringed to a huge extent in the net.
Puisque la « piraterie » ou plus exactement le téléchargement illégal serait un fléau antisocial, l’on n’hésite pas à rogner sur les libertés individuelles avec la loi HADOPI : mesures répressives et de nature pénale en dehors de l’autorité judiciaire, constitution de fichiers de données personnelles sans que l’intéressé ait pu faire valoir son droit à rectification ni sa défense, dérogation au principe de la personnalité des délits et des peines …
Ne conviendrait-il pas de sortir de cette affaire « par le haut », à savoir en prenant la mesure des deux intérêts en jeu, la liberté d’accès aux œuvres de l’esprit et le monopole des auteurs ? Il conviendrait alors de mener une étude sérieuse auprès des créateurs, dont les intérêts sont en dualité avec ceux des éditeurs et des producteurs – il faut quand même le rappeler – auprès des usagers, en prenant en compte l’intérêt général lié à l’accès aux biens culturels, et auprès des industries du disque et du film, en déterminant, de façon impartiale, la part du téléchargement illégal et la part des mutations technologiques dans la perte de chiffre d’affaires des producteurs de disques et de films.