2780 liens privés
Que se passe-t-il lorsqu'on éteint les feux rouges à Alexanderplein, une grosse intersection d'Amsterdam ?
L'article du Guardian en seulement sept points :
- Même à Amsterdam où près de 70% des trajets vers le centre-ville se font à vélo, ce projet pilote a suscité de vifs débats. Il importait que la sécurité de tous soit préservée.
- La mesure a été observée de façon technique (effets sur le trafic, conflits entre usagers, sécurité...), mais aussi de façon sociologique (perception des usagers).
- Avant l'expérience, une majorité trouvait la situation chaotique au carrefour, mais 1/3 estimait quand même la présence de feux "absolument nécessaire".
- Après l'expérience, 60% des personnes interviewées avaient perçu une amélioration du trafic sans les feux.
- Sans les feux, les cyclistes ralentissent davantage, et les usagers interagissent entre eux, adaptent leur comportement.
- L'expérience fut si concluante qu'elle fut prolongée de 2 semaine à quelques mois, ensuite, les feux ont été complètement démontés.
- Aujourd'hui, l'expérience d'Alexanderplein va être exportée dans d'autres villes.
CONCLUSION : La sécurité et la fluidité ont été améliorées en enlevant les feux, mais avant tout, l'expérience a montré que les gens faisaient plus attention les uns aux autres et adaptaient leurs prises de décision de façon plus complexe. Cela montre qu'une intersection organisée autour de l'humain (et pas de la voiture) peut être un outil qui crée des interactions, de la cohésion, et améliore le capital social d'une ville.
Résumé en français / via : GRACQ http://gracq.be
“Au quotidien, dans mes déplacements à vélo, je vis des situations dangereuses ou conflictuelles avec d’autres usagers, que ce soit des automobilistes, des piétons ou d’autres cyclistes. Ce ne sont pas toujours les individus qui sont à blâmer mais bien les infrastructures qui nous mettent en conflit.”
Pour le collectif Back on Track (https://back-on-track.eu/), qui vient d’achever une semaine de mobilisation européenne, le train de nuit peut donc permettre aux pays européens de tenir leurs objectifs climatiques. Le collectif demande la création d’un réseau européen de trains de nuit avec une plateforme de réservation harmonisée. Il réclame également que « cesse la discrimination dont le train de nuit est victime par rapport au transport aérien et routier ». Joachim Holstein rappelle que l’avion est exonéré de taxe sur le carburant et de TVA sur les billets, tandis que les bus longue distance ne paient pas de péage aux frontières, contrairement aux trains. « Cette situation est complètement injuste au regard de l’avantage écologique des trains de nuit », explique-t-il. Sur ce point, la balle est dans le camp de la Commission européenne, qui doit recevoir une délégation du collectif fin avril à Bruxelles.
"Quel est le mécanisme psychologique qui pousse le motorisé à insulter directement le cycliste qui vient juste de lui faire remarquer qu’il a commis une erreur ou eu une attitude dangereuse? En général, dans la vie de tous les jours, si vous commettez une erreur à l’encontre de quelqu’un ou que vous avez eu une attitude dangereuse pour une personne, vous vous excusez"
Plus d’un tiers des personnes qui décèdent chaque année en Europe à cause des émissions des moteurs diesel émises en violation des normes européennes vivent dans une centaine d’agglomérations urbaines. Celles-ci se trouvent en Italie, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique et en Espagne.
Un autre exemple de l'impact de la privatisation des services publics...
"L'automobiliste est persuadé que l'on en fait trop pour les cyclistes. La réalité est exactement l'inverse"
Pourquoi la grande majorité des technologies “vertes” aggravent les problèmes écologiques et comment dépasser cet échec...
Si la mortalité routière en Allemagne (3777 morts en 2015) est comparable à celle de la France (3784 morts en 2015), le nombre de blessés est en revanche très différent : 67.732 en Allemagne contre 26.635 dans l'Hexagone pour la même période. Et le différentiel est encore plus important lorsque l'on s'intéresse au nombre de blessés légers : 321.803 en Allemagne en 2015 contre 46.413 en France. Il y a donc 2,5 fois plus de blessés graves et 6,5 fois plus de blessés légers en Allemagne qu'en France.
Depuis quelques années, le nombre de cyclistes à Bruxelles est en constante augmentation. Mais ils réclament plus d’investissements publics pour rouler dans la capitale en toute sécurité. Les dangers sont encore trop nombreux et souvent liés aux infrastructures elles-mêmes : rails de tram, mauvais état de la chaussée ou encore pistes cyclables mal dessinées… Voilà quelques-uns des dangers que les cyclistes vivent au quotidien.
Credit-card data shows "bikenomics" in action.
La pollution de l'air est une urgence sanitaire absolue. Son impact sur la santé est dévastateur. Il est nécessaire de réagir avec une très grande fermeté.
Cela signifie qu'il est urgent de sélectionner les provenances (les zones d'habitation) en fonction de leur accessibilité. (La cessation de bétonnage des espaces publics est une première amorce). Pour les destinations (lieux de travail, hôpitaux, écoles, magasins, endroits de loisirs), c'est pareil. La meilleure mobilité, c'est la proximité. L'association vélo - transports publics permet de garder/rendre ces centres de noeuds routiers accessibles. Les transports régionaux et urbains rapides et fréquents seraient assurés par des bus et des trams. Les trains assurent le transport entre les villes.
Il y a une chose que le conducteur, qui à travers le prisme de son pare-brise a une vue imprenable sur ce qu’il pense être la perspective irrécusable de la vérité concrète de la circulation, ne comprend pas: parfois, pour aller plus vite, il faut ralentir.
Article intéressant sur cette obsession de la haute-visibilité chez nos voisins anglais. Vous en pensez quoi du gilet jaune vous ?
"Notre préoccupation collective vis-à-vis de la haute-visibilité est pernicieuse et a conduit à un sentiment institutionnalisé, selon lequel les usagers de la route vulnérables qui en sont dépourvus sont à blâmer s'ils devaient être tués ou blessés par un véhicule motorisé."
Immersion à Pontevedra, une ville pionnière qui a réussi à dire non aux voitures. La ville espagnole est une ville sans trottoir, sans feux rouges où les piétons sont rois. Moins de bouchons, moins de pollution et moins de bruit.
"The Ideal Cyclist only rides in bike lanes. On streets where there are no bike lanes, the Ideal Cyclist does not ride for fear of offending."
“pas besoin d’être un zélote de l’environnement pour penser qu’il faut faire de la place au vélo”
Non (hélas) la voiture électrique n’est pas une révolution (Fédération Inter-Environnement Wallonie)
Concentrons-nous sur le cas Volvo. Ce constructeur vend de (très) grosses voitures. Lourdes : le poids moyen des Volvo neuves vendues en Europe en 2015 était de 1744 kg, contre 1385 pour l’ensemble des constructeurs. Puissantes (125 kW contre 93). Rapides (205 km/h de vitesse de pointe contre 190 en moyenne). Or, plus ces caractéristiques sont élevées, plus il faut d’énergie pour mouvoir la voiture et plus elle émet de CO2. Jusqu’à présent, Volvo pouvait encore, avec des moteurs thermiques, répondre aux objectifs contraignants de réduction des émissions de CO2 que lui assigne la législation européenne. Mais de nouveaux cycles et procédures de test, plus fiables, sont ou vont être introduits, et des objectifs plus ambitieux fixés pour 2025 et 2030. Il ne sera plus techniquement possible de les respecter en vendant des voitures lourdes et puissantes équipées de moteurs thermiques. Migrer vers des modèles plus modestes ou quitter le thermique ? Volvo a choisi : le passage à l’électrique est une nécessité pour un constructeur voulant rester dans le créneau des voitures dites prestigieuses. Le constructeur sino-suédois a compris que la troisième voie, privilégiée par les constructeurs allemands (combattre le renforcement de la législation), n’est plus tenable.
Nulle motivation écologique donc, mais un simple calcul commercial.
Pour remettre en perspective le discours du lobby automobile (coucou l'IBSR) et de certains journalistes copieurs de communiqués qui véhiculent (ya pas de mauvais jeux de mots) l'idée que se déplacer à vélo est dangereux et qui veulent, pour nous protéger, rendre obligatoire le port du casque...
Publication de l'étude : http://www.bmj.com/content/357/bmj.j1456