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Julien écrivait de vrais-faux articles, commandés par des agences de com’, et publiés dans d’obscurs sites présentés comme « d’actualité » ou par des journaux plus sérieux. L’un des principaux commanditaires était EDF.
"Peu importe le sujet : ma plume était devenue aussi prolifique que tout terrain. En six années de collaboration avec « l’Agence », je leur ai pondu 595 articles. Cinq cent quatre vingt quinze. Près de deux par semaine, vacances comprises. Sur toutes les thématiques, certaines parfois dont je ne savais rien : énergie, politique internationale, nouvelles technologies, santé, économie – et j’en passe. Ce n’était pas du journalisme, évidemment. Mais hormis un court syndrome de l’imposteur, pas de problème de conscience : tant qu’on ne me demandait pas de nuire directement à quelqu’un, ou de faire l’apologie d’un criminel notoire... Il fallait bien gagner ma croûte. Et puis, si ce n’était pas moi, quelqu’un d’autre le ferait."
"La Wallonie fait piètre figure en matière de sécurité routière si on la compare notamment aux régions qui l’entourent. Le premier semestre de cette année 2022 est catastrophique, les chiffres repartent à la hausse. Vitesse excessive, smartphone au volant, dépassement dangereux, alcool, inattention… Des raisons trop nombreuses, des situations trop fréquentes, qui mènent à l’inacceptable. Chaque décès sur la route est un décès de trop.
"Aujourd’hui, c’est la culture de la voiture en Wallonie, dominante sur nos routes, dans nos habitudes, dans nos décisions que nous pointons du doigt. Comment arrive-t-on à accepter qu’une sortie à pied ou à vélo dans nos villes et campagnes puisse se terminer aussi abruptement, qu’un membre de notre famille puisse tout simplement ne pas rentrer à la maison ? Invoquer un malheureux accident à chaque item n’est-il pas révoltant ? Ne peut-on vraiment rien faire pour éviter de tels drames ?
L'Organisation mondiale de la santé continue de présenter des informations trompeuses sur les cigarettes électroniques qui sèment le doute et la confusion parmi le public, les médias et les décideurs. Cet article passe en revue ses dernières questions et réponses et trouve de multiples erreurs d'analyse, des déclarations trompeuses et des préjugés évidents.
Visite guidée du “village pénitentiaire” qui ouvrira en novembre. Entre l’autoroute, le décollage des avions et le passage des trains, les habitants appellent ce lieu “la poubelle”. Qu’en sera-t-il des détenus?
L’analyse de canaux publics de la messagerie cryptée Telegram a mis en évidence la porosité entre la désinformation liée à la pandémie de Covid-19 et la propagande de guerre pro russe. Cette nouvelle étude s’inscrit dans la continuité de l’analyse d’un phénomène également mis en évidence côté francophone, que ce soit en France ou en Belgique.
Cette enquête menée par la VUB et le DisinfoLab dans le cadre du hub européen de lutte contre la désinformation EDMO Belux, met également en lumière la façon dont ce phénomène s’inscrit dans une tendance plus globale de convergence des récits sur ces deux sujets.
Les résultats montrent que « les choix faits par les personnes qui renoncent à la vaccination contribuent de manière disproportionnée au risque chez ceux qui se font vacciner, » notent les chercheurs. « Bien que le risque associé à l'évitement de la vaccination pendant une pandémie virulente revienne principalement à ceux qui ne sont pas vaccinés, le choix de certaines personnes de refuser la vaccination est susceptible d'affecter la santé et la sécurité des personnes vaccinées d'une manière disproportionnée par rapport à la fraction de personnes non-vaccinées dans la population. »
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The Swedish response to this pandemic was unique and characterised by a morally, ethically, and scientifically questionable laissez-faire approach, a consequence of structural problems in the society. There was more emphasis on the protection of the “Swedish image” than on saving and protecting lives or on an evidence-based approach. A strategy was never discussed among all relevant parties, and never implemented nor communicated to the public. In addition, there was an unwillingness and incapacity to admit any failures at all governmental levels; or to take any responsibility for the clearly detrimental outcomes for Swedish society. There were even attempts to revise history by changing, or deleting official documents, communication, and websites, and gaslighting the public. The Swedish authorities involved were not self-critical and did not engage in any official and open dialogue and misled the public by withholding correct information and even spreading misleading information. A small group of so-called experts with a narrow disciplinary focus received a disproportionate and unquestioned amount of power in the discussion, nationally and internationally. There was no intellectual/scientific discussion between stakeholders (including independent experts from different disciplines), and the international advice of WHO, ECDC and the scientific community was ignored and/or discredited.
The Open Observatory of Network Interference (OONI) is a global community measuring internet censorship around the world. Run OONI Probe to detect internet censorship. Use OONI Explorer to track internet censorship worldwide in near real-time.
Pour ton esprit, ta planète, ta culture et ta vie privée, bloque la pub sur Internet.
Et pour ceux de tes copin·es, passe le bloqueur à tes voisin·es.
« Malgré quelques centaines de revues systématiques et de méta-analyses, il n'existe aucune preuve suffisamment convaincante d'un rôle clair de la vitamine D pour aucun paramètre, mais des associations avec une sélection de paramètres sont probables. »
Pendant que l’utopie numérique rêvée trente ans plus tôt enfantait un supermarché à partir de 1990, un groupe d’irréductibles maintenait envers et contre tout un projet fidèle aux origines : le logiciel libre. Coopté, récupéré et trahi par les mastodontes de l’industrie, le voici fragilisé.
Le vice-recteur de l’ULB, l’épidémiologiste Marius Gilbert s’est, on s’en souvient, étonné du recours à des firmes de consultants internationales dans la gestion politique de la crise sanitaire. A la suite de la parution de son livre Juste un passage au JT, il pose la question de la nécessité de ce recours ainsi que de son coût. Le journal Le Soir a mené une enquête en conséquence et chiffré ce coût à quelque 10 millions d’euros. L’interrogation nous paraît plus que pertinente et nous pensons qu’elle doit être élargie, tant quantitativement que qualitativement.
Quantitativement, parce qu’un examen rapide nous montre que ce recours est devenu systématique dans notre pays ; il dépasse de loin la nécessité de gérer la crise sanitaire ou l’urgence : ce sont désormais quasi toutes les réformes politiques qui sont pilotées par de tels cabinets internationaux. Il suffit de penser au pacte d’excellence, à la réforme wallonne de l’accompagnement des demandeurs d’emploi, au projet « Get’up Wallonia », etc.
Disons que plus rien ne semble échapper à l’emprise des grandes firmes de consultance capitalistes dans le champ politique, mais aussi dans d’autres champs : de nombreuses grandes organisations du champ social ou du champ culturel par exemple suivent ou ont suivi la puissance publique dans cette curieuse voie.
"C'est fascinant de voir à quel point notre subjectivité nous aveugle… Les biais cognitifs sont des mécanismes de pensée qui raccourcissent notre réflexion, par gain de temps, quand on est confrontés à des situations qui se ressemblent, et expliquent les amalgames qu'on va effectuer.
Il est intéressant de noter que notre cerveau y a recours pour conserver son énergie. Clairement, il est beaucoup plus simple de ne jamais remettre ses idées en cause, et de les considérer comme vérités. Tous ces mécanismes se jouent lorsqu'on est sûr de quelque chose et, comme par magie, nous allons surestimer tout ce qui va confirmer notre théorie et sous-estimer tout ce pourrait l'infirmer."
Ou comment une famille d'industriels américains, propriétaire d'un laboratoire pharmaceutique, décide de mentir sur la réalité addictive d'un anti-douleur, provoquant une crise sanitaire sans équivalent, et devient responsable de la mort par overdose de plusieurs dizaines de milliers de personnes...
Julien Machet est professeur de Sciences Physiques et Chimiques dans l’académie de Lyon. Travaillant en collaboration avec le CORTECS et notamment notre collègue Denis Caroti depuis plusieurs années, il forme également les enseignants sur la thématique « Analyse de l’information et esprit critique ». Par ailleurs, il développe dans ses cours un enseignement de l’esprit critique incorporé à ses contenus disciplinaires. Julien a ainsi créé une carte conceptuelle à destination des élèves (et des enseignants), permettant de visualiser rapidement les outils méthodologiques d’analyse de l’information. Il nous présente ici la genèse de cette carte, ses objectifs ainsi que son contenu et ses réflexions sur ce sujet. Bien entendu, cet outil mérite d’être encore amélioré et adapté, mais c’est une base utile, fruit d’essais et erreurs fertiles.
Sur Internet, des croisés de la rationalité luttent contre fakenews et charlataneries en prônant l'esprit critique. Quitte à se faire accuser d'être des suppôts de l'industrie.
Une société sans consensus sur ce qui est vrai est-elle possible ? Cette question se pose depuis le début de la pandémie de SARS-CoV-2 qui s'est caractérisée par une véritable "infodémie", une épidémie de fausses informations, parfois relayées par les décideurs politiques eux-mêmes. En santé publique, cette infodémie a fait presque autant de dégâts que les infections par le virus lui-même, estiment plusieurs chercheurs.
Un récepteur synaptique impliqué dans l’émergence de croyances aberrantes | Salle de presse | Inserm
Pourquoi sommes-nous parfois enclins à croire à l’improbable envers et contre tout ? Une étude menée par une équipe de neuroscientifiques et de médecins psychiatres de l’Hôpital Sainte-Anne et d’Université de Paris, ainsi que de l’École Normale Supérieure – PSL et de l’Inserm pointe vers un récepteur synaptique spécifique. Son blocage induit des décisions prématurées et aberrantes, ainsi que des symptômes ressemblant à ceux rapportés dans les stades précoces de psychose. Les résultats viennent d’être publiés dans Nature Communications [https://www.nature.com/articles/s41467-021-27876-3].