2777 liens privés
Et si l’on traitait des patients en phase terminale avec autant d’a priori que des toxicomanes ? Une campagne poignante redéfinit la dépendance pour ce qu’elle est : une maladie grave.
The war against drugs has been a terrible disaster for everybody involved. Why? And can we do something differently?
Check out the Stop The Harm campaign: https://stoptheharm.org
Interview du chercheur américain Carl Hart installé temporairement à Genève, où il prépare un deuxième ouvrage.
"80 à 90% des gens qui consomment des drogues illégales ne sont pas toxicomanes. La grande majorité sont des personnes responsables. Ils ont un job, ils paient des impôts, ils s’occupent de leur famille."
"Le public mélange prise de drogue et crime. Pourtant, il est prouvé que les effets pharmacologiques des drogues ne poussent pas les gens à devenir des criminels. "
"Les politiques publiques en matière de drogue ont fait énormément de tort. La criminalisation de la drogue est une énorme erreur. Il y a tellement d’exemples de la toxicité de ces politiques. Par exemple, aujourd’hui, quand on arrête une personne qui consomme de la drogue, elle peut en garder une trace dans son casier judiciaire pendant des années, cela l’empêche d’obtenir un job et de retourner sur le droit chemin."
« La population carcérale compte bon nombre de toxicomanes. C'est un secret de polichinelle. Selon l'étude ACCESS qui a réalisé des sondages auprès des médecins et des patients du milieu carcéral, 63% des patients ont une assuétude pendant leurs peines de prison. 85% des patients n'ont pas eu un choix de traitement. Une hérésie, pour le Dr Benoît Skrzypek : "le traitement de substitution aux opiacés (TSO) est récent en prison. Jusqu'il y a quelques années, c'était interdit d'utiliser de la méthadone en prison. De là à dire qu'il n'y avait pas de toxicomanes... Le pas n'était pas très dur à franchir. Mais cela n'avait aucun sens par rapport à la réalité." »
Quand le boss du Federal Drug Control Service russe propose de "soigner" des toxicomanes en les envoyant dans des camps de travail...
[BD & Drogues]
Une BD très intéressante et bien faite sur les déterminants multifactoriels de l'addiction. Cette BD explique que les expériences menés sur des rats afin de démontrer le pouvoir addictif des opiacés ne sont pas pertinentes car les rats sont seuls et n'ont rien d'autre à faire que de se défoncer. C'est précisément ce que démontre les travaux du Dr.Carl Hart. Si l'on propose des alternatives à un consommateur, il régulera sa consommation et choisira le plus fréquemment les alternatives à la consommation.
Une interview du Dr. Carl Hart est disponible dans le dernier numéro d'ASUD - Autosupport des usagers de drogues qui vient de paraitre.
9/9/2014 - Kofi Annan, Richard Branson, George Shultz, Paul Volcker et d’autres se joignent aux anciens présidents du Brésil, du Chili, de la Colombie, du Mexique, de la Pologne, du Portugal et de la Suisse pour un changement des politiques en matière de drogues à l'occasion de la publication du rapport de la Commission globale de politique en matière de drogues (Global Commission on Drugs - Report).
Le rapport présenté s'intitule "Prendre le contrôle : sur la voie de politiques efficaces en matière de drogues" et plaide pour une toute autre approche au tout répressif : pour une régulation sous le contrôle des états et non des mafias et des dealers (cfr les 7 recommandations présentées dans le rapport).
Une délégation française est allée à Toronto pour s’inspirer d’un système où une chance est donnée aux petits délinquants drogués.
"En 2011, la Suède comptait presque deux fois plus de décès liés à la drogue que la moyenne européenne, à 35,5 pour 1 million d'habitants selon l'EMCDDA. En quinze ans, le nombre de ces décès a presque quadruplé dans le pays scandinave, pendant qu'il diminuait en Espagne, en Allemagne et en Italie. "
"La dépénalisation de l’usage de drogues, telle que la pratiquent le Portugal et la République Tchèque, s’est révélée plus à même de le prévenir, d’en soigner la dépendance et d’en réduire les dommages, individuels et collectifs.
Les salles d’injection supervisée contribuent non seulement à éviter nombre de décès par overdose et à empêcher la transmission du VIH/SIDA et des hépatites, elles sont également une offre à bas seuil, thérapeutique et sociale, accessible aux consommateurs les plus marginalisés. Les habitants des quartiers environnants sont moins exposés aux risques que représentent des seringues souillées et abandonnées dans les lieux publics.
La politique du "tout répressif" ayant échoué, des projets pilotes et de nouvelles mesures ont été mises en place et leurs effets évalués.
Ayant remis la santé publique et la baisse de la violence au cœur de ces changements ponctuels, ceux-ci ouvrent la voie à des politiques plus cohérentes, plus efficaces et plus humaines. Le débat international qui s’est ouvert à Vienne ne devra pas se limiter à faire le bilan du passé, il lui faudra aussi stimuler la recherche, basée sur des faits avérés par l’expérience, de solutions adaptées à la complexité des problèmes liés aux drogues."
The Correlation Network works and contributes to an increased quality of life for vulnerable and marginalized groups in Europe. We are committed to marginalised groups, such as drug users, sex workers, migrants, MSM and young people in risk situations as well as people living with HIV and AIDS and other communicable deseases.
[La Loi] est aujourd'hui le principal obstacle pour que les toxicomanes accèdent à une réelle citoyenneté. Car tout consommateur, usager abusif ou non, est de fait, car de droit, un délinquant.
Film documentaire réalisé par AGATHON. Ce film s'inscrit dans le cadre du concours de formes documentaires courtes "Infracourts" organisé par France 2 et la SCAM.
Durant 12 mois Patrick Remacle a suivi des toxicomanes en traitement dans le centre Tadam à Liège. C'est la première fois qu'une équipe de télévision a pu filmer dans ce centre qui développe un projet thérapeutique unique en Belgique. Ce projet pilote teste une nouvelle offre de traitement pour les héroïnomanes : la délivrance d'héroïne sous contrôle médical. Les patients ont un an pour sortir de la toxicomanie. Une année de dragon, un reportage réalisé par Patrick Remacle.