Mensuel Shaarli
March, 2025
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✔️ Definitions, key concepts and sources of human rights
✔️ Human rights and drug use in practice
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"Tout ceci est bien sombre. La fascisation de la société, que nous vivons, n'est pas un fantasme. Il est urgent d'en prendre conscience pour y faire face."
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Dans le même genre, "les consommateurs ont du sang sur les mains" et sophismes dans les médias…
En bref, encore un sujet du JT où l'on tente de nous faire accepter l'idée, fallacieuse, qui tiendrait les consommateurs pour responsables des faits de violence du narcotrafic.
Moi, je dis simplement que "les consommateurs" ne demanderaient pas mieux que de pouvoir acheter des produits légaux et contrôlés.
La vérité est pourtant simple à comprendre. L'ampleur actuelle du marché noir, les faits de violence, la corruption et l'exploitation de personnes vulnérables, existent du fait de l'absence d'une offre légale.
C'est l'approche du dogme prohibitionniste répressif. Plutôt que d'avouer son échec, il prétendra (encore) qu'on n'y met pas assez de moyens. Mantra récurrent. Accuser les plus faibles n'a rien de neuf quand l'État perd la face (à la violence).
Sauf que l'État gaspille véritablement sans compter l'argent public dans cette fuite en avant (genre la moitié de tous les effectifs de police, le tiers des places des prisons), au détriment de politiques sociales, d'inclusion, de formation, de prévention, de promotion de la santé, sportives...
Ça fait des décennies que la même recette caduque est appliquée.. La violence, la multiplication des produits, la puissance et l'enrichissement des réseaux criminels (et leur professionnalisation), sont précisément le RÉSULTAT de ces politiques.
Il est temps d'avoir une (vraie) politique en la matière. D'avoir de la vision, des objectifs prioritaires comme la santé publique (la santé mentale), la réduction de la criminalité (la base : on s'attaque aux trafiquants, pas aux consommateurs), et mettre en place des solutions concrètes et réalistes dont l'Etat peut avoir la maitrise, comme la régulation de filières contrôlées.
Car ça, il en a les moyens. À tout coin de rue, les pharmacies proposent des substances psychoactives légalement, sans que cela pose un problème. Les filières sont contrôlées, tout comme la distribution ; il y a un conseil d'un professionnel, une transaction régulière, une TVA. Sans jugement moral. Sans stigmatisation gratuite, bête et méchante.
Alors à fortiori, s'en prendre aux consommateurs, c'est juste infliger des violences punitives, gratuitement, en connaissance de cause, à des citoyens qui, dans l'énorme majorité des cas, ne dérange personne, vont très bien et ne demande rien à personne.
Ajout :
La même journaliste, le même jour, a proposé un second article sur le sujet. Avec cette fois une évocation du problème plus nuancée, en donnant la parole aux professionnels du secteur des assuétudes.
Mais ce jour-là, la rédaction des JT de la RTBF n'aura retenu que le premier article avec ces propos alarmistes et inquiétants pour les parents (qui terminait sur la normalisation de faire subir des tests de dépistages aux mineurs en cas de suspicion).
Quand tu lis ce qu'une direction d'une grosse implantation scolaire, dans la plus grande ville de Wallonie, recommande aux parents et aux ados, pour lesquels il y aurait, ne serait-ce qu'une suspicion de consommation de substance, tu te dis que la route est encore longue.
La proposition hallucinante de la direction : soumettre ces mineurs à des tests de dépistage...
Ainsi, on découvre que tout ce qui relève des sciences de l'éducation, de la psychologie de l'enfance et de l'adolescence, mais aussi et surtout en matière de prévention des assuétudes, semble ignoré au plus haut niveau, alors que tous les professionnels de l'enseignement et de l'éducation devraient être pro sur la question.
C'est juste indécent.
Est-ce qu'ils savent de quoi ils parlent? De ce que revêt l'usage de substances, - a fortiori à l'adolescence - et de comment y répondre en tant qu'adulte ?
Ce qui est GRAVE, c'est que proposer d'emblée des tests de dépistages à des enfants, c'est rompre unilatéralement toute possibilité de dialogue avec eux. C'est coller une étiquette (de délinquant, de malade,...), humilier, chosifier, rabaisser, soumettre au contrôle,...
En plus de cela, c'est les pousser à se méfier des adultes, ne plus leur faire confiance aux adultes (à leurs parents qui deviendraient complices de ces guets-apens...), à cacher davantage leur conso, mettre en place des stratégies d'évitement plus complexes (les poches d'urine clean, ça se trouve facilement...), à mentir, à tricher...
Les adultes - et tous les pro de l'enseignement, de l'éducation, de l'extrascolaire, du sport... - devraient toujours et avant toute chose être à l'écoute, être disponible et sensible pour eux.
Est-ce qu'ils sont au courant de l'état de la santé mentale des jeunes???
NB : les "descentes" de Police et contrôles généralisés arbitraires (avec ou sans chiens) dans les écoles ou dans les transports en commun (TEC, SNCB), sont tout autant délétères. En aucun cas, ces pratiques ne relèvent de la prévention en matière d'assuétude.
Ajout
En savoir plus :
- Drogue – Police – École : droits, questions et pistes : https://infordrogues.be/pdf/brochure201505-ecolepolice.pdf
- Fouilles policières « anti-drogues » dans les écoles : il est urgent… d’arrêter : https://infordrogues.be/pdf/ecole-police%20vlongue.pdf