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Dans une interview accordée au journal néerlandais Financieele Dagblad, la maire d’Amsterdam Femke Halsema s’est dite fermement convaincue que la dépénalisation et la légalisation de la vente de drogues telles que la cocaïne pourraient constituer une mesure stratégique pour lutter contre le crime organisé et renforcer la sécurité publique à Amsterdam.
As prices halve on ‘highest quality we’ve ever seen’, Bern says ‘war on drugs has failed’ and looks at it being sold for recreational use
Germany’s tentative embrace of recreational cannabis legalization could trigger big changes across Europe.
Les "chambres/tribunaux de traitement de la toxicomanie" peuvent sans doute contribuer à humaniser la justice, dans une certaine mesure, mais elles sont loin d'être un "remède" miracle sous l'angle de la santé publique ou de la criminalité.
Point de vue sur la question, depuis les USA, où ces "drug courts" sont largement expérimentées depuis près de 30 ans:
"Drug courts are part of a failed system that presumes we can “punish” our way out of addiction. Instead, research shows that people who use drugs need community-based harm reduction and treatment services, not the threat of criminal sanction. (...)
The evidence is clear that drug courts don’t decrease incarceration rates.
While drug courts reduce initial sentences, [...] studies have found that people who fail drug court programs receive sentences up to two to five times longer than conventionally sentenced defendants facing the same charges. (...)"
Pour pouvoir recentrer le débat des politiques drogues sur des bases scientifiques et non idéologiques, il est aussi important d’identifier les arguments qui pourraient être utilisés par les adversaires de la légalisation et y répondre sereinement.
Voici quelques exemples et contre arguments.
La légalisation se justifie du simple point de vue utilitariste de la santé publique. Elle permet d’éradiquer les trafics, de contrôler la qualité des produits, et d’améliorer les programmes de prévention, notamment en direction des mineurs – sans même mentionner les bénéfices économiques.
La prohibition est un échec. On ne compte plus les rapports faisant état des trafics, des troubles à l’ordre public qu’ils engendrent, du manque de connaissance quant aux risques supposés et ceux avérés, de la facilité de s’en procurer… « Ça pousse partout » entend-on lorsqu’on tend l’oreille. Dans de nombreux Etats, la légalisation du cannabis est en marche. Ces pays l’ont bien compris : légaliser pleinement permet de réguler efficacement. Autoriser signifie contrôler qui signifie sanctionner lorsque le droit n’est pas respecté. C’est ce que montre le nouveau rapport du Think tank GenerationLibre.
https://www.generationlibre.eu/cannabis-pourquoi-et-comment-legaliser/
"There is little correlation between the dangers of various drugs and the stringency of laws regulating their use" from the new report by the Global Commission on Drug Policy
Les Alter Citoyens discutent de prohibition, décriminalisation et légalisation des substances psychoactives avec Jean-Sébastien Fallu, professeur de psychoéducation à l'Université de Montréal. Un regard critique et nuancé sur les enjeux entourant cette réalité incontournable pour la société contemporaine.
La réglementation en matière de détention et de consommation de cannabis reste floue… et continue de laisser libre champs aux réseaux criminels. Les moyens financiers gaspillés sont considérables. Il est urgent de passer d’un système répressif à un système d’accompagnement des consommateurs
Le club de réflexion Terra Nova propose une légalisation contrôlée par une autorité de régulation, sur le modèle de la libéralisation des jeux en ligne.
Dans son nouvel ouvrage Pour en finir avec les mafias - Sexe, drogue, clandestins : et si on légalisait ?, Emmanuelle Auriol, professeure à l’Ecole d’économie de Toulouse, propose plusieurs moyens pour lutter contre le crime organisé. Opposée à la vision étatique actuelle, faisant de la prohibition la seule solution pour éradiquer ces marchés, elle estime que des politiques publiques couplant légalisation, répression et éducation auraient de meilleurs résultats - qu’ils soient économiques ou sociaux.
Plan adopted at special session focuses on reform and cooperation between nations but maintains policies that criminalise non-medical or scientific drug use
Berne, 21.12.2015 - La Commission fédérale pour les questions liées aux drogues (CFLD) s'engage depuis qu'elle existe pour un traitement plus rationnel des substances psychoactives par la société. Suite à sa dernière étude qui vient de paraître sur la dangerosité de ces substances, la Commission relève que la législation actuelle en matière de drogues, basée sur l'interdiction, ne suffit plus à faire face aux défis à venir. Elle demande en conséquence, pour toutes les substances aujourd'hui illicites, que soient développés des modèles de régulation qui permettent de les rendre accessibles et contrôlées par l'Etat. En outre, la politique doit continuer à promouvoir la responsabilité individuelle, protéger les groupes vulnérables et assurer aux personnes dépendantes l'assistance nécessaire.
"Internationally, the drug policies created over the past 50 years have been a bust. The emphasis on prohibition and security has done little to control the production, transit, or consumption of drugs. These policies have failed because the factors driving thousands of people to join illicit drug markets are deep and structural. Try as you might, you can’t just police them out of existence."
Le Journal Le Monde publie un grand format sur différents modèles de régulation du cannabis de part le monde : États-Unis, Jamaïque, Urugay, Espagne, Pays-Bas.
"Un peu partout en Occident, l’attitude des autorités et du grand public à l’égard du cannabis est en train de changer. Aux Etats-Unis, à l’issue de référendums, cinq Etats l’ont récemment légalisé. Ainsi, à Seattle, patrie de Boeing, de Microsoft et d’Amazon, la culture et la commercialisation de la marijuana se développent à toute vitesse, souvent sous l’impulsion d’entrepreneurs du milieu high tech. A Washington, la capitale fédérale, le commerce en reste interdit, mais, depuis cette année, l’autoculture et la consommation y sont légales […] En Europe occidentale, la tolérance envers le cannabis gagne du terrain. En Catalogne, des centaines de « clubs cannabis » ont vu le jour. Beaucoup possèdent des salles confortables et conviviales où leurs membres viennent fumer à leur guise. Un projet de loi visant à doter les clubs d’un vrai statut juridique est en préparation.[…]"
"Decriminalisation refers to the repeal of laws and policies that define drug use and/or the possession of drugs for personal use as a criminal offence. The act remains illegal, but sanctions are administrative or abolished entirely.
21 countries and jurisdictions are reported to have decriminalised drug use or possession of drugs for personal use. However, the models of decriminalisation implemented all over the world vary widely. This e-tool, developed by the International Drug Policy Consortium, aims to map out how these models work in practice, describing their legal framework, the role of the police (if any), the judicial or administrative process, the applicable sanction (if any), and examples of countries illustrating each model. The e-tool enables you to compare the various models of decriminalisation."
"A call for the reform of outdated drug laws that only make drug problems worse."
"The risk for advocates of strict drug control measures, he says, is that if the international treaties aren't significantly reformed, countries may simply decide to bow out of them completely. There is, in fact, a mechanism within the treaties for countries to do precisely that: they can simply leave the treaties and then re-join with "reservations" that allow them to ignore whichever portions of the treaties they object to. Bolivia has already done so, citing its objection to the ban on coca-leaf chewing by indigenous people."
Ou quand l'idéologie prime sur les questions de santé publique...